Hi no Kuni

- Tu es trop prompt à la colère, jeune Tsukimi. Mais tu n’as pas compris le sens de mes dires. Si tes hokages sont morts, ce n’est pas de vieillesse n’est ce pas ? Ils sont morts, à cause d’une autre personne. Hors, si les ninjas n’existaient pas, la guerre serait un peu moins présente, et eux peut-être toujours vivants. Ne croit pas que je ne sois pas insensible aux discours de sagesse autres que les miennes, cependant, les tiennes me semblent se baser plus sur le sentiment que sur la raison. Je ne nie pas que l’amour ou quelque autre sentiment n’est aucun pouvoir, mais ils n’ont pas leur place dans une guerre, ou alors ils ne mènent qu’à une seule chose, la mort.
Il reste debout, derrière elle, contemplant le village et ses habitations :
- Je n’ai besoin que de ma conscience, je me suffis à moi-même. Il en serait de même pour toi si tu t’ouvrais non pas au monde mais à la pensée qui sommeille en ton sein. Mais maintenant va, éclaire moi de ta lumière sur ce point.
Il se pose au coté de Tsukimi, mais avec une certaine raideur dans les membres. Il s’assoit avec difficulté puis attend sa réaction.

Tsukimi poussa de nouveau un long soupir. Elle resta silencieuse un long moment. Une petite brise soufflait, faisant virevolter les mèches chantaines composant sa courte chevelure. Son expression était neutre, mais ses pensées tourbillonnaient en tout sens, troublé de temps en temps par les commentaire de l'autre. Elle n'aimait pas se faire rabrouer comme un enfant; subir le qualificatif jeune était acceptable, mais pas par quelqu'un qui semblait avoir le même âge qu'elle.

- Je n'ai pas l'habitude de m'emporter. Mais tu porte un jugement si sur que ça me bouleverse. Je ne crois pas que quiquonque peut posséder la vérité; donc prétendre avoir la bonne réponse ne me semble pas réel.

Tsukiyo poussa un petit jappement inquistateur. Sa maitresse lui laissa une place, et il se coucha avec pleinitude sur ses genoux. Elle enviait son esprit, qui n'avait rien à faire avec les débats philosophique. Après tout, lui avait tout ce qu'il pouvait désirer: un endroit chaud ou dormir, de la nourriture, une meute constitué de Tsukimi pour veillé et être veillé... Il avait la belle vie.

- Les hommes se battrons toujours. On ne peut rien y faire. Il y aura toujours un esprit croche qui sera tenté par le pouvoir, la richesse ou la puissance. Eux ne devraient pas exister. Ce sont eux qui nous contraints à nous battre. Mais je ne crois pas que apprendre à se battre sans jamais en profiter à de fins malveillantes soient une mauvaise chose.

Elle parlait décidemment beaucoup, aujourd'hui!

- Peut-être là, te sens-tu bien. Mais quand tu seras plus vieux, que tu auras appris et compris bien des choses... je suis sur que tu comprendra que quelque chose nous manque. Ta propre pensée n'est pas suffisante pour donner un sens à ta vie... Moi j'ai Tsukiyo qui est avec moi, ma famille qui me sera toujours fidèle, un village que j'adore, et peut-être un jour un homme avec qui partager ma vie. Mais je suis sur qu'un jour tu te sentiras seul... Ce village n'est pas seulement un village. Car il y a des gens qui y habitent, et c'est le plus important.

Nul doute qu'il continuerait à argumenter. Elle était d'accord sur certains de ses points, mais malheureusement, un monde de paix était un rève utopique...

Keitaro la regarde une nouvelle fois, puis soupire :
- Tu ne sembles pas comprendre, mon corps n’est pas seulement le mien mais il appartient à un autre. Il n’est pas sensible aux outrages du Temps, ou alors il en est peu affecté. C’est son devoir. Et ce que tu n’as pas encore acquis, c’est quand je dis « je », je devrais dire « nous ». Je me redécouvre chaque jour, c’est un voyage auquel, tu pourrais toi aussi connaître. Mais ton refus de t’ouvrir ne te permet pas d’atteindre ce stade de compréhension. Pourtant tu as encore, je l’espère pour toi, des années devant toi, et de ce fait la possibilité de remédier à cette erreur. Tu pourrais découvrir l’immensité d’un de ces êtres ! Mais j’en ai assez, tu es trop influencée par cette mentalité de bon soldat. C’est dommage, tu perds beaucoup de ta saveur et tu deviendras plus terne et fade au fil des années. Je veux dormir maintenant, je suis fatigué.
À peine prononça-t-il ces mots, que ses membres se relâchèrent et il s’endormit. Près du vide.

Peut-être avait-il bien fait de s'endormir à ce moment. Car, bien que Tsukimi était loin d'être une femme susceptible, il y avait des limites. Se faire traité d'inférieur parce qu'elle ne se soumettait pas à son Démon, qu'elle n'était pas compréhensive, qu'elle n'étai qu'une arme, que ses pensées n'étaient que des erreurs...

Alors, elle le vit qu'il basculait lentement dans le vide. Se jettant sur lui d'un bond (ce qui fit pousser un glapissement d'indignation à un Tsukiyo endormis), elle ne songea pas à son avertissement de ne pas toucher les corps. Elle le saisit brusquement à bras de corps et l'entraîna avec elle dans l'herbe, loin du vide. Haletant avec surprise, elle le repoussa sur le côté. Elle n'avait pas été brûlé, ni éléctrocutée, ni explosée. "Il est inconscient", intervint doucement l'être en elle. Décidemment, il était bien bavard depuis qu'elle avait rencontré. Elle tenta d'en profiter en lui demandant une question qu'elle avait longtemps posée: "Comment t'appelle-tu?". Un rire ironique et petit "Il est comme toi" fut sa réponse.

Elle resta un long moment étendue près de lui, contemplant lascivement les nuages qui paressaient dans le soleil. Qu'allait-elle faire maintenant? Sa prudence et sa sagesse lui conseillait de rentrer chez elle, d'observer cette expérience et d'en retirer des enseignement et de continuer à faire ce qu'elle faisait normallement. Mais d'un autre coté... Il y avait lui. Malgré elle, elle le trouvait intensément exitant (On s'entend sur la signification de ce mot dans le contexte présent ). Qui était-il, d'où venait-il, comment pouvait-il en avoir un en lui? Il partageait appremment son corps depuis longtemps; oui, peut-être pourrait-elle en apprendre plus près de lui...

Le soleil était doux et la température agréable. Elle se sentait somneller, sans que le sommeil prend le dessus. Elle refusa de s'endormir; que l'homme se réveille et s'en aille comme ça, lui prouvant une fois de plus qu'elle n'avait aucune importance et qu'elle n'était qu'une personne parmis tant d'autre, aurait été terriblement humiliant. Elle se découvrait un coté d'elle-même, orgeuilleux et brulant de se faire reconnaître, qui l'étonnait beaucoup. Enfin...

Tsukimi soupira, et s'étira longuement, de manière féline. Les Hokages semblaient veiller sur elle avec leur regard bienveillant. Tsukiyo revint quêter des caresses, et le temps était doux. Après tout, pourquoi ne pas se détendre un peu, profiter de cette journée? Elle n'avait pas de missions prévue, et, à part surveiller l'homme pour l'empêcher de rouler dans le vide, elle n'avait rien à faire. Otant sa veste de Chunnin pour la rouler en boule et s'en servir d'oreiller, elle se détendie enfin, réfléchissant à ses propres réflexion et à celles de l'Homme-tonerre.

Sa conscience était de nouveau en proie à une tempête de doutes et d’espoirs. Il ne pensait plus seul mais de nouveau, à deux. Ses pensées perdirent en cohérence mais gagnèrent en valeur. Le sommeil qui l’engloutissait entre chaque passage d’un état à l’autre lui permettait de faire le point. De revenir sur tout ce qu’il avait fait jusque là. Mais il n’avait pas assez de subjectivité pour se sentir coupable ou honteux de quelque chose que ce soit. Il aperçut enfin la lumière du coucher de soleil. Quelqu’un était allongé à ses cotés, il leva légèrement la tête. C’était une jeune fille :
- Le Fulgurant s’éveilla de nouveau au monde.
Ses sens partiels étaient en alerte, il s’assit et regarda la falaise devant soi. Des visages gigantesques le dévisageaient, leurs yeux étaient braqués sur lui. Leurs regards le dérangeaient. Il se sentit submergé par un sentiment qu’il n’avait pas ressenti depuis longtemps, la peur. Il se détourna avec angoisse des visages et s’écarta du vide :
- Le Temps viendra à bout de ces aberrations.

En le voyant qui retombait de nouveau dans ses délire, Tsukimi le gratifia d'un regard triste. Elle s'était endormie brièvement, paressant sous le soleil, mais maintenant le crépuscule naissait. Lentement, elle se leva et l'observa avec pitié. Elle voulait bien l'aider, mais comment aider quelqu'un qui ne croyait pas avoir besoin d'aide?

- Allez vient, je vais te ramener dans la forêt, où je t'ai trouvé...

Au delà de la patience, s'était la tristesse qui prévalait dans le coeur de la jeune femme. Elle avait fait tout cela pour rien. Et bien tant pis, cela lui apprendra à aider les autres, surtout les autres bizarre! Bien qu'elle comprenait pourquoi il était à moitié fou, maintenant, cela ne la rassurait pas. Elle avait pensé que trouver quelqu'un d'autre comme elle aurait appaisé son sentiment de solitude, mais au contraire; se faire juger ainsi n'avait qu'accentué son esseulement.

Elle tendit une main vers lui pour l'inviter à se lever, évitant de le toucher.

Keitaro suivit l’inconnue. Il avait des gens, en dessous de la falaise, ils étaient trop nombreux. Et ces visages qui l’avaient fixé et qui continuaient encore probablement. Il marcha donc, s’écartant du vide où croupissaient les habitations. Il ne savait plus où il était, les parfums des arbres n’étaient plus les mêmes, les couleurs non plus. On l’avait forcé à quitter sa clairière, ses habitudes étaient désormais fondées sur des bases instables. Il soupçonnait la fille qui crapahutait devant lui. Une colère sourde se répandit dans son corps, un sentiment meurtrier qui devait exploser. Son esprit fut agité de grondements, il désirait ardemment que son regard qui était fixé sur elle, la consume. Il voulait voir sa culpabilité se dessiner sur son visage, pour pouvoir donner un sens à son égarement.
Il serra les poings, et continua de la suivre, tout en méditant sur ses projets de vengeance. Une flamme s’alluma dans son cœur, qui le foudroya, il perçu ses instincts sauvages faire surface. Il souhaitait une seule chose, sa clairière, même si il devait se battre pour arriver jusqu’à elle. Il grinça des dents et accéléra son allure, pour s’approcher un peu plus de la jeune femme.

- Je ne sais pas si j'arriverai à retrouver l'endroit où je t'ai trouvé, mais bon, j'essayerais, déclara la jeune femme d'un ton las, ignorante du feu qui grandissait dans le coeur de son "ami".

Elle marchait vite et, bientôt, ils atteinrent la forêt. Tsukiyo, qui était allé foufouiné dans les buissons pour trouvé quelqu'onque bête à poursuivre, revint brusquement vers sa maîtresse, qui ne le remarqua pas tout de suite. Son regard ambre ne quittait pas celui, sombre, de Keitaro. Inclinant la tête de côté, il le fixait avec intensité. Enfin, il retrouça légèrement les lèvres, exibant ses canines aigüe, sans toutefois grogner. Cela faisait office d'avertissement, au même titre que ses oreilles applaties et sa queue, qui avait arrêté de se balancer.

Tsukimi, elle, n'avait même pas tourné le regard vers lui. Elle gardait ses yeux fixé résolument devant elle, l'air triste. Elle n'aurait jamais du l'emmener. Cela n'avait servie à rien, à part lui donner un faux et cruel espoir d'avoir trouvé quelqu'un comme elle. Maintenant, elle était plus seule que jamais. Heureusement, Tsukiyo restait toujours fidèle à elle.

En parlant de son ami, elle tourna la tête pour le chercer. Le voyant qui fixait l'Homme-tonerre, elle le regarda à son tour, pour s'appercevoir qu'il était très près d'elle.

- Heuh qu'est-ce que...

Elle s'interrompit en voyant l'expression de son visage.

Invité

Après avoir traversé un bonne partie de la journée, Sasuji croyait tourner en rond. Après avoir activé un piège assez puissant et probablement attiré l'attetion, il décida de rester discret. Il se déplacait délicatement à travers la foret. Soudain, il sentit une précense près de lui. il grimpa sur la branche la plus proche et tenta de sa camoufler au mieu possible. Après quelques minutes d'observation, il vit quelques buisson bouger. Un petit animal sortit de la brousaille à vive allure, comme pour rejoindre quelqu'un. D'après le Jounnin, il était clair que ce n'était pas un chien sauvage. Sasuji pris la décision de la suivre, cela le menerait peut-être à un rencontre bénéfique. Il n'avait pas tord, il pu rapidement aperçevoir deux personnes marchant calmement dans un sentier de la foret. Calmement ? Non, en examinant la démarche de la dernière personne, il sentit une aura meurtrière émaner de son corps. Puis il s'attarda sur la probable maitresse de l'animal, une Shinobi de Konoha, surement du réputé clan Inuzuka. Inquiet par l'aura de l'inconnu, Sasuji s'approcha au plus près, en visant à ne pas attirer l'attention. Pour le moment, rester spectateur était primordiale, prèt à intervenir si les choses tournerai mal...

Etait-il possible de haïr une personne à ce point ? Il semblerait, Keitaro se referma sur lui-même, plus qu’il ne l’était à présent :
- La tempête approche, dit-il, d’un ton plat et neutre.
Il se sentait frustré, car cette jeune fille l’avait enlevé. Elle avait cru pouvoir briser son univers et ne pas en endurer les conséquences. Pourtant, il se rendait tout de même compte que sa colère était irrationnelle, injustifiée aussi.
« Ta propre pensée n'est pas suffisante pour donner un sens à ta vie »
Cette phrase tourna dans sa tête pendant quelques secondes, puis il s’en détourna. Il était sur que c’était la jeune fille qui l’avait prononcé, mais quand ? De toutes manières, une personne tenant un tel discours ne pouvait pas le comprendre, elle était donc une forme indistincte dans une masse sans couleurs. Pourtant, il avait perçu un arc-en-ciel en elle, mais l’inconnue ne voulait pas se l’approprier. Le fossé entre eux se creusa encore.
Soudain, il fixa ses pieds, l’herbe autour venait de se consumer.

Tsukimi continua de regarder l'homme d'un air qui devint lentement de pensif à anxieux. Le regard qu'il lui lançait lui faisait peur, très peur. Elle se sentait transpercés par ses yeux qui, finit-elle par comprendre avec crainte, semblaient brûler de haine et de rage.

Elle recula d'un pas, et Tsukiyo poussa un gémissement plaintif.

- Homme-Tonerre, qu'es-ce que tu as?

Il prononça une autre phrase, et elle recule encore. Elle entoura ses bras autour de sa poitrine, futile geste peu rassurant. Elle sentait que sa phrase ne concernait pas la température, mais bien lui-même.

Elle tendit la main vers lui comme pour tenter de le rassurer mais elle retint son bras, se souvenant qu'elle ne devait pas le toucher.

- Tu me fait peur, cesses.... fit-elle doucement en remarquant l'herbe qui brûlait à ses pieds.

Keitaro sentit un besoin impérieux naître en lui. Comme…comme quand un être humain regarde la puissance d’une tempête et aimerait pouvoir faire partie de ce tout destructeur, voir même de le contrôler. Hors cette sensation tiraillé le Fulgurant. Il voulait que le ciel se déchire à nouveau, comme à sa venue au monde. Il désirait ces bourrasques, cette rage et ces feux célestes.
Il serra ses poings avec force, du sang perla. On avait la sensation d’entendre des grondements lointains, qui s’exprimaient par un son sourd et puissant. La lumière du soleil se fit plus tenue, l’air s’alourdit et un courant d’air frais vint contrasté avec la tension omniprésente.
L’orage était proche, et la rage refoulée de Keitaro allait bientôt pouvoir s’exprimer.
- Je suis l’épée qui fend les astres, dit-il, implacable.
À ces mots, les éclairs et le tonnerre commencèrent leurs chants chaotiques et divins.

- Arrête! supplia Tsukimi, les larmes aux yeux.

Elle recula encore, épouvanté. L'Homme-tonerre semblait être partis dans sa transe et, encore une fois, il ne voyait plus personne. Le ciel changeait, se chargeait et grondait violemment. Tsukiyo poussa un glapissement effrayé et se blotti contre ses jambes. Il avait très peur!

Et sa maîtresse aussi! Qu'avait-elle fait? Elle n'avait seulement voulu que l'aider! Et s'était ça qui récompensait sa gentilesse? Le firmament semblait vouloir déchirer la colère sur sa tête, elle qui pourtant ne faisait jamais rien de mal.

Elle tarda son regard apeuré sur l'homme. Elle était sur d'avoir vue la haine bruler dans son regard. Pourquoi, mais pourquoi?

Au bord de la détresse et de la panique, ses mains se joignirent pour former un jutsu défensif. Le légé vent qui soufflait était en sa faveur. Elle décida d'utiliser son unique genjutsu utile en cette situation. C'était celui en elle qui lui avait appris, étrangement....

- Furuke no jutsu!

Aussitôt, surgit de nul part, des milliers de touffes de poil blanches apparurent et tombèrent du ciel. Porté par le vent qui soufflait de plus en plus forts, ils formaient de légères vagues floconneuse qui attiraient le regard. Tsukimi espérait que, dans son étrange était d'esprit, l'homme en tunique jaune serait subjugué par son genjutsu, comme s'était sensé faire...

Les poils flottèrent dans les airs, bien que malmenées par le vent qui se faisait de plus en plus bouillant. Elles exerçaient sur Keitaro une étrange attirance. Son esprit se concentrait que sur ces touffes. Cependant ; sa conscience n’était pas faite pour s’attarder que sur une seule chose, il avait pour habitude de penser de manière diffuse. Hors, le fait qu’il ne voyait que ces fils soyeux le dérangeait. Il ne parvenait plus à réfléchir, déjà par la présence des poils, mais aussi par le grondement incessant au dessus de lui. Puis il se rendit compte avec étonnement que ces petits ballots compacts flottants sentaient le blanc. Sauf, qu’une seule personne ici sentait le blanc. Son attention se reporta vers la jeune inconnue, bien qu’il jetait tout de même des coups d’œil de temps à autre vers l’étrange spectacle.
Brusquement il se mit à pleuvoir, des trombes et des trombes d’eau s’abattirent sur Konoha et ses environs, les feux célestes chantant de plus en plus fort. Keitaro fut mouillé en quelques secondes mais il aimait cette pluie tombant d’un quelconque purgatoire. Puis il s’enfuit au plus profond de lui-même et laissa son désir fulminer vers la surface.

Lorsque Tsukimi entendit l'ordre dans son esprit, elle se figea. Elle ne voulu pas obéir, car elle savait que s'était dangereux. Mais c'était sans doute la seule solution avant que la foudre se déchaîne, et elle se savait en grand danger si elle ne prenait pas cette chance. Alors, obéissant à Gobi, elle bondit vers l'homme et le toucha. "Touche-le, avait-il dit, je vais t'aider"

Une porte s'ouvrit soudain dans le monde des esprits. Deux puissances se touchèrent, et dans un monde qui n'était pas un monde ils se croisèrent. Dans l'esprit de Tsukimi et Keitaro, ils se rencontrèrent.

Dans celui de la jeune femme, s'était un immense chien blanc qui regardait l'autre. Ses multiples queues, donc les extrémités étaient colorées par chacune des représentation des éléments, tournoyaient lentement derrière lui. Il était légèrement courbé vers l'avant, assis, et ses yeux rougeoyant fixaient sans ciller son "opposant".

Il n'y avait ni ciel, ni terre. Le sol était comme les murs, rien. Seule une immense barrière de chakra les séparaient.

Près de l'Autre, Tsukimi se tenait difficilement, tremblant sans cet univère instable. Elle ne savait pas ou elle était et cela l'effrayait. Levant les yeux, elle observa son Bijuu, interrogative. C'était la première fois qu'elle le voyait aussi concrètement. Il n'y avait plus aucune hésitation, s'était sans aucun doute un Démon qui était en elle. Étrangement, elle n'en était pas tant effrayée.

De l'autre côté de la cage, le tonnerre grondait. Tsukimi n'y voyait pas grand chose, mais les éclairs fusaient de toutes part

Houkoui gronda doucement, et inclina la tête. Il gardait une pose protectrive envers la shinobi, mais son regard était fixé sur un point qu'elle ne voyait pas, au-delà des barrières

- Tu t'es trop fondu en lui, Raiju, tu t'es fondu, tonna-t-il de sa voix grave et sonore qui semblait résonner dans le coeur et l'âme.

(HRP: Allons, joue le jeu Razz

)

Dans cet univers sans limite, Keitaro s’y sentit…bien. Il se sentait très proche de l’autre partie de son esprit. D’ailleurs, face au loup et à la jeune femme se trouvait un être sans forme distincte. Il était composé de lumière et semblait parfois humanoïde, parfois quadripède.
- Tu t'es trop fondu en lui, Raiju, tu t'es fondu
À ces mots, il eut une sorte de bouillonnement, puis un grondement qui fit trembler le monde. Le corps de Keitaro apparut sur le sol, et de ce dernier il en sortait une énergie qui se modelait pour prendre une apparence distincte. Dans cette effusion, on pouvait distinguer le faciès d’une bête, qui lorgnait intensément le loup. C’était un regard de défi.
Puis le jeune homme parla, de sa bouche sortit une voix qui en était deux :
-Fondu…Est-il possible de se servir d’une si piètre image ?, Est-il possible que le loup blanc est perdu de sa verve pour qu’il s’exprime de manière si humaine ? Qui de nous deux s’est le plus plié à notre réceptacle ? Je me suis perdu pour mieux me retrouver, dirent-ils d’un ton monocorde et très lent. Cependant, l’illusion est si facilement détruite après une intense douleur.
L’énergie électrique se rapprocha du corps, comme une menace. Un coup, un seul, et celui-ci se réveillerait.

- Soit prudent avec tes paroles insencées, frère, gronda l'immense loup, le dernier mot résonnant avec raillerie.

Tsukimi observait les deux Bijuu avec peur et inquiétude. Elle était seule, en compagnie de deux immenses démons!

- Te retrouver? Non.... continua Gobi en tardant sur lui son regard écarlate. Tu es encore plus fou qu'avant, Tonerre. Sans ce réceptacle, tu n'es rien. Mais tu lui a trop donné, tu lui a trop fais subit. Lorsqu'il sera perdu, tu te perdra aussi.

Le grand loup redressa son immense tête et ses lèvres noires s'étirèrent en un sourire canin, ni bienveillant, ni malveillant.

- Prend garde à tes actions et paroles, car tu pourrais le regretter. Et ne touche pas à mon humain!

Il avança d'un pas, se mettant au-dessus de la jeune shinobi effrayé, d'un air protecteur. Ainsi placé, son museau touchait presque la barrière. La barrière de rêve, mais qui était infranchissable. Les Bijuus ne pouvaient s'affronter dans ce monde; ils devraient le faire dans celui des humains et ce n'était une expérience agréable pour personne...

La source d’énergie trembla, elle semblait rire. Cependant le discours du vieux loup ne l’intéressait pas, il n’avait pas peur d’être rien, puisque ce vide était aussi une continuité :
- Se perdre n’est pas forcement un mal, c’est la raison la vraie prison.
La forme effleura le corps, et ce monde chimérique disparut dans une bourrasque de chants imaginaires.
De nouveau, la même scène, deux jeunes gens se faisant face sous un orage. L’homme lève la main au ciel et murmura :
- Et le ciel ne fut plus que rage !
Des éclairs se mirent à pleuvoir sur Konoha et ses alentours, destruction bercée par le doux clapotement de la pluie. Soudain, Keitaro devint la Foudre, et éclaira les cieux de toute sa lumière.
Le Foudroyant s’en était parti marché sur ses nuages. Cependant la tempête ne se calma pas, bien que les feux célestes avaient cessé, il allait pleuvoir pendant quelques jours encore. Un temps exécrable, que personne n’appréciait, sauf l’entité dissimulait dans cet orage, qui bientôt redescendrait sur terre pour redevenir un errant incompris.

[Je propose qu’il pleuve sur Konoha pendant quelques jours, d’où l’utilité de mon tableau d’événements !]

On retrouva le corps de Tsukimi deux heures plus tard. Inconsciente depuis se temps, son corps arboraient plusieurs brulèrent dues à la foudre. Le diagnostic fut qu'elle s'était fait foudroyé, et la jeune femme ne démentie pas cette idée. Elle ne parla pas de cette rencontre, mais son esprit resta troublé et pensif par l'Homme-Tonerre. Elle se rangea du coté de son Bijuu: même eux pouvaient êtres fous. Et, depuis se temps, elle eue une bien meilleure relation avec Gobi. Ils étaient toujours aussi différents, mais étaient néanmoins rassurés de n'être pas tombé au niveau de Tonnerre et de son hôte.

Hi no Kuni

Konoha no Mori

Hi no Kuni

Konoha no Mori

Hi no Kuni

Konoha no Mori