Hi no Kuni

Les ténèbres absolus: froids, sans issus, sans limite. Il n'y avait pas de sol, pas de mur, pas de plafond. Tsukimi était seule dans le noir, sans aucun repère, sans son ami loup. Elle poussa un gémissement de terreur, sachant ce qui allait se passer. Pourquoi, ces temps-ci, venait-il si souvent la hanter? Ne pouvait-il donc pas la laisser en paix?

Un mouvement! Oui, les ténèbres bougeaits. Ce n'était possible que dans ce rêves, des ténèbres qui bouges. On aurait dit que l'espace autour d'elle se contractait, s'étirait mais, elle avait peau fermer les yeux, elle distinguait toujours le long mouvement serpentin du noir en face d'elle. Tenant ses paupières férocement baissé, Tsukimi se recroquevilla sur elle-même, un sanglot étranglant sa gorge. Elle ne voulait pas, pas encore, pas cette nuit!

Soudain, une paire de yeux plus noir encore que le noir qui l'entourait la fixa. Étrange qu'elle le distingua si bien, qu'elle avait tant conscience de ce regard posséssivement fou, puissant et malicieux. Lentement, le corps se délia et elle sentit les ténèbres s'écarter pour le laisser passer.

- Tu es à moi! rugit-il d'une voix d'outre-tombe, inhumaine, alors qu'il fonçait sur elle, accompagné du hurlement terrifié de la jeune femme.

Tsukimi se reveilla en sursaut, la gorge sèche, le corps couvert de sueur froide. L'écho de son cri résonnait encore dans sa tête, et elle avait du le faire à voix haute. Encore ce cauchemard.

Elle s'assit lentement dans le lit, serrant ses draps humide contre son corps. Toute tremblante, elle entoura sa poitrine de ses bras, vite rejoint par Tsukiyo qui, paniqué, venait rassurer sa maitresse. Ses douces tentatives mentales pour la consoler la calma doucement. C'était des caresse dans son esprit, le souvenir du corps chaud d'une mère, du goût sucré du lait nourissant. Elle appuya son frond dans la fourrure de son ami et laissa ses larmes couler.

Après un moment, Tsukimi se leva. Elle vint près de la fenêtre, et laissa son regfard errer au dehors. Elle se sentait engourdie. L'aube se levait, oui. Les premiers rayons du soleil caressait son corps nu. Personne ne la voyait, car elle était au dernier étage de son immeuble. Cela lui faisait du bien de sentir la chaleur du jour levant. Les rayons orangés mettaient en valeurs les multiples tatouages couvrant sa peau. Surtout celui du dos. Le plus immense, et le plus douloureux par moment, car il arrivait qu'il lui chauffa atrocement. C'était lors du moment rituel de la découverte du talent ninja du clan Inuzuka qu'il avait été décidé de lui en appliquer un supplémentaire. Une protection... Dans son dos, les grandes arabesques rouges, à l'air aggressive, semblait déformer sa colonne et ses omoplatte. Tsukimi soupira, et se passa une main dans les cheveux.

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Une heure plus tard, elle était dans la forêt. Elle bondissait d,arbre en arbre, faisant faire l'exercice de son ami et s'entraînant à l'équilibre grâce au chakra. Elle en avait assez de tourner en rond en se demandant ce qu'il allait advenir d'elle. Pourquoi l'être dans elle était-il si imprévisible? Parfois, il répondait à ses questions inquiètes, ou venait à son aide. Il lui procurait des conseils qui étaient la plupart du temps bien avisé, même si on aurait dit qu'il ne pensait pas comme un humain (ce qu'il n'était pas, de toute façon). Mais la nuit... On dirait qu'il se transformait en être obsessif, voulant à tout prit posséder son corps et son âme. Une fois, il semblait tellement en colère qu'il avait réussit à controller les gestes de son hôte! Elle avait eue l'impression de subir un viol. Et c'est avec sa volonté panique et la rage de Tsukiyo qu'elle avait put le repousser. Il n'avait jamais voulu répondre à ses questions sur ce sujet. À croire qu'il ignorait ce qui se passait.

BANG! Arbre ciel terre arbre terre herbe! Trop concentrée dans ses pensées, elle avait heurtée une branche de plein fouet et s'était étalée sur le sol. Heureusement, la chutte avait été amortie par des couches successible de buissons et de branches (plus douloureuses).

Avec un grognement honteux, Tsukimi se redressant lentement. Elle se tint le dos en grimaçant de douleur. Voilà qui était plein de digneté! Tsukiyo vint la rejoindre en gémissant d'inquiétude, mais elle le rassura d'une caresse; elle n'avait rien, à part l'humiliation de la chutte.

Puis elle se figea soudain. Une odeur étrange planait dans l'air. Quelqu'un était là!

Keitaro avait dormi à même le sol, dans l’herbe suintant de rosée. Il n’avait pas eu froid, sa robe de chambre jaune l’avait maintenu au chaud. Non, en fait ce n’était pas sa robe de chambre, elle était mouillée, mais l’eau sur sa peau, parcourut d’électricité, le maintenait dans une tendre chaleur :
- Et le Vaillant brava le soleil et fit pleurer les étoiles. Ce qui explique l’eau.
Il se mit en position fœtale et fut agité par l’un de ces spasmes habituels. Il inhala l’air, toussa puis se leva. Là il resta figé, sans but, s’animant de temps en temps lorsque les secousses le reprenaient. Il leva la tête vers le ciel, qui apercevait entre les branchages :
- La lumière descend sur le visage du Fulgurant et il sentit un gout tendre-amer du bout des doigts.
Il se sourit à lui-même, son esprit n’était plus, ce dernier était… Il ne savait pas comment le dire, il n’avait pas les mots. Peut importe, les mots n’ont pas de pouvoir, les sentiments en revanche, mais il était coupé de ça, il était donc en dehors du monde. Non il ne l’était pas, on ne peut être en dehors de soi-même, il se percevait lui-même comme un univers.
Soudain il se figea, il avait senti un bruit. Il ne pouvait apercevoir l’odeur mais elle était proche. Il chuta sur les fesses et regarda entre ses jambes. Peu importe, la douceur du matin le protège.
- Et les fleurs s’envolèrent.
Il baissa la tête et se perdit de nouveau.

Tsukimi entendit soudainement quelqu'un parler. Ce n'était pas très loin, à quelques dizaines de mètre peut-être. La forêt était dense, et c'était dur de dicerner grand chose à travers les arbres centenaires et les buissons fournis.

La curiosité l'emporta sur la prudence. Elle se leva doucement, suivit pas son ami à quatre patte. Discrète comme une ombre, car elle connaissait les bois comme nul autre elle s'approcha doucement. Un pas après l'autre, ses sandales ne faisaient pas craquer les branchailles sèches mais trouvaient un appui rassurant sur l'herbe humide. La forêt resplendissait de rosée sous l'aube tardive, ce qui lui donnait un air féérique.

Puis elle le vit, et elle se figea, interdite. Une tâche jaune? Très jaune! Elle finit par distinguer l'homme au cheveux noir qui lui tourna le dos. Assis dans l'herbe, les jambes étendues, la tête incliné, il semblait jouer avec de l'herbe devant lui. Puis il prononça une phrase étrange. De la lumière et un goût doux-amer?

Tsukimi se sentit mal à l'aise. On aurait dit un enfant qui divaguait. Et le voilà qui parlait de fleur... L'homme s'était figé, il l'avait sans doute détecté. Elle ne sous-estimait que rarement les gens qui se présentaient à elle, mais là, elle ne put deviner sa nature.

- Euh, est-ce que sa va? demanda-t-elle d'un ton inquiet?

Elle avait une voix grave et un peu rauque, mais son regard clair était sincière. "Interessant..." gronda soudainement la voix en elle. "Comment ça interessant?" répéta Tsukimi, irritée. Mais il ne répondit pas.

Keitaro sursauta, mais ne se retourna pas. Une voix venait de lui adresser la parole. Elle semblait vouloir communiquer, pour combler quelque chose. Pourtant ces mots n’étaient pas vide de sens pour Keitaro, ils reflétaient des sentiments, de la peur, de l’incompréhension et… de l’inquiétude ?
Il se leva et lui fit face, un être, d’apparence jeune, accompagné d’un monstre velu. Pourtant il y avait autre chose, cette fille…était aussi un univers, un trou noir, dévorant et infini. Il s’exprima d’une voix claire dans sa direction :
- On me définit comme un « mâcheur de vide », et toi ?
Il n’attendit pas sa réponse, qu’aurait-elle à lui répondre ? Il n’ignorait pas qu’elle ne le comprendrait pas, c’était à cause de sa robe de chambre, elle ne plaisait à personne. Il lui reposa une autre question :
- Est-ce toi ou lui qui va me répondre ? N’est pas mort ce qui à jamais dort ! De qui est-ce déjà ? Peu importe n’est ce pas ? Il existe des vérités qui devraient toujours être dissimulées et d’autres au contraire, qui devraient nous être révélées. Pourtant le monde n’est pas une vérité, c’est juste une chimère. Je suspecte un quelconque dieu de l’avoir crée sans le vouloir, qu’en penses-tu ? Rien, bien sur. Et puis même si ce n’était pas le cas, je ne t’écouterais pas, seul ma propre voix à de l’importance.
Il se stoppa dans son élan, était-il en train de parler tout seul ou pouvait-elle comprendre partiellement son raisonnement ? De nouveau, il fut agité de tremblements, et lui sourit :
- Ce n’est pas douloureux, mais ça fait du bruit dans ma tête.
Il se relaissa de nouveau tomber sur le postérieur et observa une fleur qui était au pied de la jeune fille.

Tsukimi resta bouche-bée. Son regard allait lentement du visage de l'homme jusqu'à ses mains, sa robe de chambre et l'observa dans tout ses détails. Était-il blessé? Étais-ce pour cela qu'il disait des choses si étranges?

Étranges, mais non dépourvues de sens, se força-t-elle à admettre. Elle se sentait visée, presque trahie. Le regard sombre de l'homme semblait la sonder, voir ce qu'il n'aurait pas du voir. Elle tentait de lire dans ces yeux ce qu'il voyait. Elle, elle y voyait sa folie mais aussi son espoir, comme s'il aurait voulu être compris.

Il y avait tellement de personnes étranges dans ce monde! Mais ce qu'elle savait, c'est qu'il n'y avait pas de conséquences sans cause. Qu'avait-il pu donc arriver à cet homme pour qu'il divague ainsi?

"C'est toi ou lui qui va me répondre?", avait-il dit. Lui, comme lui. Cette phrase lui arracha un frisson, lui rappellant le souvenir de cette dernière nuit. Tsukimi posa une main sur son ventre, comme pour se protéger du regard de l'homme.

Mais déjà, il s'était détourné d'elle. Il fixait l'herbe à ses pieds. Elle s'agenouilla devant lui et tenta de saisir son regard dans le sien.

- Je m'appelle Tsukimi, et toi?

Parfois, de simples phrases faisaient plus d'effet que de grandes questions. Elle s'interrogeait sur la nature de l'homme en kimono jaune. Ses étranges phrases avait une signification qui semblait trop la concerner à son goût, même si elle n'en saisissait pas le sens. Elle entendit l'autre ricanner. C'était étrange qu'il se mêla si souvent d'une rencontre. Qu'était donc l'homme?

- Qu'est-ce qui fait du bruit? continua-t-elle soudain sous le coup de l'impulsion.

Peut-être n'allait-il pas lui répondre. Mais elle ne voyait pas de raison de partir. Peut-être réussirait-elle à le ramener à Konoha. Il avait peut-être juste reçut un coup sur la tête. Tsukiyo poussa un glassiement interrogateur.

- Je m'appelle Tsukimi, et toi?
Il se figea, sentit un autre spasme, et la regarda dans les yeux. Ils évoquaient un esprit doux, agréable même, non pas hypnotisant mais qui avait assez d’empathie pour attirer le regard. Le Velu à coté d’elle semblait totalement perdu, comme elle, et aussi un peu comme lui :
- Sais tu qu’il est impossible de vivre parmi les nuages ? Il faut que le tonnerre nous porte !
Il s’humecta les lèvres tout en la fixant. Elle lui rappelait un peu sa mère, va-t-elle tomber elle aussi ? Probablement, tel sont les lois physiques. Mais quelque chose le tracassait, encore une fois, les mots lui manquaient, il voulait lui dire quelque chose d’important, qui la concernait mais le concernait aussi forcement.
-Ceux sont les autres qui forgent nos histoires, un homme seul est un homme sans histoire. Je suis près à partager une vérité avec toi, mais celle-ci peut modifier ton histoire, j’en ai la capacité, comme chaque être vivant. Veux-tu entendre mes mots ? Ceux d’un individu vivant dans un monde chaotique et incompréhensible. Désires-tu entendre ce que j’ai à te dire ?
Il la regarda, et lui fit un signe d’approcher plus près son visage.

-Je parle peu, mais je parle bien! Ou alors c'est l'inverse, les couleurs nous bercent mais je m'égare. Ecoute! Ecoute!

- Un instant, un instant, je ne te comprends pas, répondit rapidement la shinobi alors qu'il lui faisait signe d'approcher.

Elle s'optempéra néenmoins, et s'approcha un peu de lui. Ses sentiments hésitaient entre la pitié, la curiosité et une franche peur. Qui était-il donc, à la fin? Ses mots semblaient dépourvus de sens, mais en même temps.... ils semblaient en avoir trop.

Elle avait eue peur qu'il ra repousse et l'ignore lorsqu'elle lui avait parlé. Il n'avait pas répondu à ses questions, et maintenant c'était lui qui en posait. Elle avait l'impression de parler à un jeune enfant trop intelligent: celui qui veut dire quelque chose mais qui ne sait pas comment.

- Je ne crois pas qu'on peut vivre dans les nuages... avait-elle glissé avant qu'il l'interrompt à nouveau.

Il la fixait d'une drôle de façon. Trop intensément. Elle se sentit rougir d'être fixé de cette façon. Elle prit une grande inspiration et inclina la tête de coté en le fixant de ses yeux pâle, de la même manière que son compagnon lupin à ses côté. Il l'intriguait, et elle voulait l'aider. Et pour cela, elle devrait écouter. Elle voyait bien qu'il ne l'entendait pas réellement, que c'était ses propres mots qui avaient de l'importance. Elle se sentit un instant insultée, puis se dit qu'elle avait tord; il avait sans doute bien plus de raison qu'elle d'être écoutée. Elle n'était qu'une ninja sans talent, tandis que lui semblait savoir des choses étranges.

- Je t'en pris, dit-moi ton nom et conte-moi tes mots. J'écoute, finit-elle par dire, exprimant une sincère curiosité.

Il lui sourit une dernière fois, et une fois que son oreille fut toute proche de sa bouche, il murmura, comme si c’était un immense secret, une révélation à garder pour soi, sans sens mais vital :
- Tu sens le vert…
Il se délecta de ces mots, la fille était deux alors lui n’était qu’un. Il avait un avantage sur elle et voulait lui faire comment ne former qu’un. Le rejet est la source d’un conflit, hors cette fillette se battait avec elle-même, même si elle l’ignorait. On ne se bat pas contre soi.
- Chéries cette couleur, elle est tienne désormais. Enfin, pas totalement encore, c’est à toi de percevoir à qui elle appartient, mais je pense que tu le sais ? Ton esprit n’appartient pas qu’a toi-même, offre le plutôt que de le garder pour toi. C’est égoïste et peu constructif. Mais tu es jeune…Non tu ne l’es pas, c’est un contresens ! Vous n’êtes pas jeunes !
Il frissonna encore et regarda dans le vide :
- Contrairement aux autres, tu ne mourras pas seule…
Il se tut de nouveau et la dévisagea encore une fois :
- Comprends-tu l’héritage de mes mots ?

Keitaro faillit perdre le peu de crédibilité qu'il avait acquis auprès de la Chunnin. Sa première phrase lui fit hausse un sourcils sceptique, et elle eut le temps d'ouvrir la bouche pour lui demander s'il se moquait d'elle qu'il repartait de plus belle. Elle fronça de plus en plus les soucrils, ce qui lui donnait un air peu charmant, mais finit par pousser un petit "Oh!" lors de sa derniere phrase. C'était toujour au moment où elle le croyait complètement fou qu'il disait une petite phrase pas si dénuée de sens... Mais cela l'aurait aidé grandement s'il aurait parlé comme tout le monde.

Elle ne voyait pas du tout le rapport avec le vert. Ses yeux étaient vert, son habit aussi mais c'était bien tout. Comment une couleur aurait-elle pu avoir autant d'importance? Pour la Shinobi, c'était so village, sa famille, son clan et Tsukiyo qui avait du sens pour elle. Elle ne voyait donc pas l'intérêt envers une simple couleur.

Lorsqu'il parla de la mort, elle le regarda bizarrement. Il sautait si rapidement du coq à l'âne! Mais il semblait à la fois si jeune et si vieux dans sa façon suppliante de la regarder qu'elle ne put se résigner à partir. Il semblait attacher une grande importance à ce qu'elle comprenne. Et puis.... c'était étrange la façon dont il frissonnait.

- Non je ne comprends pas vraiment... Qui es-tu, pourquoi es-tu ici? Si tu a faim, vient avec moi, nous pourrions aller manger du ramen bien chaud. Tu a du avoir froid à dormir ici.

Ces mots, référrant a des choses réelles, tangibles et quantifiables la rassurent. Ce qu'elle disait n'avait pas de double ou triple sens. Elle faisait appel à la réalité et à des sensations matérielles et rassurantes.

- Je ne comprends pas tout, non. Pourquoi le vert? Et pourquoi ne me dis-tu pas qui tu es? Ça a de l'importance pour moi. Non... Tsukimi secoua la tête. Je ne mourrai pas seule. Parce que je suis deux... peut-être même trois mais...

Elle se tue. Elle en disait trop!

- D'où viennent ces mot? demanda-t-elle soudainement, spontanément. Elle sentait qu'elle devait demander cette question.

- Vert…Non, je me suis trompé…Tu ne dois pas aider que cette couleur. Tu es étrange, les gens sentent une seule couleur mais toi, tu en as plusieurs. Es-tu un arc-en-ciel ? Oui c’est ça…En mélangeant toutes les couleurs, on obtient le blanc !
Il se redresse d’un bond :
- Le blanc c’est ça ! En l’aimant lui, tu les aime toutes ! Mais…les mots viennent de la conscience, ils ne peuvent exprimer l’Absolu, ils sont froids et mesquins. Désire-tu à ce point disséquer le monde au point qu’il en perde tout son intérêt ? Ne pose plus de questions, elles n’apportent rien si ce n’est des mots ! Et les mots sont vides de sens bien qu’ils semblent pleins. Tu dois mâcher du vide aussi, parler pour ne rien dire, alimenter quelque chose avec…rien. C’est ça le secret de l’âme humaine, elle entend ce qu’elle veut entendre, comprends ce qu’elle veut comprendre. Je refuse cette vie !
Il s’emmitoufla dans sa robe de chambre, soudain ses cheveux se hérissèrent, puis cela disparut.
- Il existe une épée qui peut fendre le monde en deux, je veux être cette arme. Le monde étant illusion, le détruire permet d’accéder à la réalité. Que c’est compliqué !
Keitaro se prit les mains dans la tête et s’accroupit. Puis il se mit à compter les brins d’herbe, à voix haute:
- Un brin pour chaque être, la nature est bien faite. Pourtant, celle-ci à commis une belle erreur en créant la vie... Je pourchasse le néant, et celui-ci me suit jusqu'a la frontière de mon esprit. Que dis-je! Il l'a même envahit!

Au moins, cette fois, elle avait comprit une partie de son discours. Le blanc, les couleurs... Pouvait-il réellement avoir deviné cela, avait-il vraiment déniché la créature imprévisible qui sommeillait en elle? La réponse importait peu... De toute façon, à voir son était d'esprit, il divaguait peut-être simplement. Même si il avait deviné cela, il ne le dirait surement pas, ou bien il passerait pour un fou, ce qu'il était déjà de toute façon.

Elle s'étonna de réfléchir si froidement. Avant ces paroles, c'était un homme qui les prononçaient. Il semblait la blamer de parler si logiquement...

- Mais les mots servent à comprendre, répondit-elle en tentant d'être comme lui. Pourquoi parler pour rien dire? Je pourrais divaguer d'étoile, dire mon amour pour ma famille ou mon clan, mais quel serait l'intérêt maintenant? Je parlerais moi aussi dans el vide, car cela n'a pas de lien ave l'instant présent.

Elle secoua la tête, de plus en plus perdue. "Il est comme toi", gronda soudainement la voix en elle. Elle fut surprise, presque effrayé. Il était vraiment comme elle? Elle décide de jouer le franc jeu.

- Il me dit que tu es comme moi... Si c'est vrai, c'est peut-être pour ça que tu te perds. Il faut se battre, non? Avant de se battre contre le monde... Il faut parfois se battre contre soi-même. Avant d'être l'épée qui tranche le monde, tu ferais peut-être bien de te trouver, toi.

C'était étrange de parler ainsi.

- Mais…Je me suis trouvé ! Je me connais, je me perçois de manière unique, et ceci, c’est le plus beau des cadeaux !
Puis il cessa de parler, plongeant dans les méandres de son esprit, s’analysant froidement, comme il avait l’habitude de faire. La brume mentale dont il était l’objet se dissipa partiellement. Les choses devinrent de plus en plus claires autour de lui, le monde devenait de plus en plus concret. L’enfer de la réalité. La peur le saisit alors, ses frissons s’accentuèrent :
- Le monde n’est le reflet de rien, si ce n’est l’image que l’on veut qu’il renvois. Ne cherche pas forcement à mettre un sens aux choses, certaines n’en ont pas.
Le monde autour de lui devenait de plus en plus solide, et cela l’effrayait. Il tituba pendant quelques secondes et tenta de s’enfuir. Il se prit les pieds dans sa robe et s’écroula au sol :
- Et le grand terrible effara son œil bleu, murmura-t-il avant de s’évanouir.
Son corps fut agité de quelques soubresauts, le visage tourné vers la terre, il semblait vouloir s'enfoncer en elle.

- Par sur que c'est un cadeau, gromella Tsukimi en le contemplant avachit sur le sol.

Il était bien jeune, après tout. Sans doute pas très loin de son propre âge à elle. Ses cheveux sombres lui donnait un air sévère, mais, inconscient, il semblait totallement innonçent. Qui était-il donc? Cette question la harcelait, mais impossible de l'éviter. Ce qui se passait ici était important, ce n'était pas une simple rencontre. Le destin semblait de nouveau la guider vers une avenue qu'elle ne pouvait éviter.

Lentement, elle glissa ses bras sous ses aisselles et le souleva. Il n'était pas si lourd que ça et pour une ninja, c'était un poids supportable, bien qu'il était plus grand qu'elle. Elle le hissa sur son dos. Évanoui, il eut quand même le réflexe de se tenir solidement à son torse (elle n'en fut pas offusqué, il était inconscient quand même! Ce qui ne l'empêcha pas de pousser un grognement gêné). Tsukiyo eue un jappement enthousiasme, et elle lui sourit. La journée promettait d'être interessante, finnallement.

Elle prit la direction du village. Bondissant d'arbre en arbre par les branches centenaires, elle avançait tout de même moins vite qu'à aller, à cause du poids qu'elle traînait. Alors qu'elle songeait à emmener à l'hopital l'homme perdu et fou, Gobi intervint. " Non, ramène-le chez nous... Le tonerre blesse". Elle le questionna sur ses paroles, mais ne reçut pas de réponse. Elle décida quand même d'obéir à son conseil.

Tsukimi arriva enfin au village, après une 10aine de minute de sautillage. Elle commençait à avoir chaud, car le soleil était maintenant haut. La forêt humide amplifiait la chaleur, et l'effort phisique n'aidait pas. Elle respirait bruyamment, attentive à ce qui l'entourait. L'odeur de l'homme, qui lui rappellait la pluie des montagnes, l'empêchait de bien distinguer les autres, mais ce fut sans encombre qu'elle arriva chez elle. Il n'était pas blessé de toute façon, peut-être était-ce bien qu'il n'alla pas à l'hopital.

20 minutes plus tard, il était installé dans son lit. Elle avait fait le ménage, camoufflant le linge et la vaisselle sale. Elle avait quand même son honneur! C'était la première fois que quelqu'un autre que ses parents venaient chez elle, et elle s'en sentait gênée. "Du calm, Tsu, du calme... Tu maîtrise la situation, sois forte!" se dit-elle à elle-même.

Son appartement était modeste mais de bon goût. Le sol était en bois ciré, et celui de sa chambre était couvert d'un gros tapis de laine épaisse. Un gros panier remplis de couverture dans un coin rappellait l'existance du loup qui y dormait présentement, épuisé par la sortie. Les murs étaient couvert par des photos de son clan, de son école, par de dessins aussi. Une pile de rouleau encombrait la natte du salon, tout comme un assortiment de Kunais et autre dans un coin. Mais le petit 2 pièce était tout de même agréable.

Tsukimi se fit un bol de ramen chaud (elle adorait ça) et s'assir conrtablement à sa table. Elle avait ôtés sa tunique de chunnin, et ne gardait que son chandail en filet sur une camisole ainsi que des pantalons noirs. Ses tatouages étaient perceptibles un peu partout; elle en avait beaucoup en fait. Mangeant avec délice son repas, elle se dit que lorsque l'homme enrobe jaune allait se réveiller, il risquait d'être pas mal destabilisé! Mais c'était mieux que moisir dans la forêt, sans doute.

Le monde tanguait, il se trouvait dans un bateau sur une mer houleuse. Non, il était dans une chambre. Une chambre assez petite mais agréable à l’œil. Il se redressa et regarda ses mains. Elles étaient crispées et il ne parvenait presque pas à les bouger. Tout en s’observant, il se releva. Un peu déstabilisé par cet endroit, il s’approcha de la porte et au moment où ses doigts effleurèrent la poignée, celle-ci explosa. La porte trembla sur ses gonds. Keitaro la poussa, et se retrouva dans une autre pièce et il aperçut une jeune fille qui le fixait :
- Depuis quand suis-je ici, demanda-t-il poliment, mais un peu froidement.
Il la dévisagea, cherchant à mettre un nom sur ce visage, mais il ne la connaissait pas. Cependant, ces taches rouges sur ses joues attirèrent son regard. Il s’approcha, boitant légèrement car les muscles de l’une de ces jambes étaient totalement contractés. Il s’assit sur une chaise, face à la fillette, n’attendant pas son invitation, ni sa réponse d’ailleurs. Son regard erra par la fenêtre, mais cela ne lui apprit pas l’endroit où il se trouvait.
- Où suis-je ?
Cette fois ci, il s’intéressa vraiment à elle.

Tsukimi avait sursauté violemment lorsque sa porte avait faillit exploser. Elle s'était redressé d'un bond, pensant que quelqu'un était rentré dans sa maison de force, mais s'était un peu calmé lorsque Keitaro avait sortit de sa chambre, l'air passablement hébétée. Le silence régnait mis-à part ls jappements de Tsukiyo, puis il posa une question.

Tsukimi laissa son regard couler sur la poignée de sa porte; ou plutot le trou où elle était avant. Puis elle observa l'homme, et compris qu'il s'adressait vraiment à elle! Elle remarqua ses mouvements sacadés, la raideur de sa jambe et ses doigts crispés. " Tonnerre..." roucoulla affectueusement lui dans sa tête, et elle le fixa avec une attention nouvelle.

Il s'assit sans y être invités, mais elle ne s'en formalisa pas. Elle lui adressait un regard plein de curiosité, mais aussi de soulagement: il était lucide!

- À Konoha. Tu es chez moi...

Commença-t-elle en désignant la pièce d'un signe de la main. Elle se leva et posa un bol de nouilles chaudes devant lui, avec baguette et un verre d'eau.

- Tu étais dans la forêt et... tu t'es évanoui. Je t'ai ramené, car tu divaguait... Qui es-tu?

Elle posait cette question avec un réel espoir d'avoir une réponse, cette fois. De pouvoir poser un nom sur ce visage beau mais tourmenté. Elle avait un peu pitié de lui, plus maintenan en voyant qu'il n'avait pas toute sa tête. Elle se demanda qu'elle était son histoire, et se dit qu'elle devait être pire que la sienne.

- Ne t'inquiète pas, tu es en sécurité, finit-elle par dire, un peu inquiète.

Keitaro continuait de la dévisager :
- Ko-no-ha…Ce nom m’est familier, mais où est-ce ? Et pourquoi m’as-tu ramenez chez toi petite fille ? Avais-je l’air à ce point en danger pour que tu me ramènes chez toi ?
Le brouillard était là, latent, près à l’engloutir de nouveau. Mais il n’en avait pas peur, celui-ci permettait de lui faire comprendre des choses essentielles, même si il devait échanger sa lucidité pour cela.
- Pourtant je ne me sens pas en sécurité car je ne me sens pas menacé non plus. Et je ne divaguais pas, je…réfléchissais à haute voix.
Puis il regarda son bol et son eau, il n’avait plus jamais mangé depuis sa mort, car son corps n’avait plus les mêmes besoins. Cependant, il tendit tout de même la main vers le verre. Au moment où ses lèvres entrèrent en contact avec le liquide, le verre devint incandescent et il le lâcha, en se levant d’un bond. L’eau se répandit sur la table, et le verre chauffait à blanc commençait à bruler le bois :
- Je suis désolé, je vais t’aider à nettoyer.

- Konoha, le pays du feu... Étrange que tu ne connaisse pas. Tu ne semblais las vraiment en danger mais... tu t'es évanouis quand nous parlions. Je n'aurais pas pu te laisser la!

Enfin, il parlait raisonnablement!

- En tout cas, tu réfléchissait assez étrangement et...

Tsukimi sursauta violemment lorsqu'il lâcha le verre. Elle l'avait observée avec attention, surveillant le moindre de ses gestes. Il l'intriguait de plus en plus, à vrai dire. Peut-être avait-elle commise une erreur en l'amenant chez elle.... Il était sans doute dangereux, comprit-elle, le regard fixé sur l'eau qui gouttait sur son plancher.

Elle se leva d'un bond, l'air un peu inquiet, et farfouilla dans une armoire pour en sortir un chiffon. Puis, repoussant son aide d'un geste de la main, elle s'empressa de nettoyer l'eau. Heureusement, Tsukiyo se charga du plancher en lichant allégrement la surface du bois.

Mais, lorsqu'elle voulu se saisir du verre, elle poussa un cri et le lâcha. Il fit un son sourd lorsqu'il heura le sol, et le petit bocal de metal roula sur le sol... Tsukimi eut une expression de surprise, voir même de peur, et elle porta sa main brulée à ses lèvres pour atténuer la douleur.

- Que...

Elle secoua la tête d'un air effaré. Elle recula d'un pas, ne voulant pas courir le risque de l'effleurer et de bruler à son tour...

- Pourquoi fais-tu ça?!

Il regarda ses mains, l’une était en parfait état, l’autre entièrement paralysée. Il tenta de bouger les doigts de cette dernière, mais ceux-ci ne s’animèrent avec difficulté :
- C’est étrange…normalement c’est beaucoup plus fluide que cela, mais il semble que ça soit condenser à certains endroits de mon corps. Ce qui explique peut être les décharges.
Il cessa de regarder ses paumes et se tourna vers la jeune fille :
- Je ne peux plus toucher certaines matières comme le métal ou de l’eau…hors ton corps est composé d’eau. Ne me touche pas. Cependant il va falloir que tu m’aides à sortir. Je ne veux pas rester ici mais si tu ne veux pas qu’il ne reste de tes portes que des éclats de bois, tu devrais m’accompagner dehors.
Il se perdit dans ses pensées pendant quelques secondes puis refit surface :
- J’ai oublié de te demander ton nom, dit-il doucement, comme t’appelles-tu ?

Tsukimi secoua la tête, interdite. Les paroles de l'homme la stupéfiait. Comment une telle quantité de... chakra peut-être? pouvait-elle se condenser sur lui? C'était vraiment étrange; c'était même la première fois qu'elle entendait parler de quelque chose comme ça. De devait être bien triste de ne pas pouvoir toucher d'objet, ni de personnes... Malgré que les contacts phisiques rendaient très mal à la l'aise la jeune shinobi, elle songea qu'elle aurait de la difficulté à épancher son affection si elle ne pouvait pas serrer Tsukiyo dans ses bras.

Elle lui adresse un regard encore plus bizarre lorsqu'il lui parla d'exploser ses portes. C'était à fois terriblement puissant et à double-tranchant... Ça expliquait pourquoi il ne devait pas aller souvent dans les villes.

- Si tu ne veux pas rester... C'est ton choix, je pensais seulement que tu étais en danger. Je vais te guider dehors.

Elle se releva, repoussa sa chambre. Elle était presque déçue qu'il parte ainsi, sans pratiquement rien dire. Elle avait pensée qu'elle avait bien fait de le secourir; apparemment, il n'en avait cure. Puis elle lui lança un regard méfiant.

- Comme ça doit faire au moins cinq fois que je demande ton nom, je crois que tu pourra décliner le tient le premier...

Elle commença à enfiler sa veste de Chunin, se trémoussant un peu pas trop gracieusement pour rentrer dedans.

- Mon nom…Mon nom ! Je ne sais pas…C’est l’autre partie de mon esprit qui détient ce secret. Mais tu peux me nommer comme tu le souhaites, jusqu'à ce que je retrouve mon état normal du moins. Cependant, je veux juste sortir dehors…je n’aime pas être enfermé, il me faut le ciel au dessus de moi.
Il la regarde encore quelques instants, forme un sourire fugace sur ses lèvres, puis boite vers la sortie :
- Maintenant j’ai dis mon nom, je crois que c’est à toi maintenant. Mais je risque de l’oublier d’ici à peine une semaine, tu ne seras pas vexer dis-moi, hein ? Tu ne dois pas l’être, c’est dans l’ordre des choses, l’oubli fait partie du cycle du monde. Sortons maintenant, laisse moi de nouveau respirer l’air du dehors.
Il lui fait signe d’approcher, et l’attends.

Tsukimi hocha la tête. En effet, ça avait du sens qu'il ne se rappelle plus de son nom à voir son habituel était d'esprit. Peut-être que, comme il le laissait entendre, il avait certaines phases plus lucide. Elle serait patiente. Elle ne trouvait pas en quoi son appartement était si étouffant mais bon, si ouvrir les fenêtre n'était pas suffisant, ce n'était pas si grave.

En plus si la mémoire était affectée... Elle se sentit un peu insulté de se faire dire qu'il oublierai sans doute son nom d'ici quelques jours, mais ne le laissa pas parraître. D'un petit bruit de gorge, elle appela son ami animal qui vint le rejoindre en sautillant, le truffe encore humide d'eau. Il lança un regard brillant et amical sur l'homme, pas méfiant le moins du monde. Rassuré par son attitude, elle se dit qu'elle pouvait sans doute faire confiance à l'étranger.

- Ça serait impoli de te donner un nom, glissa-t-elle alors qu'elle passait devant lui en ouvrant la porte. Je ne suis ni une mère, ni un prêtre, je ne crois pas avoir ce pouvoir car, un nom est très important, et je n'ai pas le droit d'en donner un. Pour moi, tu seras l'homme-tonnerre, comme lui t'appelle.

Sur cette phrase un peu étrange, elle ouvrit la porte et le laissa passer. La refermant doucement, elle commença à déscendre lentement le long escalier sinueux qui menait au rez-de-chaussé.

- Je n'en serai pas offensé: si tu a une telle capacité à oublier, savoir que tu ne te rappellera pas de moi m'empêchera de t'en vouloir, finit-elle par dire avec un légé sourire crispé.

C'était étrange de s'attacher si vite à un inconnu. Sans doute que lui sauver la vie (selon elle) et de le rammenner chez elle contribuait à cela.

- Je suis Tsukimi, du clan Inuzuka de Konoha, dit-elle fièrement alors qu'elle ouvrait la porte menant au dehors.

Keitaro se mit à rire doucement :
- Et bien enchanté donc, jeune Tsukimi, cependant ce n’est pas « lui ». Je doute que tu puisses affirmer quelle est sa nature, et encore plus si c’est un male ou une femelle. Peut être qu’il n’est aucun des deux d’ailleurs ? Ces Forces en sont probablement dépourvues, elles ne sont pas destinées à se reproduire.
Il franchit la porte et huma l’air :
- Cet endroit me semble sain, j’ai vu des endroits où le métal a vaincu les arbres et la Terre. Et c’est bien triste, ma foi. Mais dis moi, jeune Tsukimi, en quoi consiste l’existence d’un village de ninjas ? Car il s’agit bien d’un village non ? Je m’en souviens vaguement. Pour en revenir à ma question, je te prierais d’éviter les réponses comme quoi un village est une grande famille ou une autre métaphore mielleuse dans ce registre. Réponds-moi sincèrement, penses-tu que ton existence de ninja soit justifiée ou qu’elle est juste la lubie d’un seigneur de guerre ?
Il la fixe, droit dans les yeux. Sa tempête intérieure fait toujours rage.

Tsukimi se sentait étrangement soulagé qu'il parle avec autant de nonchalance du monstre qui sommeillait en elle. D'ailleurs, elle le sentait s'agiter dans sa tête, elle se sentait curieux et attirépar l'homme-tonerre. Surprise, elle sentit la pensée "frère" s'imposer dans son esprit, mue par le Bijuu. Il considérait l'homme comme un frère? Ou était-ce peut-être la chose qui boudronnait en lui. Étais-ce ça qui le rendait si instable?

- Je crois pas que ça soit une femme, ni même un mâle, même si sa personnalité correspond plus à celui-ci. Pour avoir un sexe, il faudrait qu'il en ait besoin, soit, je ne crois pas qu'ils puissent concevoir entre eux, ces démons!

"Et heureusemenr", songea-t-elle. Les propres mots qui sortaient de sa bouche sonnaient étrange. Heureusement, personne ne l'entendait. Bien que son compagnon attira l'oeil par son costume étrange, ils n'étaient que deux jeunes gens discutant paisiblement au milieu de la foule. Car, bien qu'il était quand même tôt, Konoha fourmillait de vie, comme à son habitude. Les marchands louaient allègrement leur marchandise, des gens discutaient un peu partout, une troupe de Genin passaient en se tiraillant... Elle se sentit encore une fois appaisée par l'innocent brouhaha de son village. Ce qui la poussa à répondre avec tendresse à l'Homme-tonerre, rougissant un peu de se faire fixer ainsi.

- Malheureusement, cette métaphore est la meilleure... Mais sinon, je dirais que c'est simplement un heureux village. Je ne connais pas les autres villages caché, mais celui-ci est tellement heureux et paisible! Oh il a eut ses moments de guerre, mais jamais Konoha ne va chercher noise dans les autres pays. Notre statut de village caché nous procure de la fierté. Nous sommes sous les ordres d'un Hokage qui veut le bien de ce village et du pays -enfin je crois, il est nouveau-. Je crois même que s'il n'y aurait pas de guerre, il y aurait quand même des Ninjas; simplement pour la discipline et l'accomplissement que nous procure notre était de shinobi.

Elle finit ce petit discours avec un petit sourire absent, lointain. Elle contemplait son cher village qui bourdonnait autour d'elle. Soupirant de bonheur, elle se pencha pour flatter doucement son ami animal, et se tourna de nouveau vers l'homme. Ils avançaient lentement, et elle prenait gare à ne pas être trop près de lui.

Keitaro la fixa, un peu étonné :
- Tu n’as pas vraiment l’air de comprendre ton utilité. Les ninjas sont, et resteront, des armes. Hors même en temps de paix, leur existence prouve qu’il y aura toujours, dans un avenir lointain ou proche, une guerre. Mais même en temps de paix, tous vous recherchez la puissance, la gloire et l’accomplissement d’une…légende. C’est si futile, et pourtant tu sembles aussi te soumettre à cette règle, je crois. La propagande dans les villages est toujours aussi continue, ce n’est jamais nous mais eux qui nous attaquent, nous sommes les gentils contre les méchants. C’est navrant et pathétique.
Tout en avançant, il évitait les gens qui passaient à sa portée, pour ne pas les blesser. Même si il ne se souciait pas de leur santé, il avait des principes :
- Où allons-nous ? Je n’aime pas errer sans but si je ne suis pas seul. Il me faut une destination, pour savoir à quoi m’attendre…

Tsukimi ne pu s'empêcher de lui lança un regard noir. Comment osait-il la juger ainsi, de la croire si corruptible alors qu'il ne la connaissait même pas? Elle ne jugeait rarement les gens, et c'est toujours avec d'un point de vue objectif qu'elle tentait de donner un jugement.

Elle se refusa à lui répondre, mais lui fit signe de le suivre. Ils traversèrent le village, ignorant de la frustration dans la tête de la ninja. C'était rare pour elle de se facher. Mais qu'on insulte ainsi le village qu'elle aimait tant... Elle ne pouvait laisser passer ça.

Enfin, après une bonne minutes de marches, ils arrivèrent dans un promontoire, à la sortie du village. On pouvait ainsi voir tout Konoha dans son honneur; les toits luisaient sous le soleil brillant, les gens grouillaient en-dessous. Et surtout, on distinguait très bien la Falaise des Hokage. Ils étaient nombreux maintenant, sans doute allait-il falloir qu'il en trouve une autre ou grave les prochain! 7 hokage s'allignaient, resplendissant d'honneur et de sagesse. Le 8ème était encore en construction..

- Tu vois, Homme-tonerre, commença Tsukimi en ravalant son ton acerbe, tout ces hommes et femmes présents sur ses falaises sont nos anciens Hokage. Chef du villages, ils ont tous, sans exeptions, donnés leur vie pour Konoha! Ils ont veillés sur ces gens qu'ils aimaient, les ont protégés. Personne n'aurait fait cela si c'était une simple quête du pouvoir!

Elle secoua la tête, habitude prise à Tsukiyo, et lui lança un regard brillant de colère et d'offense.

- Me faire dire que je ne suis qu'une arme et que mon village ne sert qu'à se battre est terriblement insultant. Si tu ne vois pas ce qui se cache en-dessous, c'est que tu n'es pas si ouvert d'esprit que tu le prétends.

Tsukimi lui tourna le dos pour cacher sa colère grandissante et contempla la Falaise. Ses épaules s'affaisèrent lorsqu'elle soupira, et son compagnon à quatre pattes vint lui lécher les doigts en signe de compassion.

- Tout le monde cherchent à être reconnu, mon ami, poursuivit-elle d'un ton las. Cela ne sert à rien de nier que notre vie n'a pas de sens s'il n'y a pas quelqu'un pour y assister. Vivre seul, sans ami, famille ou amour n'a pas de sens. Certains cherchent à combler ce vide avec la puissance et la gloire, oui. Mais pas tous. Et ce sont ceux qui voudront simplement vivre leur vie à deux, ou servir un village qu'ils aiment qui seront vraiment heureux...

Tsukimi s'assit, les pieds battants dans le vide alors qu'elle continuait à observer la fallaise. Elle avait parlé pour elle-même; elle savait que la vie n'avait pas de sens si quelqu'un n'était pas là pou y assister; pour féliciter, critiquer. Celon elle, s'était pour cela que les humains cherchaient tant l'amour: pour avoir quelqu'un avec qui partager la vie, si éphémère.

Hi no Kuni

Konoha no Mori

Hi no Kuni

Konoha no Mori

Hi no Kuni

Konoha no Mori