Mizu no Kuni

La journée s'annonçait particulièrement belle. Au-dessus de sa tête, un peu à l'est, le soleil brillait fort -enfin, pour une journée de Kiri-. Pour Tsukimi, cela se résumait à une journée nuageuse et affreusement humide. Cela faisait longtemps que, à force de marcher dans l'herbe humide d'une des premières iles du Pays de l'eau, ses chaussures et ses pantalons étaient mouillés et collant. Tsukiyo, à ses côtés, trottait pitoyablement avec le moral à zero.

Décidément, elle avait bien hâte que cette fichu mission se termine. Elle avait bien aimé voyager dans les forêt, les plaines, et un peu moins en bateau à cause de son mal de mer. Cela lui avait fait du bien de voir du pays, d'autres endroits et d'autre gens. Elle leur avait évidemment peu parlé, mais c'était agréable quand même.

Avec un soupir, elle leva la tête vers le ciel, espérant une petite brèche entre les nuages brumeux. Aucune éclaircie, évidemment. De plus la brume s'était levée. Elle formait une dense couche jusqu'à deux mètre du sol, rendant très difficile la vision. Pour Tsukimi, cela n'était pas si pire, car l'odorat caractéristique de son clan l'aidait à compenser. Même si l'odeur de la pluie était la plus présente, elle arrivait à bien se situer. Le soleil la guidait dans ses déplacements basiques, et, selon ses brumeuses estimations, elle devrait arriver à Kiri d'ici la fin de la journée. Ce devait être une missive assez importante, puisqu'on demandait à un Chunin de l'apporter. Normalement, les messages étaient confiés aux équipes de Genin et leur Sensei, car c'était d'excellentes pratiques de missions.

Après un moment, Tsukiyo se figea, vite imité par sa maîtresse. Un fumet humain leur était venu aux nez. Ils échangèrent un regard, mélange de vert et de doré, puis Tsukimi se redressa en direction de l'odeur. Légèrement inquiète, elle posa sa main sur son étuis à Kunai et s'adressa au vide.

- Qui es là?

*Ah !! Il ne fait pas très beau aujourd’hui*

C’est la toute première pensée de la jeune fille en se réveillant au matin. Levant la tête de son futon, écoutant tous les bruits au dehors, sa fenêtre ouverte laissait filtrer quelques rayons de soleil, quasi-inexistant. La brume l’emporterait sur tout aujourd’hui. C’est en se levant qu’elle eut l’idée de sortir un peu, il ne faisait pas beau et alors ? L’entraînement était bien plus agréable quand il ne faisait pas chaud et les chutes étaient bien plus moelleuses dans le gazon humide. Aussi se prépara-t-elle à sortir. Troquant sa cape rouge contre un petit gilet blanc et une écharpe noire, assortie à son short avec toujours une paire de sandales à talons pour l’entraînement de couleur rose pale allant avec son débardeur. Qui a dit que les kunoichis ne se préoccupent pas du code des couleurs apportées par les jeunes filles de naissance noble n’ayant pas à combattre ?
C’est en ayant passé plus de trente minutes à se coiffer qu’elle sortit enfin, n’adressant aucun regard au désordre de l’appartement désert encore du moindre son. S’humectant de l’air chaud et lourd, quand elle posa le pied à terre, c’est un nuage de brume qui s’éleva. C’était une parfaite condition, Yû n’aimait pas vraiment qu’on vienne l’espionner. Pourtant, malgré la brume et le soleil ne voulant pas se montrer par pur caprice du ciel, il ne faisait pas froid, l’air était tiède et l’atmosphère humide. C’était une sensation assez désagréable, assez pour attraper une vilaine fièvre. Sans doute que l’habitude d’un tel climat ainsi qu’une parfaite connaissance des lieux et de ses caractéristiques l’avait poussée à tout de même continuer à marcher encore une fois vers la plage, oubliant tout le mal que cela pourrait entraîner si jamais elle attrapait froid. Comme un rituel, aller à la plage est assez fréquent pour un kirien.

Avant d’aller à la plage, elle passa tout de même dans la petite boutique non loin de chez elle, tenue par de pauvre paysans au bord de la rupture. Quand elle poussa la porte, c’est des dizaines de regards qui se jetèrent sur elles, l’accueillant chaleureusement. Elle fit un timide sourire et se rapprocha du comptoir. Là, elle commanda quelques sucreries. En repartant, c’est la pitié qui l’accabla. Se retournant, elle put voir les visages déçus de la nombreuse famille. Elle poussa un soupir et sortit tout de même. C’était un pincement au cœur, la jeune fille se surprit d’elle-même en pensant ça. Depuis quand ressentait-elle des pensées aussi gentilles ?

*Je ne crois pas que je reviendrais un jour, la misère est trop grande, je hais ce genre d’ambiance. Raaaah !!!!! Je confirme c’est la dernière fois que je viens ici. Ca me fout en rognes ça, tu rentres et il y en a dix qui te regardent.*

Elle mangea quelques friandises avant de les fourrer dans son étui de combat.
Doucement, elle alla vers la plage. Il n’y avait pas grand monde à l’horizon. Seul quelques courageux avaient réussi à sortir de leurs tanières pour faire diverses choses. Alors que la brume était des plus intenses, et que Yû marchait au rythme des ondes que provoquait le vent sur l’eau, c’est une silhouette sombre qui s’approcha. A bien y regarder, il y en avait deux, la première semblait être une jeune fille des plus banales et l’autre semblait être son compagnon.

*Une….inconnue ? Tss !!! Toujours quelqu’un pour vous trouver des problèmes.*

Yû s’approcha mais avant qu’elle est put faire quoi que ce soit, la jeune fille porta une main sur son étui de combat et demanda qui était là. Yû présuma qu’elle parlait d’elle. Aussi, se rapprocha-t-elle encore plus de façons de ce que la jeune fille puisse la voir. Yû lui fit un sourire, en gardant toujours un œil sur l’animal qui l’accompagnait. Portant une main sur la main de l’inconnue placée sur l’étui, elle dit :

« Je suis désolée, je ne voulais pas te faire peur. Voyons, ce n’est pas la peine d’être autant sur la défensive. Serais-tu une étrangère ? Les gens ne sont pas dangereux par ici. »

Soutenant toujours son joli sourire hypocrite, même si elle n'étais pas vraiment sûre que l'inconnue puisse le vir avec toute cette brume, intérieurement, elle pensa :

*Non, ils sont juste très agressif et pas du tout content de voir une étrangère les déranger.*

C'est après quelques secondes seulement qu'on répondit à sa demande. La voix était jeune, innocente, mais Tsukimi ne pouvait guère en savoir plus. Enfin, la silhouette s'approcha. Elle put alors observer une jeune femme, sans doute encore adolescente. Elle était très jolie, et devait avoir quelques années de moins qu'elle. Avec un soupir de soulagement, Tsukimi hocha la tête et se détendit, consciente qu'elle aussi pouvait la voir. Elle fit un petit signe a Tsukiyo, qui cessa de grogner, mais sans cesser de fixer Yû avec méfiance.

- Désolé pour... moi aussi, finit par glisser Tsukimi, hésitante de la démarche à suivre. Je me nomme Tsukimi Inuzuka, je viens de Konoha, pour une mission à Kiri no Kuni.... Suis-je dans la bonne direction?

C'était une question purement polie, car elle voyait bien l'étui de combat sur la hanche de la demoiselle. Qui, par d'ailleurs, arborait un étrange sourire. Avait-elle mal quelque part? Elle semblait un peu crispée, mais bon, enfin, cela n'avait pas trop d'importance. Cela arrangeait Tsukimi qu'elle ait rencontré Yû; si cela aurait été un homme, elle aurait été bien plus intimidée. Mais, sans perdre sa prudence, elle se sentait plus à l'aise avec une jeun fille qu'avec un grand et massif Junnin. Elle ne souhaitait pas trop s'attarder, mais si on pouvait lui confirmer qu'elle était sur le bon chemin, ça l'encouragerait un peu!

(Dsl poste court^^ Mais que dire de plus?)

Levée aux aurores comme à son habitude c’était une bien longue journée qui s’annonçait pour la jeune Sanae qui n’avait qu’une hâte : qu’elle soit finie ! L’esprit encore embrumé elle s’empressa d’avaler un petit déjeuner copieux qui lui permettrait de tenir une bonne partie de la journée. S’ensuivirent alors ses étirements et autres exercices matinaux habituels qu’elle fit durer le plus longtemps possible. Après un brin de toilette elle se décida à déballer le paquet qu’elle avait reçu il y a une semaine environ. Un somptueux kimono de soie turquoise s’y trouvait. La carte fournie avec lui avait appris que ce coli provenait de sa mère qui la priait de faire un effort sur les traditions pour une fois. Après moult soupirs exaspérés elle s’y était résignée et avait pris des dispositions en conséquence. Elle revêtit avec le plus grand soin l’étoffe qui avait du coûter les yeux de la tête et ajusta son obi. Peu de temps après on frappa à sa porte. Il devait très certainement s’agir de la personne qu’elle avait employée pour l’aider à finaliser quelques détails qu’elle était incapable de faire correctement elle-même. Une femme d’un âge intermédiaire pénétra dans la pièce sous l’injonction de la kunoichi et la complimenta. Elle répondit par un sourire plaisant et lui demanda poliment de se mettre au travail le plus tôt possible car elle ne souhaitait guère prendre du retard. Cette dernière s’exécuta et entreprit le démêlage de sa longue chevelure sombre. Au bout d’une heure d’efforts acharnés elle parvint au bout de sa tâche. Ce fut alors le tour du maquillage. La Jinchuuriki supporta en silence cette interminable attente. On renoua aussi l’obi qu’elle avait lamentablement disposé précédemment. Dès que son supplice prit fin elle rémunéra le service rendu et congédia sur le champ sans plus de cérémonie la pauvre femme qui fut mise à la porte de façon tout juste correcte. Elle n’avait aucun grief à son encontre mais toutes ces frivolités l’exaspéraient au plus haut point. Avec une moue agacée elle s’observa dans le miroir ovale trônant au milieu de sa chambre pour constater du résultat final. Frappée de stupeur elle écarquilla les yeux de surprise. Ses cheveux pour une fois parfaitement lissés étaient relevés en un chignon complexe laissant juste deux longues mèches encadrer son visage. Une pique agrémentée de petites fleurs blanches ornait le tout. Quant à son visage il était recouvert d’une poudre blanche légère et rosée au niveau des pommettes, s’accordant bien avec son teint naturellement diaphane. Un trait noir soulignait ses yeux et un rouge soutenu venait apporter une touche de couleur à ses lèvres. Oui le résultat la changeait vraiment, elle avait d’ailleurs peine à se reconnaître. Sous cet accoutrement elle avait tout de ces jeunes filles bien nées de Kiri semblables à des poupées ce qui fit écho à ses rêves de petite fille. C’était peut-être justement ce qui clochait, ce n’était pas elle. Irritée la Juunin se refusa à chausser les sandales de bois à la semelle d’une impressionnante épaisseur assorties, préférant ses bottes souples munies d’un petit talon. Bah ce détail qui tue ne devrait pas être trop flagrant en vue de la longueur du kimono. Etouffant littéralement elle s’empressa de répartir comme elle pouvait son habituel arsenal sur sa nouvelle tenue. Le sabre posait problème. Finalement elle le glissa dans un tube servant à transporter les peintures. Elle était enfin prête pour sa visite mensuelle à sa famille.

Il faisait un temps plutôt clément pour la saison, brumeux certes mais au-dessus de la moyenne. Elle ne s’inquiétait pas pour le maquillage qu’elle avait du se résigner à se coller sur la figure pour faire plaisir à sa mère, les produits étaient adaptés au climat du pays. La bienséance lui aurait dicté de marcher lentement ou de se faire amener. Cependant les règles de bonne conduite n’étaient pas la chose qu’elle portait le plus dans son cœur aussi elle ne se gêna pas pour n’en faire qu’à sa tête. Devant le temps qui lui restait encore Sanae décida de s’arrêter du coté de la plage. Après tout c’était sur son chemin et profiter de l’air marin lui ferait du bien. De plus il y avait autre chose qui l’attirait de façon inexplicable en ce lieu. Une force dépassant son entendement s’était mise en branle et s’agitait déjà avec force dans les tréfonds de son âme. Tel un fétu de paille la volonté de la kunoichi fut balayée devant ce déchainement inattendu qui la prit de court. Le turquoise de ses iris fut remplacé par un or luisant très pur. Ses pupilles se rétrécirent mais n’adoptèrent cependant pas la forme ovale caractéristique des reptiles, pas encore… Elle avait soif, soif de conflit, de querelle, d’affrontement, de sang. Son chakra en ébullition dans ses veines ne demandait qu’à exploser. Dans un état second, les idées à la fois très claires et vagues, elle accéléra son allure, déambulant d’une démarche anormalement sinueuse. Cette sensation était agréable, enivrante, omniprésente au point d’évincer la terreur qu’elle aurait du ressentir à l’idée des dégâts qu’elle risquait de causer à des frères d’armes ou même à des civils. Non au lieu de ça la jeune femme désirait toujours plus de ce chakra, elle avait envi de se plonger entièrement dans cette vague qui déferlait en elle, de se fondre avec Sokou. Tout le reste était futile, seul cette fusion comptait, sans ça elle se sentirait toujours limitée, incomplète comme estropiée. La Juunin s’arrêta, une expression extatique sur le visage et inspira profondément, goutant avec sa langue l’air ambiant à la manière des serpents. Elle lui apporta ainsi une multitude d’odeurs mais embrouillées, inexploitables. Sans attendre elle poursuivit sa recherche, tel un prédateur en chasse. Dans cet état ses notions humaines étaient étroitement liées à celles du monstre hébergé en elle. Au bout d’un moment elle put distinguer deux silhouettes se détachant dans la brume ainsi qu’une troisième plus petite, probablement un animal. Son cœur se mit à battre à tout rompre et son excitation augmenta d’un cran encore. Avec délice elle passa sa langue sur ses lèvres : l’objet de son agitation et de sa haine se trouvait à présent à quelques mètres à peine d’elle. D’un pas glissant la jeune femme s’approcha, dévorant des yeux les deux personnes présentes. Celle qu’elle estimait être une adolescente portant un gilet blanc lui rappelait quelque chose, probablement une kunoichi de Kiri. L’autre aux cheveux courts, un peu plus âgée, ne lui disait rien mais son aura avait pourtant un petit rien de familier. Elle ne saisit que quelques paroles de l’échange. D’une voix mélodieuse semblable à un chant elle déclara.

« Quel charmant spectacle… »

La jeune femme termina sa phrase d’un rire musical. Un sourire cruel se dessina sur son visage aux traits fins qu’elle ne chercha nullement à dissimuler. Ses yeux dorés ne cillèrent à aucun instant, regardant avec intensité les deux Chuunins, sans le moindre battement de cil. Sa position souple et lascive traduisait le coté reptilien de son démon et son timbre de voix chantant la part de coq en lui. Elle écarta grand les bras et tournoya sur elle-même avec grâce, faisant virevolter les longues manches de soie de son kimono turquoise. Avec une expression enfantine malsaine elle ajouta.

« J’espère que vous ne comptez pas vous rendre à Kiri toutes les deux par cette merveilleuse journée, dansez plutôt avec moi… »

Sanae, ou plutôt l’ombre d’elle-même se mit à effleurer du bout des doigts le tissu recouvrant le tube contenant son sabre, le flattant telle une caresse. Elle regarda avec avidité le pauvre chien accompagnant visiblement la kunoichi étrangère pendant un instant. Un pâle sourire froid se plaqua sur son visage et elle ajouta tout doucement dans un murmure finalement.

« Dansons, dansons mes chers enfants… Nous allons bien nous amuser… Cela fait si longtemps que j’attends… »

[Voilà c’était Sanae en mode psychopathe ^^'']

*Ah !!!! J’en étais sûre !!!! Raaah !!!*

C’était effectivement le cas, la jeune fille était une étrangère. Elle venait de Konoha, un village que Yû n’appréciait pas tellement, pas plus qu’elle n’aimait Suna. Toutefois, Yû, certes encore immature avait tout de même assez de maturité pour ne pas se laisser aller par des préjugés tels que « Ah, tu viens de Konoha ? Dans ce cas tu es mon ennemi. »
Non, jamais de ça, car même avec les gens de son propre village, ce n’est pas toujours la bonne entente. Aussi, Yû interrompu-t-elle son sourire, il était bien de sourire mais sans trop en faire car il existe certaines personnes capables de lire dans les traits d’un visage, même dans le brouillard le plus total, une mauvaise expression ne saurait se cacher. Même la plus belle des femmes ne saurait cacher ses défauts s’il elle les met trop en avant. En échange du sourire, c’est un visage confiant, malicieux et serein qui s’installa. Donc elle était en mission….. Yû eut un petit sourire intérieur, il serait tellement délectant de faire échouer la mission de celle-ci en lui faisant croire que depuis le début elle l’avait aidé mais en fait, c’était la même personne depuis le début qui avait fait capoter tout ça. Cependant, Yû, n’ayant aucune envie de faire cela si tôt le matin et un peu gênée par le manque de temps, après tout, elle n’était pas venue dans le but de papoter mais dans celui de s’entraîner, ne préféra pas mettre à exécution ce plan car cela entraîneraient beaucoup trop de complications, sauf si cette dernière, bien évidemment, ne lui en laissait pas le choix et l’énervait trop. Aussi Yû fit signe à la Konohanienne [J’invente des mots XDD] de la suivre afin de s’éloigner de ce climat où la brume était plus haute que tout, sûrement en raison de la présence du vent marin ainsi que de l’eau abondante. Quand elle furent arrivée aux rochers qui commençaient la plage, Yû s’essaya sur un d’eux.

« Donc, tu es en mission ? Je me permets de te tutoyer, ça ne te dérange pas au moins ? »

Elle lui fit un sourire et continua.

« Tout dépend de la mission à accomplir en fait, Tsukimi c’est ça ? Et bien, si tu le souhaite, je peux bien t’aider. »

Yû s’attarda sur les détails de son visage, les yeux verts en amande, des cheveux blonds foncé, cendrés coupés assez courts avec, si elle ne se trompait pas, une espèce d’odeur canine. Sans doute du à la bête qui l’accompagnait. On aurait dit qu’elle sortait de la campagne, elle n’était pas du tout semblable aux jeunes filles de Kiri ayant son age, beaucoup plus coquette. Celle-ci semblait se retenir de ne pas lui montrer les crocs. Yû le regarda quelques instants, tourna son visage pale vers Tsukimi avant de nouveau le tourner vers l’animal. *Essayons de le caresser* Yû sortit de son étui à shurikens les quelques friandises restantes et approcha sa main de la boule de poils mais au même moment c’est une présence qui se fit ressentir, forte, menaçante, insondable. Yû rangea sa main et se leva. Une femme se montra, élégante et de fière allure, sûrement une kirienne, Yû fut assez fière d’elle, cela lui rappelait sa propre fierté, en tout cas au premier abord, car, ses gestes trahissait son apparence, la malheureuse se trouvait être…..dérangée ? Elle faisait une sorte de spectacle, dans des mouvements qui ressemblaient à s’y méprendre à une danse qu’elle connaissait parfaitement pour avoir l’avoir appris étant plus jeune. En regardant plus précisément la kunoichi, l’on pouvait voir une pupille de couleur dorée, assez ressemblante à celle des reptiles.

*Tss !!!! Mais que fait-elle cette conne ? Elle est bête ou quoi ? Raaah !!!! Quelle honte !!! Il y a vraiment des gens qui méritent des baffes !!!*

Elle fit signe à Tsukimi de la suivre à nouveau mais ne voyant personne la suivre, elle se tourna vers Tsukimi, lâcha les friandises qui tombèrent à terre avant de rouler vers le cœur de la plage. L’expression de la jeune fille avait totalement changé.

[J'ai hate de lire la suite, surprends-nous Tsukimi, nous t'avons crée pleins d'ouvertures]

Dommage. La matinée avait si bien commencée. Bien sûr, cette jeune Kirienne était un peu étrange mais, malgré tout, ne semblait pas particulièrement hostile. Même si elle changeait souvent de mimiques, Tsukimi n'était pas du genre à lire sur les visages. Elle avait toujours été un peu naïve, et c'est pourquoi que tant que Yû ne ferait rien de contre-nature, elle aurait eut grande peine à comprendre ce qui se passait derrière le petit visage malicieux.

Mais le destin en avait voulu autrement. Alors qu'elle allait doucement répondre à la Chunnin que la tutoyer ne lui dérangeait pas, quelqu'un survint. Elle surgit lentement à travers la brume, ondulant comme une serpent, s'extirpant du brouillard comme si c'était une matière solide. Pendant un bref instant, elle fut tout simplement éblouie par la beauté de l'étrangère. Elle portait un magnifique kimono turquoise, dont les paillettes brillaient lorsqu'elles croisaient un rare rayon de soleil. Sa lourde chevelure d'ébène se mouvait au rythme de ses mouvement lancinant, et ses immenses yeux dorés était aussi envoutant que son sourire cruel.

Puis le charme se brisa d'un seul coup lorsque, à son tour, la raison de Tsukimi vacilla. C'était la première fois que cela arrivait, aussi soudainement. Gobi sembla exploser dans son être, et elle fut trop emplie par sa présence pour réagir. Elle oublia Yû, oublia Tsukiyo qui se retira avec un piaillement de peur aigu. Elle s'oublia puisqu'elle-même, tant la fureur de son Démon était grande.

Alors, Yonbi reconnu soudain le Chakra qui s'éveilla autour de la kunoichi comme une flamme orageuse. Tsukimi cria de peur et de détresse, mais son cri fut vite remplacé par un rugissement de colère et de fureur. Une grande envie de sang tonna dans le cœur de Tsukimi, aussi sur que son cœur tonnait à ses tempes. Et tout cela se passa à en peine quelques secondes. Gobi s'éveilla, de façon si brusque qu'elle en fut réduite à une présence diffuse dans son propre corps. Ses iris émeraudes furent soudain remplacés par un blanc éclatant, de même que la pupille, donc le contraste faisait inhumain sur sa peau bronzée. Sa chevelure courte s'hérissa, et, mélange entre son propre jutsu et la présence de Gobi, des crocs prirent là place de ses canines et ses griffes poussèrent.

-Comment oses-tu te présenter devant moi encore! rugit Tsukimi dont la voix du Bijuu semblait caverneuse et roquailleuse comme le fond des enfer.

Alors, aussi brusquement que la rage qui l'avait prise, Tsukimi-Houkou bondit sur Sanae qui venait à peine de surgir. Elle avait l'air complètement folle et prise dans une fureur inhumaine, et son corps était entouré d'une immense quantité de chakra blanc et tournoyant, dégageant une immense chaleur. Toute griffe dehors, elle/il sautait sur Sanae/Yonbi, dans l'intension de la déchiqueter d'avoir osé se présenter devant lui, lui qui l'avait déjà vaincu!

Sanae resta imperturbable face à l’attitude grossière frôlant dangereusement l’insulte de la kunoichi de Kiri qui l’ignora royalement. Elle avait déjà eu à affronter des pestes bien pire au cours son existence et ce n’était certainement pas cette gamine qui parviendrait à la faire sortir de ses gongs pour si peu. Avec un reniflement de mépris elle détourna le regard et reporta son attention sur la deuxième protagoniste. Tout se passa très vite. Les traits doux de la jeune femme aux yeux d’un vert éclatant se durcirent, ses cheveux se hérissèrent. Un blanc contrastant sur sa peau dorée gagna ses iris et pupilles, des crocs et griffes se développèrent. Le changement était radical. Alors, dans un instant de lucidité, la part encore humaine de la Juunin comprit la raison de sa présence en ce lieu et l’origine de sa déchéance. Sous ses yeux se trouvait la porteuse de Gobi, le démon à cinq queues. Ainsi les deux jeunes Jinchuuriki prises en étau par ces monstres allaient être les victimes de la haine traversant les siècles de ces ennemis mortels. Cette pensée violente lui révulsa l’estomac et paralysa durant un instant son corps provoquant les foudres de Sokou qui poussa un juron muet. A ce moment précis la ninja originaire de Konoha acheva ses vociférations et fondit sur elle. Il était trop tard pour esquiver complètement l’attaque. Ses griffes déchiquetèrent une partie de la soie somptueuse et entaillèrent sa peau lisse au niveau de son abdomen. Une fleur écarlate s’étala, imbibant le précieux tissu. Elle aurait mis une seconde de plus à réagir et sa cage thoracique aurait été à présent comparable à un gouffre béant sanguinolent. Un grognement mécontent lui échappa. Par réflexe ses doigts se portèrent au niveau de sa blessure. Bien qu’impressionnante à vue d’œil elle n’était heureusement guère profonde.

*Tu me le payeras sale cabot…*

Soit ! Si il/elle tenait tant que ça à sauter les préliminaires et à entrer directement dans le vif du sujet il en serait ainsi, ça ne lui posait absolument aucun problème. Elle lui ferait comprendre que beaucoup d’eau avait coulé sous les ponts depuis leur dernier affrontement. Un sourire assuré étira ses lèvres. Du coup de l’œil elle surveilla la plus jeune kunoichi, tentant de deviner le parti qu’elle risquait de prendre ainsi que ses faits et gestes. La savoir de son coté n’aurait pas été une mauvaise chose ou au moins avoir l’assurance qu’elle ne l’attaquerait pas en traite à un moment opportun. Bah un petit facteur incertain ne pourrait que pimenter un peu plus la rencontre, c’était parfait. Ses pupilles devinrent verticales et quelques écailles du même bleu turquoise que son vêtement apparurent de-ci, de-là sur son corps. Un fort chakra de la même couleur se mit à entourer sa silhouette. Toutes ces transformations ne prirent que le temps d’un souffle. L’instant d’après elle fondait déjà sur sa cible, son redoutable sabre au clair, riant à gorge déployée. Enfin de l’action pure et dure ! Les petits assassinats fourbes de la porteuse de l’hybride n’avaient en aucun cas réussi à étancher sa soif sanguinaire. Cet adversaire de son rang présenté ainsi sur un plateau d’argent était un véritable cadeau du ciel. Elle exultait littéralement, même l’élancement au niveau de sa poitrine ne parvenait pas à réfréner cette joie démentielle. Peu importe ce que cela lui couterait ni les dommages que devraient subir cette enveloppe charnelle, cette fois ce serait elle qui gouterait au sang de son adversaire. La peur de la mort n’effrayait pas le démon, ce genre de préoccupation était trop humaine, lui il embrassait et accueillait à bras ouverts cette compagne de longue date. Oh oui elle lui ferait connaître l’âcre goût du vrai désespoir et prolongerait son agonie autant que possible car le plus mortel des poisons coulait dans les veines de ce maître en la matière : celui de la vengeance...

[Désolé c’est plus court que mon précédent post >_<]

- Horrible fils de vipère! gronda Gobi, qui avait fait un saut en arrière pur éviter le fabuleux sabre.

Il resta un moment en retrait, jaugeant la jinchuriki de ses yeux vides. Mais dans sa tête, une jeune femme hurlait, frappait contre les parois invisibles de sa conscience. "Arrête, Arrête! hurlait-elle, laisse moi sortir!". Alors que le Bijuu regardait avec satisfaction Yonbi prendre lui aussi possession du corps de l'autre, il lui répondit avec un air suffisant. "Laisse, petite, c'est mon affaire." Encore plus appeurée et furieuse qu'avant, Tsukimi se redressa et croisa les yeux rougeoyant du Bijuu. "Mais c'est mon corps! cria-t-elle, indignée Avec un rire de mauvaise augure, le Démon s'éloigna d'elle, la laissant seule et tremblante dans les ténèbres de sa têtes.

Avec un féroce et inquiétant rire lupin, Gobi/Tsukimi porta sa main à ses lèvres, et licha tendrement le sang de la Kunoichi. Ses pupilles se révulsèrent de plaisir, et un grand sourire aiguisé apparut.

- Hum.... Serpent-Coq, tu a un meilleurs goût que la dernière fois.

Il étira ses membres, et dans un effort de volonté, il prit davantage de traits canins. une courte et immaculée fourrure vint le couvrir à certaines places, ses mains devinrent plus trapues, plus pattes, une queue perça le pauvre pantalon de Tsukimi. Ses pieds s'allongèrent, déchirant les sandales, et se munirent de griffes. Secouant se nouvelles oreille pointues, Gobi, plus à l'aise et exaltant du chakra blanc comme une simple respiration. Il redressa la tête par en arrière, et éclata d'un autre rire.

- Petit impertinent, tu souhaite encore perdre? Soit... Si mon hôte est jeune, je suis le plus fort!

Les mains de la jinchuriki se joignirent pour former une série de 4 signes. Elle inclina alors la tête, pointant vers le ciel son visage étrange, et lâcha un long hurlement. La puissance était formidable, et tous sentirent leur oreilles fléchir devant un cri d'une telle puissance. Puis, satisfait, Gobi sauta de nouveau sur Yonbi, comme une bête féroce, griffes et crocs sortis.

Spoiler:

* Mais que font-elles ? Elles sont bêtes ou quoi ? Raaaahh !!!! Je viens l'aider et c'est comme ça qu'elle me remercie ?*

Yû poussa un long cri. La puissance de sa voix était phénoménale. Lui déchirant pratiquement les tympans, elle plaqua ses mains contre ses oreilles. Vous savez ce qu'il s'était passé pour les deux jinchurikis, apprenez dès maintenant ce qu’il se passait du côté de Yû. Quand la jeune fille dénommée Tsukimi avait bondi sur Sanae, elle en avait bousculé Yû, avec beaucoup de vitesse et de violence, elle en fut projetée à terre. Yû se releva avec beaucoup de peines, il y avait beaucoup de grabuge du côté des deux inconnues. Apparemment ces deux là se connaissait. A les entendre parler; on aurait pu croire qu’elles s’étaient déjà battues. Elles n’allaient pas se faire de cadeau. Yû ne comprenait rien du tout, tout se passait tellement vite. Yû regarda Tsukimi avant de croiser le regard de la jeune femme kirienne. Celle-ci la regardait d’un œil assez osé. Yû défia ce regard avant de se baisser et de faire une révérence lui montrant qu’elle était à ses ordres. Elle avait d’or et déjà compris à qui elle avait à faire. Sanae-sensei. Quand on est un shinobi à Kiri, on se doit de respecter les supérieurs et de s’incliner même si cela ne fait pas plaisir. Elle entendait des noms bizarres tels que fils de vipère ou bien serpent coq. Que cela signifiait-il ? La mission de la chuunin était-elle celle-ci ? Yû en fut offusquée, contribuée à une telle mission pourrait lui porter préjudice. Yû se détourna de Tsukimi, restant bien à quelques mètres de l’affrontement jusqu’à ce qu’un hurlement vienne lui déchirer le sens de l’ouie. Yû fronça les sourcils. Regardant Sanae, elle se leva, le bruit sourd avait courbé ses genoux, aussi s’approcha-t-elle de celle-ci, quand elle fut ni trop loin, ni trop près d’elle, à bonne distance pour rester à côté de Sanae, à bonne distance pour lui échapper si jamais elle lui portait une attaque. Portant désormais son regard vers Tsukimi :

« Tsukimi Inuzuka, tu me déçois. Je ne sais pas quelle est ta mission mais je sais que tu m’as bien fait perdre mon temps et qu’en ce moment, tu te mets tout le village à dos. Tu es en train de t’en prendre à un Juunin de Kiri, je ne sais pas quel est ton grade mais je ne pense pas que tu sois plus qu’une chuunin. Désormais ne compte plus sur moi car je suis du côté de mon village. Il serait temps d'arrêter cet affrontement débile vous ne croyez pas ?»

Aussi, se metta-t-elle entre Sanae et Tsukimi. Hésitante à les toucher car elle semblaient enragées, elle avait très bien choisie sa place entre les deux, de côté, ne tournant le dos à personne et ne faisant face à aucune des deux kunoichi. C'était avant de recevoir un grand coup en pleine poitrine. Un coup qui la fit basculer, pliée en deux, craché du sang et bien évidemment enragée. De quel côté cela venait-il donc Sanae ou bien Tsukimi ?

[Bon j'espère avoir tout bien compris sinon signalez le moi je modifierai ^^]

Le coup direct de sabre se perdit dans le vide et sans attendre la Jinchuuriki fit un bon en arrière de repli. On n'était jamais à l'abri d'une contre attaque immédiate. Elle lança un regard venimeux à son adversaire, loin d'être frustrée de son esquive. Pour le moment elle testait ses réflexes et tentait de jauger son niveau, tout comme lui probablement. Dans l'absolu ses attentes étaient satisfaites. Ce combat s'annonçait extrêmement intéressant, c'était vraiment une journée fantastique. Durant un court laps de temps le démon à cinq queues sembla ailleurs, comme si ses pensées étaient absorbées par quelque chose d'autre. Elle ne manqua pas d'en profiter pour poursuivre sa "mutation". Une petite paire d'ailes en partie écailleuse mais surtout atrophiée déforma son kimono dans son dos, dessinant une légère bosse. La jeune femme lâcha un sifflement moqueur à l'adresse de son vieil ennemi qui semblait apprécier ses perles de sang et déclara d'une voix suave.

"Si j'étais toi j'éviterai de trop me repaitre de ce divin sang, ton vulgaire estomac risquerait
de ne pas le supporter. Ce serait dommage de te voir vomir tes tripes trop tôt..."

Elle se montrait volontairement arrogante, cherchant à titiller la nervosité de la kunoichi aux cheveux courts en face d'elle. Mais pour dire la vérité elle n'était absolument pas au courant des propriétés de son propre sang. Peut-être visait-elle juste sans le savoir, peut-être que non. Quoi qu'il en soit elle avait le bénéfice du doute de son coté ce qui devrait suffire à lui rabaisser son caquet pour un temps, ou du moins telle était sa conviction. En attendant pour la porteuse de Gobi l'impressionnante transformation se poursuivait implacablement. A présent une fourrure d'un blanc immaculé recouvrait certaines zones de peau et une queue de la même teinte pointait dans le bas du dos. Quant à ses mains et pieds ils tiraient plus du canin que de l'humain. De son coté les cheveux de la kirienne commencèrent à virer à l'acajou pour finir par atteindre un roux flamboyant très vif.

L'autre kunoichi se rangea finalement ouvertement de son coté. Avec amusement elle repensa à sa courbette forcée ainsi qu'à son regard de défi. Le démon avait la conviction que cette petite irait loin si la mort ne l'emportait pas prématurément. A son âge il fallait faire preuve d'une grande volonté pour contenir la tempête de ses émotions et s'incliner devant un supérieur qui n'inspirait aucune sympathie ou confiance. Son autodiscipline lui serait utile peut-être en fin de compte dans sa lutte contre l'autre Bijuu. D'un ton impérieux elle l'exhorta sans délicatesse à se rendre utile ou à dégager du chemin. Sournois, fourbe dans sa manière d'agir et de penser Sokou était une entité prête à tout pour parvenir à ses objectifs quels qu'ils soient. Le bien et le mal dans son optique n'étaient que des notions abstraites hypocrites servant de prétexte pour justifier ses actes. Ah la bonne conscience ! Quelle délicieuse façon de se voiler la face, quel mensonge exquis.. Elle rejetait en bloc cette vision de la réalité, y crachait dessus avec dédain et rage. Ce bas monde était encore plus simple que ça, il n'était juste question que d'intérêt personnel. Oui ils participaient tous à une sorte de grand jeu en fin de compte. Obtenait pouvoir et réussite celui ou celle qui saisissait le mieux les finesses des mécanismes de cette grotesque mascarade. La première astuce était donc de saisir l'absence de règles. Pourtant malgré cette fierté des coups bas, un curieux sentiment paradoxal la tiraillait. Une part de l'âme de Sanae était tourmentée par une douleur aigue et lancinante à laquelle elle ne parvenait point à se soustraire. Etait-ce donc cela la culpabilité ? Avec honte la jeune femme n'osait plus affronter la laideur de son âme. Après tout elle n'avait pas vraiment résisté quand Yonbi avait essayé de prendre le contrôle. Au lieu de cela elle avait aspiré plus que tout à acquérir son pouvoir si tentant. Même en cet instant précis il ne l'écrasait pas pour imposer sa pleine domination mais au contraire lui laissait une petite place à ses cotés pour profiter du spectacle. Cet être démoniaque dévoilait au grand jour ses plus basses pulsions, les exacerbaient même. La Juunin avait envi de hurler à s'en écorcher la gorge toute sa détresse et sa frustration. Ce n'était pas vrai, non elle n'était pas comme ça, elle ne voulait pas. C'était lui qui devait la fourvoyer c'était certain. Avec la force du désespoir elle s'accrocha à cette pensée pour ne pas se perdre totalement et contenir la folie qui l'avait déjà bien affectée...

Un hurlement horrible la fit vaciller un instant, meurtrissant ses oreilles délicates et faisant éclater des petits cailloux aux alentours. La tête commença à lui tourner, l'empêchant de prendre une fois de plus l'initiative de l'attaque. Pour la deuxième fois Tsukimi/Gobi fondit sur elle avec force. L'hybride éclata d'un rire malsain, qu'il n'entendit pas lui-même, tandis que ses doigts formaient avec vitesse une série de signes malgré une posture instable qui contredisait son apparente assurance. Elle aurait beau avoir besoin d'un certain temps avant de retrouver l'usage complet de son ouïe cet handicap ne la rendait pas aveugle pour autant.

*Tu ne m'auras pas deux fois de suite petit toutou...*

Un mur d'eau s'éleva juste à son niveau, créant une imposante barrière un brin tremblotante qui avec un peu de chance serait difficilement esquivée en raison de l'élan. Avec un air rêveur elle imaginait déjà le doux bruit des os qui se fracassent contre un obstacle solide. Cette pensée était tout simplement merveilleuse, elle lui donnait des ailes. Enfin si elle souhaitait vraiment que cette harmonieuse symphonie parvienne un jour à ses tympans fragilisés elle ne devait pas s'endormir sur ses lauriers car cet animal avait de bons réflexes malgré tout. D'un coup de pied vif la Juunin se donna l'impulsion nécessaire à un grand bond. C'était à son tour de riposter. Doku Kiri lui aurait été bien pratique cependant son alliée risquait aussi d'en souffrir. Finalement elle opta pour des crachats d'acides, fins mais plutôt corrosifs. Une attaque guère vraiment dangereuse en elle-même mais très irritante pour l'adversaire si elle atteignait son but.

Spoiler:

Il eu un "Wrouuph" sonore lorsque Houkou percuta la barrière d'eau de plein fouet. Malheureusement pour l'esprit sadique du serpent-coq, il n'eut pas de craquement d'os brisé. Le Grand Chien heurta quand même le sol avec un grognement de douleur courroucé. Il lâcha un hurlement aigus et irrités, ses pupilles sans couleur parcourant toute la longueur du mur d'eau pour trouver une faille.

Tsukimi hurlait. Emprisonnée dans une cage qui n'avait ni sol ni barreaux, elle lui hurlait de la laisser sortir. Mais le Chien était trop en colère, trop enragé, trop affamé. Il entendait à peine la jeune femme sortir. Eux qui, habituellement, s'entendait sans trop de mal, cela ne comptait plus maintenant. Gobi voulait tuer!

Il poussa un autre hurlement rageur, et une immense couche de chakra blanc l'enveloppa, tournant et tourbillonnant autour de lui comme les flammes. Tsukimi s'évanouit presque, dans sa prison imaginaire, se faisant consommer mentalement par cette puissance. Le chakra tournoya, se muant en une myriade de couleur pour revenir à un immaculé éclatant. Gobi était l'un des plus puissant Bijuu, et ce n'était pas pour rien. De tous, il avait une des plus grandes forces brute. C'était une brute, d'ailleurs. Son chakra se condensa soudain autour de lui, prenant une forme légèrement ronde au-dessus de sa tête. Alors, il la projeta comme une masse sur le mur d'eau. Celle-ci éclata en des milliards de gouttelettes étincelantes, arrosant les trois belligérants et rendant encore plus humide le sol instable. Le chakra se dispersa en une multitudes de flammes qui se dissipèrent dans l'air ambiant.

Malheureusement, tellement concentré et enragé, Gobi n'avait guère porté attention à son ennemi. L'orgueil et la colère était trop ancré en lui. Le léger sifflement des traits d'acide, ainsi que leur odeur... acide, attira son attention. Il poussa un hurlement sur-aigu lorsqu'un des traits percuta son dos, puis que l'autre effleura tempe. L'affreuse douleur se répandit rapidement, et une odeur de poil et de chair brûlé se répandit dans l'atmosphère. La blessure avait très mauvaise mine, et, alors que le Démon évitait les derniers traits, les plaies cessèrent de bouillonner, pour laisser à nu sa chair à vif.

Son cri s'amplifia, pour devenir plus aigu, puis finit par sombrer dans le grave. Alors, sous les yeux de son adversaire et de la petite Yû qui n'existait déjà plus pour la Jinchuriki, une deuxième queue se forme. Contrairement aux autres bijuus, ce n'était pas une queue de chakra, mais une réelle queue, longue, blanche et touffue, entouré de chakra. Les yeux entiers de Tsukimi devinrent de blanc laiteux, de mauvaise augure, alors que les bordures devenaient sombres. Les oreilles s'étirèrent et se fondirent dans sa chevelure, dont on ne distinguait presque plus le châtain déjà. La blessure sur sa joue et sa tempe lui donnait un air affreux, et ses mains se recourbèrent en des griffes noires et effilées. Alors, enivré par la puissance qui l'envahissait, il redressa le torse et recourba les mains vers le haut, comme pour invoquer quelques chose.

- Venez m'aider, esprits sans vie! hurla-t-il aux cieux d'une voix qui n'avait plus rien d'humain.

Le ciel, instable à cause de l'intense activité se déroulant ci-bas, avait d'or et déjà prit une couleur grise et rouge, donnant un air apocalyptique à la scène. Gobi poussa un long hurlement d'outre-tombe, qui semblait percer la trame du ciel. Alors, il invoqua.

Autour des adversaires et de la spectatrices impuissantes, la terre remua. Était-ce la terre ou simplement l'air qui remuait? Impossible à dire. Un étrange silence inquiétant était plus assourdissant que le plus fort des orages. Alors, des gémissements fusèrent. Humains, animaux, fantômes; impossible de dire ce qu'ils étaient. Mais des choses jaillirent de la terre. Ils s'élevaient de la terre, éjectant et repoussant le sable et les roches. Des bras, des pattes, des corps... Ils s'étiraient en dehors du sol comme des cadavre en-dehors d'une tombe. En étais-ce? On ne pouvait saisir leur forme exacte... Était-ce des fantômes, des démons, des hommes? Ils avaient tous des formes différentes, translucides et sombres, dont on pouvait deviner le squelettes. Le gémissement commun s'amplifia alors que les esprits sans vies s'extirpèrent finalement. Ils restèrent un moment, chancelant dans le monde des vivants, incertains. Puis ils reconnurent leur Maitre. Ils poussèrent un gémissement à faire dresser les cheveux sur la tête. Leur Maître, d'un cri trop grave pour être réel, leur donna un ordre. Alors, rampant, se glissant, trébuchant, ils se dirigèrent vers Sanae, ayant faim de sa source de vie.

Spoiler:

Yû n’en croyait pas ses yeux. Ce n’était pas une simple querelle. Les deux se connaissait depuis des années, elles avaient du se battre maintes fois par le passé. Seulement, ce n’était pas de simples querelles comme quand les filles se battent pour un homme ou bien un rouge à lèvres. Non, c’était un combat où il y avait un grand enjeu. Chacune visait la mort de l’autre. Elle ne se raterait pas, ne se feraient pas de cadeaux, ne se laisserait pas faire. Chacune visant les points les plus sensibles. Chacune semblant comme possédée par une force inconcevable. Yû observait toujours, le gigantesque mur d’eau avait fait beaucoup de mal à la dénommée Tsukimi. Elle devait souffrir de se l’être prise en pleine face et d’être tombée à la renverse de la sorte. Pourtant elle se releva et au lieu de se calmer, elle redoubla de rage.
S’ensuivit alors une mutation des plus horrible. L’une se vit pousser sur le dos d’espèces d’ailes squameuses tandis que l’autre achevait sa métamorphose en sortant une deuxième queue, à la suite d’un cri perçant venant d’une blessure due à l’acide qu’avait projeté de sa bouche sa complice. La transformation était atroce, sinistre et très impressionnante. Quiconque n’avait pas eut une adolescente sous les yeux il y a encore quelques instant aurait pu croire qu’il s’agissait d’un démon. Avec beaucoup d’effrois, Yû recula, à quatre pattes, toujours endolorie du coup perdu. Elle se releva. Pouvait-elle encore considérer ces deux protagonistes comme son ennemi ou bien son alliée. Non. Il n’était pas question de faire confiance à ni l’une, ni l’autre. Aucune ne semblait se préoccupé de son sort. Tant celle portant la réputation du village entre ses mains, une juunin, celle qui entraîne les genins à devenir, un jour, de grands shinobis, la future fierté du village. Tant celle portant en son nom l’un des plus grands clans de son village. Aussi s’écarta-t-elle de Sanae, non sans rancune, celle-ci semblait la considérer plus comme une gêne qu’autre chose. Elle ne tenait pas à se battre au côté d’un monstre n’ayant aucune considération pour elle. Aussi, soupira-t-elle avant de plonger son regard dans les prunelles devenues propres de toutes couleurs. Regardant Tsukimi, elle ne put retenir un froncement de sourcils, elle lui voulait énormément d’avoir gâché de la sorte sa journée, bien que la rosée matinale ne fut toujours pas partie, elle n’aurait plus envie de pointer une seconde fois son nez dehors après l’événement du matin. Elle n’était pas du genre à se débattre le moment venu mais se disait toujours que la prochaine fois, elle ferait autrement.
Mais pour l’instant, il n’était pas vraiment une bonne idée de se laisser entraîner dans cette histoire sans se débattre pour en sortir. Mais au moment où elle s’apprêtait à quitter les lieux, c’est le ciel qui se pourfendit et la terre qui se déroba. Une invocation. Des formes indécises sortirent de sous terre. A ses pieds, le sol semblait gronder. C’était une terrible bataille qui se préparer. Si elle n’était pas que trois en cet instant réellement humaine, on aurait pu dire qu’il s’agissait d’une guerre. Sous l’effet de surprise, Yû se rapprocha de Sanae, presque collée à elle, désormais il n’était plus question de la quitter des yeux. Plus question de s’éloigner d’elle, désormais, elle demeurait sa seule protection contre la mini armée de….zombies ? Ce ne fut pas de la peur quand les silhouettes sombre s’approchait qui parcourait l’esprit de Yû mais de la colère.

*Raaaaaaaaah !!!! Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ça tombe sur moi, les gens ne peuvent-ils pas régler leurs petites affaires personnelles sans avoir à en mêler les autres ? Pff !!! Pff !!! Peuh !!!!…… Je ne dois pas rester ici….Quelque chose se prépare….*

Pivotant son regard vers Sanae, ne voyant aucun signe dans celui-ci qui tenterait de l’arrêter si jamais elle tentait une attaque contre ses monstres, elle laissa avancer encore un peu les ombres mouvantes. Dans la pénombre, même sans vue, on pouvait très bien détecter leurs présences, même sans souffle de vie, les créatures étaient capables de dégager des gémissements. Alors, quand ils furent arrivés à quelques mètres seulement des deux Kiriennes, elle composa quelques signes de main avant un :

Katon Goukakyuu no Jutsu:

Un souffle destructeur rayonna dans la bouche de la jeune fille. Puissant, brûlant toutes de parcelles de vie, de peau, réduisant à néants toute forme de beauté de par son fort jet. Une énorme boule de feu s’exhumait des poumons de la jeune fille. Les pantins des ténèbres, à part pour quelques chanceux à l’arrière du troupeau, étaient tous carbonisés par la rafale divine qu’était le feu. Quand le zéphyr prit fin pour ne laisser plus qu’un soupir. La moitié des zombies avaient été décimés par le cataclysme. Elle entrouvrit les lèvres pour sortir d’un ton froid à Tsukimi.

« Je suis désolée mais je ne suis pas venue pour faire joujou. Quand cesserez-vous ce petit jeu ? J’ai des choses à faire…..et vous gêner….. »

Désormais, la Chuunin ne rigolait plus. Elle en avait assez. C’en était trop, il était temps que la petite comédie prenne fin. Rien dans sa voix de menaçant, juste un ton froid. Qu’elle le prenne comme elle le voulait. Le fait qu’elle se mette à la vouvoyer voulait dire plein de choses.

Un grand sourire carnassier se dessina sur le visage de la kunoichi à l’écoute du hurlement de douleur de son adversaire. C’était tout simplement M-A-G-N-I-F-I-Q-U-E ! Oh oui ça valait largement un délicieux craquement d’os. Elle jubilait presque et avait déjà oublié la manière impressionnante dont Gobi avait fait voler en éclat son mur d’eau défensif. Cependant dans ce terrain chaotique au ciel rougeoyant déchiré par quelques éclairs elle crut palper quelque chose n’appartenant pas à ce monde. Du sable et des rochers roulèrent. Elle sentit ses forces et son chakra se faire aspirer peu à peu. A la vue de ces créatures étranges qui émergèrent le malaise de Sanae se mua en terreur sans nom. Il n'existait pas de mot suffisamment fort pour retranscrire le trouble que véhiculait cette sensation. Même Yonbi qui restait calme en apparence semblait un brin perturbé malgré le dégoût qui l'emportait. Un froid indicible la gagnait peu à peu, la serrant d'une étreinte glacée. Ces horreurs difformes faisaient écho à des peurs ancrées en elle depuis sa plus tendre enfance. S’ajouta alors violemment une répulsion viscérale incontrôlable. Avec frénésie elle se raccrocha à son démon qui l’accueillit avec un sifflement moqueur. Honteuse elle comprit néanmoins avec répugnance qu’il ne lui restait plus qu’une seule option…

Les deux monstres devaient avoir approximativement le même état de santé. Ce statut quo lui déplaisait fortement d‘ailleurs. Il était enfin temps de passer aux choses sérieuses, le sang devait inonder ce champ de bataille humide, des cris d‘agonie percer le silence funèbre. Un changement radical d’attitude s’opéra alors. D’abord très expansif en parole et excentrique, l’hybride ne riait plus du tout à présent. Il était calme, totalement immobile, avec un regard sombre malgré l‘éclat de ses iris. C’était un de ces regards vide, sans vie, absent de toute joie ou cruauté, qui vous glaçait quand il se posait sur vous. A ce niveau une folie au-delà de toute les petites démonstrations de sadisme tapageuses l’habitait. Quiconque tomberait sous ses coups se verrait infliger une mort lente, douloureuse… et elle, elle appliquerait sa sentence en silence, se repaissant avec placidité jusqu’au dernier petit soubresaut de vie. Si sa force le lui permettait elle tuerait aujourd’hui, non pas par esprit de revanche, mais par pure nécessité pour assurer sa survie et pour satisfaire ses pulsions.

Il ne s’agissait plus vraiment de Sokou ou de Sanae. La personne se tenant debout en ce lieu était plutôt un mélange des deux personnalités possédant la noirceur de l‘une et le calme froid de l‘autre, résultat d‘une sorte de compromis.

D’un geste sec la Juunin finit d’arracher le kimono mis à mal par les attaques incessantes de la kunoichi étrangère qui la gênait dans ses mouvements. Elle n’avait que faire de se présenter en sous-vêtements, la nudité ne lui posait aucun problème et de surcroît de petites écailles turquoises très serrées recouvraient déjà les parties intimes de son anatomie. Seuls demeuraient en plus quelques breloques autour de ses poignés et un étui cerclant sa cuisse droite. Ses deux petites ailes atrophiées et écailleuses apparues un peu plus tôt dans son dos se mirent à briller durant un bref instant pour enfin se déployer grandes et majestueuses, comparables à celles des dragons illustrant les livres pour enfant [Le nombre d‘aile équivaut aux queues de chakra si c‘est possible ^^].

La petite Yû avait pendant ce temps effectué un jutsu de feu qui avait fait des ravages au milieu des rangs de l’armée d’étranges créatures. Cette attaque provoqua une morne lueur d’intérêt dans les yeux de la nouvelle Sanae. Une esquisse de plan vit le jour dans son esprit calculateur. D’une voix atone elle somma la chuunin de son village de rester auprès d’elle si elle tenait à la vie, précisant que sa peine serait récompensée à sa juste valeur en temps voulu par le village. Elle camouflait en quelque sorte injustement son échauffourée en mission légitime. Il était évident que son alliée potentielle ne serait pas dupe cependant la Jinchuuriki comptait sur la jugeote de cette dernière pour se ranger de son coté. Après tout elle avait tout à y gagner et pas vraiment le choix au final. Ce serait la parole d’un supérieur hiérarchique contre la sienne. Enfin la réalité des combats était bien souvent différente des études théoriques aussi elle se réserva un facteur indéterminé. Elle ajouta à voix basse toujours d‘un ton monocorde.

« Quand je sifflerai, réalise simplement ta technique de feu la plus puissante dans la direction que j’indiquerai. En attendant ne me quitte pas d’une semelle sous aucun prétexte. »

Sans perdre plus de temps elle exécuta un suiton, Kiri Gakure. Un épais brouillard recouvrit alors la surface de combat réduisant la visibilité quasiment à néant tandis qu‘elle se déplaçait, tentant de s‘excentrer des infâmes créatures restantes pompant son chakra comme des sangsues. Afin de remédier aux effets néfastes de cette brume elle enchaîna directement avec Saido no Shiryoku. Son regard éteint devint encore plus vague, scrutant droit devant lui sans vraiment « voir », comme frappé de cécité. Cette technique lui conférait ce que l’on nommait parfois « le troisième œil du cobra », c’est-à-dire la capacité de sentir les variations de température. Néanmoins en contre partie elle la privait de sa vue normale. Etant récemment acquise la Juunin ne possédait pas encore l’incroyable précision de ces redoutables prédateurs mais la maîtrisait tout de même suffisamment pour pouvoir se repérer à peu près dans l‘espace. L’air ambiant lourd ne facilitait pas sa tâche toutefois elle réussit à repérer son ennemi mortel. Sans hésitation la jeune femme glissa ses doigts dans l’étui cerclant sa cuisse et en sortie une poignée de senbons qu‘elle frotta vivement contre la lame de son sabre. Même si seulement une infime quantité de poison était transférée ce serait toujours ça de gagné. La kunoichi arrosa alors son adversaire de deux salves de ces projectiles personnalisés, visant du mieux que sa vision reptilienne imparfaite lui permettait. Qu’ils soient esquivés ou non lui était égal, ils avaient uniquement pour but de gagner du temps. Toujours dissimulée dans cette purée de poids artificielle elle poussa un sifflement aigu à l’adresse de Yû tandis qu’elle formait déjà les signes d’un nouveau jutsu. Sanae, qui continuait de s’accrocher à sa perception de l’habitante de Konoha, expulsa le chakra accumulé dans ses poumons sous forme d’une forte rafale à la puissance soigneusement dosée. En effet sa fin n’était pas de causer des blessures mais de gonfler le Katon éventuel de sa collègue kirienne qui devait s‘y mêler si elle décidait de joindre ses efforts aux siens. Induire trop de puissance et les flammes s’éteindraient. Pas assez et elles ne gagneraient toutes les deux qu’une perte vaine de chakra. Elle avait pleinement conscience que sa tactique était fortement risquée, dépendant de beaucoup de facteurs aléatoires. Le visage toujours inexpressif elle se dit intérieurement que ce serait l’occasion de vérifier si l’audace payait…

Spoiler:

[Ce serait bien que ce soit Yû qui réponde juste après pour savoir si elle participe à l'attaque ou non si possible ^^]

Yû était horrifiée, celle qui possédait un kimono d’une couleur magnifiquement turquoise déchira sans moindre soupçon d’hésitation le somptueux tissu. Sanae-sensei était désormais pratiquement nue. C’était bizarre, très bizarre, trop bizarre. Au début, l’adolescente croyait avoir affaire à des techniques ninja, de tout ce qu’il y a de plus normal mais là, ça en devenait trop abracadabrant. Des ailes d’une forme, d’une taille et d’une masse assez importante invraisemblable s’affirmait dans le dos de la femme-créature. De l’autre côté, même spectacle, mais cette fois-ci à la place d’écailles se contractait des poils blancs ainsi que de longues queues touffues. L’aspect commençait à devenir de moins en moins supportable. Avec chacune un regard défiant les limites physiques, même quelqu’un possédant des gênes hors normes ne se voyait pas apposés de pareilles pupilles. Ca sentait mauvais, très mauvais, il était temps de partir, ça virerait à la tuerie. Yuki n’avait pas vraiment envie de se retrouver mêlée à tout ça, avec des gens qu’elle ne connaissait pas et qui, par-dessus le marché, n’en avait pas envie.

*Hahaha !! Moi ? Obéir à tes ordres ? Alors là, tu rêves ma belle !!!! Ah !! Mais si je ne lui obéis pas…..Raaaah !!!! Espèce de Vipère !!!!*

Yûki répondit à son ordre par un sourire discret et un clignement de paupière, lui faisant comprendre qu’elle était d’accord. Cette femme, elle était loin, loin, très loin de l’affectionner. Elle ne l’estimait guère et était des milliers d’années lumières de l’admirer. Admirer une femme aussi hautaine, profiteuse et possédant si peu de tact ? Jamais !!! Yû savait mieux que quiconque à quel point la juunin se servait de son rang hiérarchique. Avec regret, elle se rangea aux côtés de la femme. Elle lui obéissait à contre cœur et affichant une mine neutre, plus hypocrite que jamais, elle aurait eut une immense joie à sortir une riposte de ses lèvres pourpres et hydratées, fine et allant parfaitement avec le teint de son visage blême légèrement rosé sur les joues. Celle-ci ne lui inspirait rien d’autre que du dégoût, pourtant, par ethnique sociale, elle était bel et bien obligée de lui obéir sans poser de questions et avec un minimum de ferveur. D’ailleurs, malgré la réticence, elle avait tout de même bien envie de faire retourner à sa terre natale l’étrangère venue du pays du feu. Alors, au final, tout ceci prenait allure d’entraînement, certes un peu étrange mais sûrement très efficace.
Sanae commença alors toute une série de jutsu, vint alors un brouillard plus dense encore que celui que la nature elle-même provoquait. Une vision des plus troublées. Même des propres shinobis venus du village de la brume avait du mal à s’y repérer, connaissant pourtant l’élément comme ils connaissent leurs propres poches. La chuunin de Konoha devait avoir beaucoup de mal à s’y repérer, la pauvre ne devait certainement pas distinguer ses mains et ne parlons pas de ses pieds. Yû resta toujours prêt de Sanae, à quelques centimètres. Yû songea à son ordre, elle allait se servir de ses jutsu de feu….sans doute allait-elle faire diversion pour qu’ensuite la jeune chuunin puisse liquider parfaitement les restes de derniers soldats. Il en restait pas mal tout de même, la boule de feu avait été efficaces mais il y en avait tellement qu’on aurait pu croire qu’il n’y avait pas eut de boule de feu. Sa supérieure avait sans doute déjà trouver la solution a ce problème de masse et si, elle faisait tout ce que Yû pensait qu’elle ferait alors tout se déroulerait parfaitement bien. C’était assez ingénieux comme plan. Cependant, Yû n’avait plus vraiment le cœur à ça, déjà les monstres commençaient à s’affoler vers elles, rendant l’air encore plus froid et plus insolite qu’il ne l’était déjà. Elle se voyait déjà happée par les effets néfastes des créatures. Ne lâchant plus Sanae des yeux, elle ne savait pas ce qu’elle faisait, elle se contentait juste d’attendre un quelconque signe de sifflement. Alors qu’elle menaçait de succomber au désespoir que les créatures lâchaient avec leurs spasmes mortels, la voix d’un sifflet se fit entendre. Rassemblant tout son courage, faire des signes de main en de pareilles conditions était très dur à réaliser. Comme un poids de 10 k/g accrocher à chaque muscle du corps, allant du bout des doigts au fin fond du cœur.
Alors, comprenant la stratégie que voulait employer sa complice en lâchant tant de rafales d’air, la chuunin composa les signes de mains nécessaires à sa technique et, visant avec toute la précision qu’elle put :

Katon Housenka no Jutsu : (Technique des pétales de feu)

Soudain, de son gosier sortit des dizaines, des centaines, des milliers de pétales qui vinrent se mêler à la bouffée d’oxygène qu’avait projeté Sanae. Il y eut des milliers de boules de feu. Au lieu de la taille de vrais pétales de cerisiers, elle eurent la taille du poing des hommes les plus grands et des plus fort. Yûki fit signe à Sanae de s’éloigner, tandis que les flammes s’empressaient vers Tsukimi, sinon le feu les emporterait elles-aussi. L’air commençait à devenir irrespirable. Il faisait chaud et ceci aidait grandement le brouillard à se faire plus dense, plus concentré, extrêmement désagréable. Que s’approchent les créatures, elles périraient toutes dans les flammes de l’enfer. On assistait à un spectacle très enflammé qui prendrait tout sur son passage, brûlerait les poils des mammifères, les ailes des oiseaux et les écailles des poissons. L’eau est fluide et laisse des ouvertures si une quelconque nuée d’oxygène s’entrouvre mais prit dans l’étau d’un incendie, on ne peut s’en sortir et la seule solution est encore celle de mourir si personne ne vient vous aider. La pauvre chuunin étrangère aurait bien du mal à se sortir d’une pareille situation et ce, malgré toutes les transformations qu’avait subi son petit corps. Déjà les animaux présent sur la plage commençaient à décamper, bientôt la plage serait vide et la seule présence serait celle des trois jeunes femmes.
Yû, fière d'elle et du magnifique jutsu réalisé, une technique qu'il y a quelques temps, elle ne parvenait pas à correctement à maîtriser. Alors, plus impertinente que jamais et adressant un sourire malicieux à Sanae.

« J'espère que cela vous a plu »

Tsukimi-Gobi ne serait certes pas resté les bras ballants alors que les deux adversaires préparaient leur plans. Il était certes enragé, furieux et avec une forte envie de sang, mais pas au point d'être plus stupide qu'avant. Elles semblaient bien occupé. Et bien, lui aussi allait s'occuper!

D'un geste vif des doigts, cinq queue illusoires apparurent derrière lui, chacune teintées différemment. Elles se mirent à se mouvoir indépendamment, formant de grand signes dans les airs. Elles finirent par se poser sur le sol, et tracèrent en des signes fumants sur le sol. Les cinq élément, chacun vibrants d'une couleur différente. Orangé pour Katon, qui fumait dangereusement; Bleu pour Suiton, dont s'échappait une brume blanchâtre perceptible même à travers le brouillard; Noir pour Doton, sont la terre se mit à vibrer tout autour; Grisâtre pour Fuiton, d'où un souffle semblait s'échapper; et doré pour Raiton, qui crépitais étrangement. Ces quatre symboles étaient perceptibles à travers la brume, et alors que les Kiriennes préparaient leur plans, elles pouvaient distinguer la femme-bijuu.

En même temps, Sanae avait oublié quelque peux les esprits des morts... L'un deux, non anéanti par la boule de feu de Yû, s'était approché suffisamment d'elle... Un râlement inhumain sortit d'on ne sait où sur lui, et une main qui n'avait de commun que le nom se posa sur sa hanche. Cet esprit-ci avait une apparence vaguement animale, avec quatre pattes et une encolure basse. La patte-main entra en contact avec la peau, et se nourrit de chakra avec délice...

Celle-ci poussa un grognement de dédain face au brouillard qui s'épaississait. Une longue inspiration sortie de sa gorge et de ses narines, alors qu'elle humait l'air avec attention. L'atmosphère était empreinte d'humidité, et brouillaient un peu ses sens. Mais pas assez pour qu'elle ne puisse savoir dans quelle direction ils se trouvaient. Et c'était assez.

Les symboles sur le sol se mirent à scintiller et à tourne en un lent cercle autour de Tsukimi-Gobi. Cela la rendait très visible mais elle s'en foutait... C'était SON Genjutsu qui allait agir! Le ciel rougeâtre donnait à la brume une apparence malsaine, et son rire animal et lugubre retentit. Alors, le cercle de symboles tourbillonnant vira au noir, et tourna de plus en plus vite avant de n'être plus qu'un anneau noir et mouvant... qui luisait. De la noirceur, produire de la lumière? Pourtant, c'était bien cela. Une lumière ténébreuse, légèrement pourpre sans l'être vraiment. Sans sa prison mentale, Tsukimi hurla de terreur et se recroquevilla sur elle-même. Gobi était trop présent... Elle ne pouvait lutter, elle savait ce qui allait arriver, elle avait si peur!

Alors, l'anneau de chakra noir fonça à toute vitesse sur les deux adversaires... Elle n'en toucherait qu'un, elle le savait, mais elle ne pouvait être esquivée!. Yû, lorsqu'elle avait fait sa technique, n'aurait peut-être pas du se placer devant la Juunin...

Malheureusement, en même temps, elles firent leur techniques combinée. Un simple Jutsu élémentaire? Gobi était mort de rire. Son rire s'étrangla dans sa gorge lorsque les petites pétales de feu prirent soudain les allures de tempêtes apocalyptiques qui sentait le souffre et le poison. à toute vitesse, celui-ci puisa dans la banque des techniques de son hôte, maudissant ses faiblesses connaissances. Trois signes rapides de la main alors que la tempête fusait vers elle.

- Dochuu no Eigyo!

Elle plongea alors sous terre... Technique que Tsukimi adorait par sa polyvalence, mais que Gobi n'avait guère à faire. Elle lui sauva quand même pas mal de poils. Pas assez, malheureusement. Tout concentré quant à sa jubilation sadique à l'idée de sa technique, il n'avait pas eu la vitesse suffisante pour créer sa technique. Sa tête était déjà dans le sol, ainsi que ses bras et ses jambes; il était un qu'à moité immergé lorsque le feu le happa. Son dos se retrouva soudain à n'être qu'une masse carbonisée, couverte de fourrure fumante dont il ne resta bientôt plus rien, de deux queue luisantes que le chakra avait protégée et d'une nuque dont les muscles étaient à vif. Le feu cessa aussi rapidement qu'il était arrivé, et Gobi se retrouva couché sur le sol à se rouler sur lui-même pour éteindre le feu, sont le hurlement de douleur et de fureur vrillait les tympans.

Toute absorbée par la réalisation de sa petite tactique elle ne prêta pas suffisamment d’attention aux monstrueuses créatures invoquées. Quand elle sentit le contact glacé et harassant de l’être difforme elle était déjà malheureusement en pleine réalisation de sa forte bourrasque de vent. Serrant les dents elle tint bon, observant du coin de l’œil le parasite croître à mesure qu’il pompait son chakra en prenant un certain plaisir manifeste. Au bord du malaise c’est avec soulagement qu’elle passa le relais à son acolyte qui décida finalement de se ranger sous son commandement. De ses observations furtives Sanae avait pu discerner une expression relativement neutre sur son visage. Paradoxalement une tension réelle se faisait sentir entre les deux kunoichi de Kiri. Indifférente à cet état de fait elle se dit qu’elle aurait bien le temps de se chamailler une fois le danger éloigné. En attendant le duo fonctionnait plutôt bien sur le plan purement technique. En effet l’attaque combinée dépassa de loin toutes les espérances de la jeune femme qui se permit un très léger sourire à peine perceptible devant l‘insolence de sa cadette. D’ailleurs l’éclatante lumière générée par la gracieuse et dévastatrice danse des flammes sembla effrayer la bestiole fantomatique qui la collait. Elle ne manqua pas de profiter de cette occasion pour se dégager de cette emprise éreintante, retrouvant souffle et vigueur dans ses gestes une fois le contact rompu. Néanmoins elle déchanta bien vite à la vue du cercle tourbillonnant autour de son adversaire.

Une intense et rapide réflexion se déclancha dans l’esprit « bipolaire » de la Juunin qui avait deux visons de la chose. Pour la part de la vrai Sanae, si elle ne réagissait pas tout de suite c’était l’autre kunoichi de Kiri qui allait être victime de sa folie et de celle de Sokou qu’elle hébergeait en encaissant à sa place. Elle ne se permettrait jamais un tel égoïsme et une telle lâcheté. La part de démon quant à elle voyait un bouclier salvateur très pratique mais redoutait en même temps la perte d’une source de Katon. Jugeant cet éventuel dommage collatéral trop important pour être envisageable elle s’aligna sur la décision de son homologue. D’un même élan les deux âmes lancèrent le corps qu’elles habitaient laborieusement.

*Plus vite.*

Ses mouvements lui semblaient affreusement lents malgré tous ses efforts, peut-être encore un des effets néfastes de l‘immonde créature l‘ayant accrochée. Les quelques malheureux mètres qui la séparait de la kirienne prenaient des allures de kilomètres. L’attaque était imminente, elle ne devait pas faiblir malgré tout.

*Encore.*

L’hybride concéda une nouvelle vague de son précieux chakra à contrecoeur, rendant la tonicité à ses muscles engourdis entre autre. Ses pieds nus entièrement recouverts d’écailles se cambrèrent anormalement, s’éloignant de plus en plus de l’humain. La jinchuuriki gagna en vitesse et tendit sa main.

*Juste un peu.*

Ses doigts se refermèrent enfin sur le bras de son alliée qu’elle tira avec force en arrière à la fois par intérêt et par devoir. Son regard glissa alors sur le cercle menaçant. Il était trop tard, elle ne pouvait plus l’esquiver. Avec une neutralité déconcertante elle observa ce qu’elle croyait être sa mort arriver. Faute de temps pour avoir peur probablement. La jeune femme avait pourtant pleinement conscience des implications d’une attaque directe à un tel niveau.

*Si seulement j’avais été plus…*

L’anneau ténébreux la frappa de plein fouet. Pourtant aucune atroce douleur ne vint déformer ses traits. Un univers gris, sans soleil, au sol recouvert de cendres s’étendait à perte de vue autour d‘elle à présent. Seules quelques plaintes déchirantes venaient troubler ce silence funèbre. Au milieu de ces terres de désolation se tenait plus majestueux et plus arrogant que jamais son ennemi mortel qui lui sourit avec satisfaction. Elle murmura entre ses dents le mot « genjutsu ». Un clignement d’œil plus tard c’était un nombre incalculable de Gobi qui l’entouraient, prêts à bondir toutes griffes dehors. Sa gorge resta nouée et une unique goutte de sueur vint s’écraser sur le sol grisâtre. Une terreur insidieuse la paralysait, l’empêchant de bouger d’un pouce. Comme foudroyée Sanae ne put que regarder avec des yeux légèrement agrandis les silhouettes canines fondre sur elle.

*J’ai… J’ai peur… Je ne veux pas mourir !*

Sa vie dépendait uniquement de sa capacité à se libérer un minimum de l’emprise de ce mauvais sort. Elle se félicita faiblement d’avoir privilégié ce type de technique au taijutsu pur et dur. Tentant de refouler son effroi excessif artificiel elle se répéta avec ferveur dans son esprit que tout cela n’était qu’illusion. Les premières griffes et crocs mordirent dans sa chair. Elle poussa un cri étranglé. Ce n’est que dans la douleur bien réelle qu’elle parvint à trouver le vide tant recherché rendu accessible par une violente pulsion de vie s‘opposant à la souffrance ressentie. De justesse et aux prix de nombreuses entailles la Juunin protégea ses points vitaux des assauts incessants, faisant jouer son sabre pour créer une zone d’espace autour d’elle. Elle arracha une petite partie d’une des breloques cerclant son poignet gauche contenant un long fil d’acier à l’aide de ses dents, continuant ses moulinets de sa main droite pour tenir en respect ses nombreux adversaires. Avec la dextérité que conférait l’habitude l’hybride noua le filin autour de la garde de son sabre, payant une fois de plus son ouverture dans sa défense par de cuisantes plaies. Cependant une fois son bricolage terminé elle fit tournoyer l’arme bénéficiant d’une allonge accrue et d’une souplesse dans les mouvements supérieure. Câble et lame devinrent au bout de quelques secondes le prolongement presque parfait de son bras, décrivant avec harmonie des courbes cinglantes et fluides. Ses ailes se déployèrent alors qu’elle prenait un pénible envol, sourde aux mises en garde de son pauvre organisme maltraité. Une quantité plus ou moins importante de sang s’échappait des nombreuses entailles lacérant son corps. Aucune artère principale n’avait été touchée, ses jours n’étaient donc pas en danger dans l’absolu. Cependant si le combat s’éternisait il n’en serait pas toujours ainsi, c’était certain. A un moment ou à un autre elle payerait ses excès. User d’un jutsu médical pour stopper les saignements la soulagerait assurément néanmoins uniquement une fois sortie de ce redoutable genjutsu. Qu’elle ait retrouvé sa mobilité était déjà un point non négligeable encore insuffisant malgré tout. Monde réel et illusoire se superposaient, rendant tous les contours diffus et vagues. Sa vision se troubla un instant. Non ! Il fallait qu’elle trouve une solution. Sa prise sur le filin d’acier se raffermit, ses yeux reptiliens se firent plus durs et perçants, sa mâchoire se serra avec détermination. Flancher maintenant était inenvisageable d‘autant plus que son adversaire n‘était pas totalement frai non plus. De ce qu’elle avait pu entrevoir précédemment quelques projections d’acide l’avaient atteint sur le dos et aux environs de la tempe. Pour ce qui était des flammes ardentes de sa camarade de Kiri qu’elle avait amplifié elle n’avait malheureusement pas eu le temps d’observer en détail les dégâts mais à présent de son point de vue en hauteur elle pouvait voir une nuque à vif et une fourrure blanche en partie calcinée. Tout en continuant de gagner en altitude la kunoichi chassait ou plutôt repoussait l’engourdissement fatidique par sa volonté d’acier. S’enfonçant toujours dans les abysses de sa transformation une nouvelle paire d’ailes atrophiées apparut dans son dos [elles ne comptent pas encore comme « queues »] tandis que les écailles continuaient de recouvrir sa peau claire tachée de sang par endroit. Finalement elle prit la décision de faire tournoyer à la manière d’une hélice son sabre au-dessus de la masse de ses opposants, tirant une fois de plus parti des avantages de son robuste câble métallique. A ce mouvement elle ajouta en même temps des jets de quantité modérée d’acide. Ainsi grâce à ce rapide mouvement circulaire la substance corrosive serait dispersée sous la forme d’une fine pluie sur une distance respectable. Juste de quoi contrarier pour un temps le bon déroulement des projets de l’autre démon et de se sortir de ce mauvais pas.

La chuunin crut déceler sur les traits de la femme un sourire à la vue de son artifice Katon, véritable requiem de flammes. C’était normal après tout, le brasier était vraiment spectaculaire, d’une luminosité et d’une chaleur incomparable, rendant le brouillard s’étant installé durablement encore plus impénétrable. Elle avait prononcé sa phrase en se tournant vers Sanae qui ne devait pas être à plus de trois mètre d’elle. Mais quand elle tourna son visage vers l’ennemi présumé carbonisé qu‘elle avait oublié quelques instants au profit de sa joie, elle n’eut pas le temps de réagir qu’une énorme orbe, funèbre et menaçante, d’une puissance inconcevable, obscure et d’une intensité sans pareille vint se perdre dans la prunelle des yeux azuré et jade, exorbités par un tel cauchemar. Elle devait bouger, ne pas rester là, la masse ténébreuse l’emporterait avant même qu’elle est pu souffler si jamais elle se laissait prendre dans la sinistre auréole fait de noir et à quelques endroits, si l’on savait bien discerner les couleurs et les différencier, une touche de pourpre écarlate. Dans ses yeux se lisait le reflet d’une peur différente que la précédente, autre que celle que les créatures malfaisantes exerçait sur la jeune fille. C’était un véritable cercueil qui l’attendait si l’assaut atteignait sa cible. Elle voulait fuir, partir, s’abandonner et ainsi s’éviter bien des peines physique mais l’esprit n’était pas en accord avec le corps qui lui ne voulait pas se séparer du sol alors que partout dans son esprit, une petite voix lui disait : « Fuis, fuis, si l’attaque est trop rude, ne fais rien et évite l’affrontement, ainsi débarrasse-toi de toute entrave. » Ainsi lui avait été appris l’art au combat, de son défunt frère de cœur. Cette éducation au combat en se surprotégeant venait sûrement d’une forme d’amour excessif, un amour… déformé et égoïste, et il lui fallut bien plus qu’un simple entraînement pour se débarrasser d’un tel envoûtement. Celle-ci eut bien des peines à réussir à se défaire d’une telle philosophie mais il lui semblait, en ce moment même retrouver ses anciens réflexes d‘analyse. Fuir, oui, elle le voulait mais non, elle voulait rester, affronter ses tics.

Mais alors que le cercle mortuaire se rapprochait dangereusement de la jeune fille tétanisée, polyvalent entre rapidité et lenteur, retardant ainsi l’échéance du moment fatal. Pourtant, dans les derniers instants, le tourbillon commençait à s’insinuer rapidement, comme pour abattre la sentence finale, il se mouvait beaucoup plus rapidement, et alors que la jeune fille allait se prendre le violent cataclysme de plein fouet, une source inconnue lui saisit le bras et la projetant en arrière, lui évita ainsi la fureur de l’impact. En une fraction de seconde, elle ferma les yeux et quand elle les rouvrit, la kunoichi prenant des allure de véritable reptile se trouvait devant elle, la protégeant du fléau dévastateur en l’encaissant à sa place. Yû plaqua ses mains sur ses lèvres comme pour empêcher un cri perçant. Mais que faisait-elle ? Voulait-elle mourir ? De plus, son corps pas vraiment chétif mais pas non plus robuste les emporterait toute les deux si jamais la calamité était trop forte à gérer. De ce fait, elles seraient emportées et ce, même si celle-ci se plaçait entre Yû et la rage du bracelet fou. Mais qu’avait donc cette femme en tête ? La folie aurait-elle balayé toute logique dans la conscience de son alliée partielle ? Il ne se passa pas pourtant ce qui aurait du se passer normalement, soulagement, le jutsu rendu n’était rien d’autre qu’un genjutsu car il ne fit aucun dégâts physique, rien, pas même une égratignure.
Un soupir d’apaisement parcouru Yuki. Sauvée. Cependant, il n’en fut pas le cas de sa supérieur, qui elle, était victime d’un puissant genjutsu dont elle n’arriverait probablement pas à se défaire toute seule. Encore choquée par les évènements, Yû mit un certain temps à se relever de la chute qu’avait provoqué l’éjection vers l’arrière que lui avait infligé Sanae à son propre dépit. Quand elle fut à nouveau sur ses deux jambes, la jeune fille regarda en direction de son zéphyr de feu. Il s’était dissipé, la fumée masquait quelques peu les environs mais plus pour longtemps. Quelques instants plus tard, la fumée se dissipa à son tour et laissant sur son passage seulement quelques traces de cendres nacrées, on n’en ressentait plus le moindre effet toxique qu’avait habituellement l’exhalation du gaz, il n’était plus à présent qu’un lointain souvenir d’incendie. Elle put voir, dans le jeu des ombres, une silhouette enfoncée dans le sol, tête, jambes et bras les premiers mais dos à découvert, embrasé par le feu ayant réduit bon nombre de ses poils à l’état de simple poussière. Malheureusement, le jutsu n’avait pas atteint son but, c’est-à-dire la neutralisation totale de l’étrangère nommée Tsukimi, même si il était passé sur elle en lui faisant ressentir beaucoup plus qu’une simple caresse, car sa peau et ses poils étaient à vifs, elle n’en était pas neutralisée et elle saurait trouver la force de contre-attaquer. Sur cette révélation peu encourageante, Yû plissa les sourcils, très énervée de la situation présente, elle semblait la seule survivante de ce qui ressemblait à une petite tragédie humaine.

Elle vit son alliée se plier dans tout les sens, poussant de temps à autre des plaintes sonores. Ce ne devait pas être un charme du premier niveau ce qu’elle devait endurer en ce moment, mais un genreuse de haut niveau mélangeant virtualité de l’illusion et réalité du monde. La jeune kirienne ne savait plus quoi penser. Alors qu’elle la détestait il y a deux secondes pour lui faire endurer tout ça, au seul profit de Sanae, à présent, elle éprouvait des sortes de remords. Alors qu’il y a deux secondes, elle était prête à tout pour s’enfuir et la laisser continuer son combat toute seule, à présent, elle ne pensait qu’à l’aider. Elle ne voulait pas lui être reconnaissante. La juunin devait vivre un véritable supplice psychologique. Alors, prenant la main de Sanae elle la mordit durement, plantant profondément ses canines dans la chair qui devint rouge, mais ceci n’eut aucun effet. La douleur provoquée ne fit pas disparaître la chimère, trop ardue sûrement. Alors, la jeune fille injecta une parcelle de son chakra dans l’épiderme de Sanae avant un Kaî. L’illusion se dissiperait enfin, laissant à Sanae le temps de se remettre du trouble de l’enchantement. Se concentrant à nouveau sur leur adversaire commun, celle-ci ne tarderait sûrement pas à se relever pour attaquer de nouveau. Il faudrait à nouveau faire face aux puissants jutsu de la jeune femme qui elle disposait d'une source de chakra inépuisable, tandis que Yûki, elle, commençait à s'épuiser sérieusement.

*Tss !! J’espère que cela va vite se finir, une nouvelle attaque comme la précédente et c’est fini. Les monstres étaient coriace en plus. J’espère vraiment qu’elle est toute seule et qu’elle n’est pas en équipe avec je ne sais qui. Les étrangers de nos jours sont…pas gênés du tout, c’est vraiment n’importe quoi. Raaaaaah !!!!!*

Ce n'était guère un genjutsu classique, ça s’en était sur. Pour Yû, alors qu’elle tentait de planter ses dents dans la chaire de la jinchuriki, cette vérité était aussi claire que le soleil rougeoyant à travers la brume cadavérique. Les esprits de l’au-delà, repus du chakra de Sanae, avait finit par disparaître, mais laissait toujours derrière eux le paysage dévasté par le feu et la mort. Yû sentait le cœur de la Junnin battre à toute allure, trop vite. Les battements étaient puissants et irréguliers, alors qu’elle luttait contre le genjutsu. Mais le plus horrible : des plaies apparaissent par temps imprévisible sur le corps de Sanae. Des coupures, éraflures, morsures, meurtrissures… De vraies blessures naissaient du cauchemar de la jinchuriki, et le sang commença à goutter sur le sol. Le temps était compté; même si les plaies étaient superficielles, elles étaient de plus en plus nombreuses… Puis du chakra en traitement de choc fut injecté dans la victime, et, après un ultime cri et soubresaut, elle tomba sur le sol, reprenant lentement ses esprits.

En fait, ce ne fut pas aussi simple. Bien qu’ingénieux, celle action n’aurait pu suffire à libérer Sanae de l’emprise puissante du genjutsu. Ce fut ses mouvements qui l’aidèrent, et les deux actes dissipèrent enfin la technique maudite.

Sanae continuait à voler lentement en cercle, aspergeant les mimi-Gobi de son acide corrosif. Les démon-chiens hurlaient de douleur en se roulant sur le sol de poussière, tentant d’éteindre un feu qui ne brûlait pas. Étrangement immobile, l’immense Démon qui trônait la scène observait tout cela sans broncher, un sourire sadique étirant ses lèvres canines. Côtoyant le tout, les esprits se lamentait et pleurait leur désespoir. Perdus, ils ne pouvaient retrouver le chemin de la paix éternelle, et c’est en fixant de leur orbite vides la créature volante qu’ils l’imploraient de l’aider. De temps en temps, des âmes sans consistance se libéraient de la contrainte de la gravité et flottait dans l’air immobile et lourd. Une d’entre elle frôla même Sanae; la sensation de faiblesse la prie alors que l’esprit absorbait son énergie, mais il ne lui fallut qu’un vigoureux mouvement pour le chasser.

Le temps et l’espace s’éternisa dans ce lieu sans nom, dans ces limbes cauchemardesques. Les respirations désordonnées de Sanae s’enchaînaient à un rythme haché, alors qu’elle luttait pour ne pas céder à la panique. Une respiration, deux respirations alors qu’elle contemplait les démons qui, ayant finit de se rouler sur le sol, la contemplait avec gourmandise. Était-ce cette distraction qui faillit lui couter la vie? Peut-être. Ou sans doute simplement l’atmosphère irréel de l’endroit, trop étranger, trop inhumain pour garder une certaine logique. Le ciel et le sol se confondait alors que l’immense Gobi se jeta sur elle, mâchoires ouvertes. Attaque ultime de ce genjutsu, elle se fit croquer tout cru. Pas le temps de réagir, seul un cri étranglé fut le témoin de cet assaut. Des dents surdimensionnées mais pourtant aussi tranchante qu’une lame de rasoir se referma sur elle. Un cri de douleur, de l’acide s’écoulant sans effet sur le palais démoniaque : les crocs avaient traversé une aile, qui fut déchiquetée sans merci.

Puis l’étouffement, la chaleur, la pression. Elle se sentit descendre dans le gosier, impuissant et inutile. Le désespoir emboita le pas à la panique alors que l’air commença à manquer. Il faisait atrocement chaud, et les parois de la gorge la pressaient au point de presque lui rompre les os. Sa conscience s’égrena, sembla se perdre dans les mucus irritant de l’œsophage en même temps que sa vie tentait de s’échapper de ce corps qui n’avait plus d’espoir.

C’était la fin.

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Une lueur.

À travers la douleur, les ténèbre, la résignation, une petite lumière semblait exister.

Sanae ne l’avait pas vue tout de suite, trop occupée à essayer d’échapper à son corps torturé. Ne pouvait donc pas la laisser tranquille? Cette lueur la força à regagner son corps. Elle ne pouvait échapper à la douleur, la panique, la faiblesse. Pourquoi la faire quitter son cocon de paix, elle avait enfin échappé à la douleur! Mais sans fléchir, la lumière, incarnation de la douceur et de la détermination, implanta la conscience divagante de la Junnin dans son organisme sur le point de faillir. L’éclat augmenta, s’intensifia, et les ténèbres firent bientôt place à une trop éclatante lumière rougeâtre. Au centre, une petite silhouette, nue et vulnérable, mais pourtant éclatante de vie. Une peau lumineuse, martelée de cicatrice et de signes rouges, de grands et lumineux yeux verts, une expression d’espoir et de peur.

- Vie!

Et le Genjutsu cessa.

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Sanae reprit lentement conscience dans la réalité. Si l’enfer du Genjutsu avait cessé, la douleur était toujours là. Elle sentait son corps meurtri réagir, ses coupure l’élancer.

À côté d’elle, des grognements et des cris fusaient. Elle arriva à tourner la tête, vaporeuse. Gobi était là, perché sur le petit corps fragile de Yû. Sa gueule était à quelques centimètres du délicat visage de la donzelle, dégoulinant de bave. Vision abominable pour la jeune Chunnin : un visage qui n’avait plus rien d’humain, des yeux sombres et sans vies, des crocs tranchants et débordant d’écume. Gobi débordait, suintait de chakra et de fureur.

Car Yû n’avait pas été assez rapide. Concentrée à tenter de sauver Sanae, elle n’avait pu que lever son bras en signe de défense lorsqu’elle l’avait vu à dernière minute, fonçant sur elle comme une furie. Elle avait heurtée durement le sol, étourdie, pour reprendre conscience lorsque des griffes avaient cisaillées sa peau. La jeune femme avait pu libérer une main, qui était maintenant sur la gorge du Démon, tentant de l’empêcher de mordre sa figure. Son autre bras était emprisonné sous la large patte de Gobi, sanguinolent. Le Démon riait : sa proie était à sa merci. Elle ne pouvait combattre sa force, et ce n’était que par jeu qu’il ne la tuait pas tout de suite… Il allait la tuer.

À quelques mètre, un petit objet clignotait sur le sol… Donné par un ninja de Suna, oublié dans la sacoche de Tsukimi, il avait roulé hors de sa cachette dans le feu de l’action, et, ayant tombé sur la terre meuble, s’est activé tout seul.

(Voilà, fini^^ J’avous avoir été inspirée, ça m’a étonné! J’espère que vous avez aimé, désolé pour le retard, en espérant que ça vous ais pas trop dérangé que j’ai un peu présumer vos actions :S. Voilà, je pense que l’ordre, le mieux, serait Sanae, Yu, moi, et enfin Kaga ^^. Le meilleur serait que Sanae fasse une attaque de la mort qui tue, me laissant aux portes de la mort et sauvant en même temps Yu, et que Kaga arrive alors que vous allez m’achever. À vous de voir!)

Yû se voyait déjà gagnante lorsqu’elle injecta de son chakra par les pores de Sanae. Mais alors qu’elle se relevait et qu’elle attendait que celle-ci fasse de même, face au monstre dégageant une aura menaçante et une expression triomphante, elle compris avec horreur que ce n’était pas fini. Quand elle reporta son attention vers Sanae, des plaies s’étaient formées. La jeune fille sembla désemparée, où avait-on déjà vu qu’un genjutsu puisse infliger de telles blessures ? Encore fallait-il que ce soit véritablement un genjutsu mais à en juger par ce qu’elle voyait, elle ne semblait pas dans le même monde que Sanae. Avec un soupir fatigué, elle regarda à nouveau celui ou bien celle, après tout qu’était-ils ? , Qui, de ses pupilles immaculées, voyait ce qu’il se passait dans les deux mondes. Quel genre de supplice le monstre pouvait-il bien lui infliger ? Par n’importe lequel en tout cas, pour que les deux méthodes qu’elle ait employées ne fonctionnent pas, le cauchemar illusoire devait être une torture, pire, tellement douloureux, que de véritables traces de crocs se dessinaient sur la chair de la Juunin emprisonnée.
Après avoir bien observé la jinchuriki, qui ne semblait pas vouloir bouger de la place d’où elle observait l’environnement ravagé par le combat et surtout par le feu. Yuki constata à son tour le cataclysme. Une tornade n’aurait pas causé autant de dégâts. Le sable fondu semblait se durcir sous leurs pieds et bien qu’il fut très chaud, elles ne semblaient pas en ressentir la chaleur après tout ce qu’il s’était passé. Un petit étang placé non loin de là, individuel, séparé de la mer prenant sa source des nombreux lacs et autres étangs du pays, d’où l’eau bordée par de nombreuses ondulations, de plus en plus violente, semblait bouillir et menaçait de débordé, pour la première fois depuis 16 ans, depuis qu’un cyclone avait fait déborder les eaux salées comme douces et contraint de nombreuses personnes à quitter le pays de l’Eau. Depuis, le village avait aménagé de barrages en cas de nouvelles catastrophes et toutes les maisons ainsi que monuments avaient été reconstruits, à l’exception d’un endroit du village où l’eau avait fait trop de ravage et où les rats avaient pratiquement envahi le territoire grâce notamment au très fort taux d’humidité, déjà présent dans tout le village certes, que serait un pays de l’eau sans humidité constante ? Mais l’humidité, en cet endroit criait tellement aux sens que les rats y avaient construit un petit nid douillé. Cet endroit, elle en savait les caractéristiques pour y avoir déjà été, la bibliothèque.
Mais revenons au sujet, tout cela pour dire que l’ampleur des événements étaient bien trop importante, si des autorités venaient à passé par là, ils auraient des problèmes, bien qu’il y eut Sanae, une personne déjà bien importante au sein du village étant donné son grade non négligeable. Quelques jours auparavant, la jeune fille apparaissait comme le pâle reflet d’elle-même, semblable à un spectre, un visage terne d’où ne laisse plus filtrer aucun sourire même le plus hypocrite. Elle s’était assez calmée et malgré tout, avait réussi à faire impasse à tout cela. Elle retrouva en cet instant cette même expression, abattue.

*Il suffit, c’est énervant à la fin, pourquoi me mêle-t-on à cela ?*

Elle sortit de son étui un petit pot, marron de forme cylindrique, en enleva le bouchon et avec deux doigts sortit la mixture verte, semblable à de la crème, qu’elle étala sur les plus petites plaies, c’était tout ce qu’elle pouvait faire pour elle. Silencieusement, elle referma le petit pot qu’elle laissa tomber par mégarde et, alors qu’il roulait par terre et qu’elle se précipitait pour le ramasser, la mutante disparut et une seconde plus tard apparut devant Yû. Instinctivement, celle-ci essaya de bloquer la charge avec ses bras mais le choc, violent, projeta la jeune fille à terre, sous la masse du monstre. Dans la lutte, entre l’espace et le sol, elle avait réussi à libérer un de ses bras de l’emprise maléfique du monstre mais elle ne parvint pas à temps à reprendre son deuxième bras qui fut sauvagement plaquée au sol, elle ne parviendrait plus, par la suite à défaire ce bras. Déjà, elle posait son bras au cou de Tsukimi qu’elle tentait de repousser. La créature n’avait plus le visage féminin qu’elle aurait du afficher, ses yeux n’avaient plus rien de semblable au joli vert, au moment de leur rencontre. De sa bouche, si l’on pouvait encore appeler cela de la sorte vue les crocs et la bave qui en dégoulinait, d’ailleurs une goutte de cette bave vint toucher la figure de Yuki. Délicate, au contact du liquide putride, elle poussa un long cri. Elle apparaissait sûrement dans l’angle de vue le plus hideux possible, leur regard se croisaient, pourtant il semblait qu’elles ne se voyaient jamais. Quand l’une voyait un monstre, l’autre ne voyait qu’un jouet. Et alors que la gueule de la bête canine s’approchait dangereusement vers elle, la jeune fille tentait de resserrer toujours un peu plus son étreinte, bien que sa main, trop petite ne put saisir la totalité de son cou, d’où quelques malheureux poils avaient été arrachés par la jeune fille.

« Lâches-moi !! Qui es-tu à la fin ? Lâches-moi !! »

Elle se débattrait longtemps, bien qu’elle se sache déjà condamnée, comment aurait-elle pu résister avec un niveau de combat au corps à corps si faible, avant de lâcher prise et de s’immobiliser. C’était ici qu’elle mourrait, bien qu’elle eût bien voulu d’une autre fin. Peu importe, au moins, son cœur battant farouchement depuis bien trop longtemps pour des choses « douloureuses » s’arrêterait enfin, il pourrait se reposer…infiniment. Et alors qu’elle fermait les yeux pour recevoir la sentence, la jinchuriki fut projetée à quelques mètres de là. Qui avait bien put faire cela ? C’est alors qu’elle réouvrit les yeux.

[Bon, j’ai fais un post pas très potable vu que je raconte pratiquement tout ce qui se relate dans le post précédent :S Et là en fait, j’ai pas dis qui intervient parce que ça dépend si c’est Kaga ou bien Sanae, comme je sais pas, j’vous laisse écrire la suite ^^]

Mizu no Kuni

Kiri no Kawa

Mizu no Kuni

Kiri no Kawa

Mizu no Kuni

Kiri no Kawa