Mizu no Kuni

Après la rencontre de cette fille, Yû en étant aller lui parler, s’était mouillée le bout des chaussures. Une sensation assez désagréable pour cette jeune fille. Alors elle avait décidé de se détendre quelques peu en allant prendre un bon bain. Yû réapparut dans un nuage de brume. L’atmosphère était tellement meilleure en pleine ville. Il y faisait chaud et beau. Rien à voir avec l’air du lac où tout était sombre et morbide. Et pourtant, Yû, elle, adorait ce genre d’endroits sans qu’elle puisse l’expliquer, elle se sentait attirée par les endroits où il faisait sombre et où personne n’osait mettre le bout de son nez. Yû resta sur place quelques instants, regardant alentour et se laissant caresser par la brise légère. Puis elle regarda en face d’elle. Une pancarte où il y avait écrit : Sources, se laissaient voir. Derrière un grand bâtiment se dessinait et en s’approchant, on pouvait entendre les gens parler à l’intérieur. A l’évidence, l’endroit n’était pas désert. Yû poussa le rideau qui cachait l’entrée des bains et s’avança vers le comptoir. Un homme d’allure sévère s’y tenait. Yû le détesta à la seconde même où celui-ci posa son regard noir sur elle. Elle lui paya ce qu’elle lui devait et prit un ticket. De là, elle se dirigea dans les vestiaires. On pouvait sentir la chaleur des sources d’ici. On pouvait aussi voir de la vapeur qui léchait les murs comme pour obliger la peinture fraîchement faite à s’écailler. Il n’y avait pas beaucoup d’affaires dans le coin dames. Apparemment, Yû n’allait pas avoir de grande compagnie. Tant mieux, pensa-t-elle, elle préférait être seule. Elle se dépêcha de se déshabiller, d’attacher ses cheveux et de prendre une serviette blanche, accrochée au mur. Elle pris ensuite un panier et y déposa ses affaires avant de pousser la porte vitrée où l’on pouvait voir les sources. Si jolie que cela puisse être, Yû trouva tout de même quelque chose à reprocher à ce magnifique paysage de sources avec en arrière plan une vision de lointaines montagnes :

"Tss, j’espère que personne n’y est déjà et que les imbéciles de l’autre côté se tiendront tranquilles."

Et oui, toujours en train de se plaindre. Mais que voulez-vous, Yû est comme ça. C’est d’ailleurs ce qui fait son charme. Quoi qu’il en soit quand elle posa ses pieds dans le bain, elle s’y sentit à la secondes même apaisée et ne pensa plus, laissant libre cours à la détente. Aucun bruit alentour ne se faisait entendre. C’est pourquoi Yû sursauta si fort qu’elle faillit se noyer quand elle entendit un :

" Bonjour !!"

Invité

Elyris était revenu d’un voyage initiatique des contrées de Konoha et avait enfin trouver l’ingrédient qui manquait à l’un de ses innombrables poisons. Elle aurait maintenant le poison et son antidote, quoi que quasiment inutile puisque le poison tuait rapidement et sûrement. Elle était fourbue, et n’avait qu’une envie se relaxer. Elle ne devait pas travailler aujourd’hui si bien qu’elle décida de ses rendre aux bains publics. Il y avait longtemps qu’elle n’y était pas aller et elle espérait qu’il n’y aurait pas trop de monde, en général, sa beauté faisait peur et rendait les autres jeunes filles jalouse et sans discernement. Elle n’avait pas envie de se battre mais elle en aurait été capable, si l’on osait insulter son nom en face d’elle, bien qu’en phase de renouveau, le clan Ivo était mal coté en ce moment, et elle avait subi les moqueries de personnes d’autres clans, qui l’avaient malheureusement payé.

Elle n’était pas une personne gentille et jamais elle n’avait envisagé de faire du bien autour d’elle. Son histoire et son statut ne pouvait lui laisser aucun relâchement. Aucune forme de faiblesse et c’est avec beaucoup de dignité qu’elle gardait la retenue et la fierté d’une impératrice chinoise. Elle marchait la tête haute dans les rues de Suna, attirant les regards appréciateurs des hommes et les haineux des femmes. La douce pâleur de sa peau, ses yeux gris bleu, et son longs cheveux lisses et de jais, lui conférait une beauté étrange que beaucoup tentait de percer par des paroles futiles… Elle connaissait sa situation et savait ce qu’elle valait, il s’agissait sûrement là de son petit coté imbu de sa personne …

Elle arriva aux bains publics avec calme et douceur comme à son habitude. Salua la demoiselle qui l’accueillit à l’entrée, paya son ticket et parti se changer. Il y avait très peu d’affaires et Elyris en conclut qu’elle allait simplement être en compagnie d’une ou deux personnes mais pas plus. Elle se déshabilla et attrapa sa longue serviette de bain qu’elle plaça d’une manière lascive devant sa poitrine et son intimité. L’on pouvait découvrir tout ses tatouages et pour ceux qui connaissaient ce qu’ils signifiaient, ils inspiraient la crainte et le respect. Elle entra dans les source se laissant submerger par la chaleur qui réchauffa sa peau et humidifia ses cheveux avant d’entrer progressivement, telle une naïade, dans les eaux chaudes et claires… L’on pouvait entendre la voix de garçon près de là, et Elyris espérait qu’aucun d’eux ne tenterait de venir la mater. Une jeune fille lui tournait le dos et était déjà rentrer dans l’eau, c’est avec un entrain assez froid qu’elle lui lança :

« Bonjour ! »

Elle s’assit dans la source et vit qu’elle avait surpris la jeune femme. Sa voix cristalline s’éleva une fois de plus :

« Excuse moi, je ne voulais pas te faire peur…j’espère que ça va…Au fait, je te connais, je crois t’avoir déjà croisé plusieurs fois dans le village…Je m’appelle Elyris…Du clan Ivo »

Le silence reparut et Elyris en profita pour tremper le bout de ses cheveux dans l’eau…

Yû se dépêcha vite fait bien fait de remettre sa serviette autour de sa poitrine. Mais quand elle se retourna, elle ne vit qu’une magnifique jeune fille possédant sûrement le même age qu’elle a en juger par sa taille, le ton de sa voix et le contour de ses traits. Yû se calma et respira, le sursaut avait entraîné des palpitations de cœurs précipités ainsi qu’une montée d’adrénaline. Si quelqu’un dont elle ne désirait pas la présence s’était manifestée, comme des voyeurs ou quoi que ce soit d’autre, elle aurait livré bataille. La vue de cette ravissante jeune fille énerva quelque peu Yû, mais pas assez pour lui décrocher un froncement de sourcils. Pourquoi ?
Premier point, une belle et jeune fille comme elle ne devait sûrement pas être de bonne compagnie, en tout cas, sur ce quel en jugeait, car Yû le savait, elle qui était très jolie mais affreusement prétentieuse et hypocrite.
Second point, Yû aurait mille fois, voire deux milles préférés rester seule. Elle n’aimait pas interagir et de plus, elle avait une furieuse envie de se détendre, chose impossible à faire avec l’arrivée de cette jeune fille qui allait sûrement vouloir alimenter la conversation, échanger des regards et ainsi troubler son apaisement, la chose même qu’elle venait juste de faire en la faisant sursauter. Quelle ninja digne de ce nom n’aurait pas rougit après avoir sursauté à la simple arrivée d’un élément sans danger ou presque ? Voilà toutes les raisons pour laquelle Yû était irritée. Pour elle, se faire surprendre en plein sursaut signifiait un signe de peur et donc de faiblesse. La pire humiliation après celle d’être mal coiffée ainsi que d’avoir une mauvaise tenue. De plus, quand cette fille s’adressa à Yû, Yû crut entendre dans sa voix une certaine note d’amusement. Rien que cette pensée fit bouillir de rage Yû. Une rage qui lui était très familière. Elle avait l’habitude d’être prise d’une crise de rage et donc de la contenir tant bien que mal. Cette montée de haine ne se laissa pourtant pas voir sur les traits de la jeune fille. Un visage serein avec un léger sourire trompeur, telle l’expression d’une gentille et douce jeune fille.

*Raah !!! Tu peux pas la fermer !!! Beurk !!! Me dégoûte, je viendrai plus jamais ici.*

Oui, je sais ce que vous vous dites. Et vulgaire en plus de ça. Yû la fixa un instant, contenant d’un côté son désir de partir et de l’autre celui de lui coller un revers du gauche en pleine figure ou non encore mieux, un coup de poing dans sa jolie poitrine, ça, ça lui aurait fait très mal. Toutes sortes d’idées malveillantes gambadaient dans l’esprit tordu de la jeune fille. Mais, fidèle à elle-même et arborant un sourire serein et étonnamment bien fait, elle dit :

"Bonjour, et merci je vais très bien."

Puis, se rapprochant de la jeune fille.

"Je ne crois pas non, tu habites dans le coin ? Le clan Ibo ? Désolée, je n’ai jamais entendu parler du clan Ibo."

Puis, la regardant droit dans les yeux.
"J’ai honte !!! Si tu savais."
Lui prenant la main, en lui faisant des yeux de biche, très mignons et faisant très gamine.
" J’adore tes cheveux, en plus tu as de très beaux yeux, et moi… et moi, je sursaute quand tu arrive, j’ai honte, en plus, mes cheveux ne sont pas bien coiffés et ma poitrine n’est pas aussi jolie que la tienne."

Des mots tous faux. Dont elle ne croyait et ne pensait pas une seconde qu'ils soient vrais, d'une hypocrisie sans pareille.

Invité

Elyris avait eut besoin de se relaxer et c’est pour cette raison qu’elle était allé prendre un bain. Les bains des sources chaudes étaient les meilleurs car il offrait à la fois relaxation et bien-être, ainsi que la possibilité de réfléchir, ce que l’on ne pouvait pas vraiment faire avec du bruit, des combats , des missions. Elle était donc arrivé en soirée et s’était rapidement rendue compte qu’elle n’était pas seule et qu’elle devrait partager le bain en compagnie d’une autre jeune fille. L’ayant faite sursauter, elle s’était excusée et avait tout de suite enchaîné avec des présentations. La jeune fille ne se présenta pas en retour et Elyris trouva se comportement malpoli et douteux. De plus, la jolie blonde n’avait pas l’air à l’aise comme si elle désirait cacher quelque chose à Mlle Ivo. On ne pouvait pas lui cacher beaucoup de choses longtemps, car son père l’avait formé à repérer chez un ennemi des signes de contradictions entres les actes et les paroles. Et là, la chose la plus flagrante était que la jeune blonde, mentait comme elle respirait. Ses yeux la trahissait, car dès le moment où elle fit l’éloge du physique d’Elyris, il vinrent s’agiter vers la partie inférieure droite de l’œil, signe de mensonge ou d’effort douloureux. Elle n’aimait pas qu’on lui mente et elle décida de couper court à tout ça.

« Ce n’est pas le Clan Ibo mais le Clan Ivo… »

La voix d’Elyris était maintenant sèche mais toujours avec ce grain cristallin qui semblait vous envouter. Elle n’aimait pas qu’on confonde son clan avec d’autres clans existants ou non. La blondinette était fausse et elle n’aimait pas ça. L’on pouvait ressentir son hypocrisie à des milles à la ronde. Notre belle Geisha, se demanda si elle trouvait dans cette entreprise de mensonge quelque bénéfice. Quand cette dernière lui dit d’une voix enfantine et avec des yeux qui aurait attendri tout le monde sauf Elyris, qu’elle trouvait que sa poitrine valait largement la sienne…Etc…Elyris ne put contenir un léger et imperceptible soubresaut de colère.

Elle se détacha de la jeune fille, protégeant sa poitrine et son intimité avec la serviette, mais dévoilant au préalable ses différents tatouages que l’hypocrite pourrait admirer…

« L’hypocrisie est un vilain défaut, et pourquoi ne pas aller directement au but au lieu de me mentir… »

Les yeux gris-bleu vinrent se poser sur elle d’une manière glacial, attendant une réponse.

"Ce n’est pas le clan Ibo mais le clan Ivo…"

Vraiment ? Mais qu’est-ce que ça changeait de toutes façons ? Ibo ou Ivo c’est la même chose. Quand Yû s’approcha pour la complimenter Elyris la regarda d’un air méprisant, dégoûtée. Elle se détourna rapidement et mit bien en vue ses tatouages. Apparemment, cette dernière semblait détesté Yû autant qu’elle-même la détestait. Mais pourtant, Yû ne pouvait se résoudre à ne pas penser autrement, elle ne voulait pas, elle ne pouvait pas admettre que quelqu’un l’eut détestée. Pourquoi cette obsession de toujours vouloir être aimer ? Allez savoir. Toujours est-il que cette dernière semblait affreusement dégoûtée par Yû. Yû regarda alors aux alentours, elle était seule. Pourquoi cette dernière était-elle donc si dégoûtée ? Yû passa un doigt dans sa bouche, il n’y avait nulle trace de quelconques restes de nourritures pouvant faire fuir quelqu’un. La réponse se fit en un éclair :

" L’hypocrisie est un vilain défaut, et pourquoi ne pas aller directement au but au lieu de me mentir "

Hein ? Hein ? Hypocrite ? Yû ? Quelle humiliation !!! Personne n’avait encore jamais proféré de telles injures !! Personne… Jamais !!! Comment une telle inconnue pouvait-elle lui parler ainsi ? Yû se détourna, lui tournant le dos, craignant que cette dernière ne l'observe et voie ses yeux. Car ses yeux se décrivaient, en cet instant, en deux petits point bleux, basculant au noir. En elle, on pouvait sentir une forte fureur. Elle était troublée, comment… ? Une larme de rage perla sur ses joues. Ah ! Ah ! Ah ! Son cœur battait à tout rompre. Il ne s’arrêtait pas, en même temps que des milliers de pensée déferlaient dans sa tête. De sombres pensées, des pensées aussi cruelles que vils. De bien mauvais actes pour une si jolie fille. Cela revanait à la même phrase, une phrase qu'elle détestait. Jamais, si jamais cette fille prononçait cette phrase se serait la fin. Yû serait si énervée que cette fille lui servirait de défouloir. Après des années de carapace... L’heure était venue de montrer son bouclier : les larmes. Bizarre n’est-ce pas ? Alors que celle-ci l’avait simplement qualifiée d’hypocrite. Une personne normale ne se serait pas mis dans tout ces états juste pour ça. Mais avec Yû, on pouvait tout lui dire, sauf ça. Toucher à ses réations en la qualifiant d'hypocrite, ça revenait à lui couper la main et à la jeter aux lions. Pire qu'une blessure physique, ce mot, une entrave, une malediction.

*Raah !!!!!!!!! Comment ? Comment oses-tu ? Moi ? Hypocrite ? Comment ? Pourquoi me juges-tu ?*

Puis, Yû se retourna. Visage empli de larmes, des vraies. Elle faisait face à Elyris.

"Je… Oh, je… "

Elle se détourna rapidement, comme pour cacher ses larmes alors qu’elle avait fait exprès de les exposer ainsi. Elle fit semblant aussi de les essuyer et se tourna enfin vers Elyris.

"Je suis désolée, j’avais mal entendu le nom. Elyris Ivo, je m’en souviendrai. Moi, je m’appelle Yû, Yû Yuyu. Signifiant eau chaude. Ce n’est pas très gentil ce que tu insinues. Je n’ai fait que dire la vérité, mais si tu es trop pudique alors, je te laisse tranquille. "

Elle lui fit un sourire timide, se rassit replaçant sa serviette sur sa poitrine. Et dans un murmure, son visage toujours rougi, elle dit :

« Mademoiselle Ibo »

Invité

Elyris avait toujours eut ce don. Plus qu’un don, il s’agissait d’une aptitude qu’elle avait apprise pendant ses longs entraînement, non pas à devenir Kunoichi, mais à ceux pour devenir une Geisha accomplie. L’aptitude de cerner les gens, celle de savoir en un regard si ce qu’on lui disait était mensonge ou vérité. Celle de pouvoir voir en une personne ce qu’elle attendait. Elle avait dû apprendre à connaître les attentes d’un client pour le combler, nous parlons d’amusement bien sûr…
Ici, elle avait compris dès la première seconde que Yu était une personne étrange, avec un aspect sympathique mais avec un autre beaucoup plus hypocrite. Elle se rappelait l’avoir croisé une ou deux fois dans le village et durant les entraînements de l’académie. Yu avait montré des aptitudes qui semblaient dépassés celle d’Elyris, mais cette dernière avait beaucoup travaillé depuis et se demandait où en était le niveau de sa nouvelle compagne.

Ce qu’il se passait entre les deux jeunes femmes était vraiment étrange. A la fois, elles créaient une atmosphère tendus et colérique et d’un autre coté, le calme d’Elyris contrastait avec la fureur et le jeu de Yu. Elyris n’était pas en colère, tout le monde pouvait se tromper dans la prononciation d’un nom, même s’il fallait avouer que se tromper dans la prononciation du sien était comme une insulte si l’on prenait en compte les récents événements. Ce qui avait juste le don de perturber son calme était le mensonge et l’hypocrisie. Yu était partie sur de mauvaises bases mais cela ne voulait dire en rien qu’elle ne l’apprécierait pas. Elle n’avait pas pour habitudes de s’arrêter sur son premier jugement et laisser libre ses pensées pour pouvoir faciliter un contact amical. Ce qu’il se passa ensuite fut assez étrange, Yu sembla réagir de manière excessive ou plutôt émotive à ce que lui avait dit Elyris et se mit à pleurer silencieusement. Mais n’est pas une bonne Geisha, celle qui ne peut différencier des larmes de colère de celle de peines. Yu usait une nouvelle fois de l’art de la comédie. Notre Geisha, pouvait lui reconnaître ici, le fait qu’elle savait parfaitement se servir de ses émotions dans d’autres but. Elle devait être une adversaire impulsive mais imprévisible.

« Dans tous les cas enchantée d’avoir fait ta connaissance Yû, je n’ai pas voulu te faire de peine et ta présence m’ai très agréable, car je n’ai pas l’habitude de faire de nouvelles rencontres. Si j’ai parlé d’hypocrisie, ce n’est pas pour être désagréable, mais juste que j’ai trouvé dans ta manière de te comporter, certaines contradictions. Je suis Geisha avant d’être ninja, et me cacher des choses de ce genre, comme ce que tu ressens, n’est pas en ta faveur, car tôt ou tard je finirais pas m’en rendre compte… Après tu as tout à fait le droit de me détester pour des raisons qui seront les tiennes mais dans ce cas là, soit claires et tentons d’avoir une conversation où nos différents disparaîtraient pour paraître civilisé… »

Elle avait employé sa voix. La voix si douce, si cristalline et surtout si envoûtante qu’elle utilisait dans des situations difficiles. La voix qui forçait les gens malgré eux à l’écouter, comme si se cachait un jutsu permanent et puissant dans sa voix. Une nouvelle fois, ses yeux gris-bleu se posèrent sur Yû et elle sentit à se moment précis que quelque chose clochait dans le comportement de cette fille. Il émanait d’elle quelque chose de noir. Comme si elle vouait une haine sans limite pour Elyris.

Quand une nouvelle fois fut proféré l’erreur de Ibo à la place de Ivo, Elyris sentit une nouvelle dimension du calme l’envahir. Ce qu’elle ressentait avant un combat. Elle se leva, lança un regard froid et sans appel à Yû et lui dit d’une voix, faussement sympathique :

« Je vais te montrer quelque chose… »

Sa serviette cachait habilement ses parties intimes et c’est ainsi qu’elle commença la…

… Danse des 7 Tatouages du Clan Ivo …

Elle virevoltait d’une manière lascive. Faisant tournoyer ses cheveux et ondulant du bassin, elle ensorcelait littéralement cieux et personne. Aucun regard ne pouvait se détacher d’elle quand elle commençait Elle lança sa serviette en l’air et là commença le vrai spectacle. Les yeux des spectateurs ne se tournaient que là où elle avait envie qu’il se tourne, si bien qu’en l’espace de sept secondes, elle força implicitement Yû à voir ses 7 tatouages. La serviette retomba dans la main d’Elyris qui acheva la danse en se recouvrant

« Les tatouages que je t’ai montré montre les différents statuts et puissance que j’ai au sein d’un clan en déclin. Le fait que j’en ai sept prouve que j’ai atteint tous les statut nécessaire de mon clan, et je ne permettrais à personne de se tromper de nouveau dans sa prononciation. Alors soyons claires pour une fois, c’est Ivo et non pas Ibo. »

Aucune colère n’était perceptible dans le ton de sa voix, mais l’on pouvait sentir dans le regard que les deux femmes se lançait qu’un combat était sur le point d’éclater…

*Tss, encore une qui pense que le monde est tout rose.*

Commença alors une petite danse. Yû regarda jusqu’à la fin et ce, malgré le fait qu’elle aurait bien voulu s’en aller. Yû essayait de ne pas avoir l’air trop détaché, car intérieurement elle frémissait, que dis-je, elle brûlait d’envie de décocher une grosse gifle à cette fille, après tout, elle ne l’avait pas vu à l’examen de chuunin, cette fille devait donc être une gamin de quel droit lui manquait-elle de respect a ce point. Il était tant de mettre les points sur les I, Yû s’en fichait qu’elle appartienne à un clan ou quoi que ce soit d’autre, en combat, elle la boufferait. De plus, cette petite danse, elle n’avait pas tellement apprécié, des tatouages…. C’est moche. Yû pensa ça.
La comédie était finie, après tout, cette fille était plus grande de taille que Yû, si jamais il y avait des incidents, ce serait elle qui prendrait tout et non Yû. Elle se leva donc.

*Civilisé ? Reviens sur terre, ne parles pas de ça quand tu ne sais rien, on est en guerre, le pays, que dis-je, le monde entier est en guerre, on est en sécurité nulle part, derrière chaque individu, se cache une part d’ombre et derrière chaque part d’ombre se cache un ennemi et tu ne fait pas exception la règle. Si tu es Geisha, tu ferai mieux de le rester, le monde des shinobis est trop étendu, vaste et cruel pour une minette pratiquant la danse dans ton genre. Retournes chez toi va, tu feras mieux.*

Plus les minutes passaient plus cela commençait à se tordre. L'esprit de Yû s'en trouvaitYû méprisait particulièrement ses yeux, il y avait une lueur de mépris dans le regard de celle-ci. Yû la regarda, sourit et baissa la tête, ses cheveux couvrant ses yeux. Un sourire particulièrement intense, bizarre, difficile à définir. Insondable presque effrayant. Un sourire signifiant que celle-ci s’apprêtait à sortir sa véritable personnalité. Après la timidité et les sourires, après les larmes, il était temps de dévoiler après bien des années de comédie, son vrai jeu. Et changeant brusquement de ton, un ton froid, sans souffle, elle dit :

« Écoute, je ne vais pas te faire un dessin, je te hais et je me contrefiche royalement que ton nom soit Ibo ou Ivo, au font c’est la même chose. Moi aussi, je veux te montrer quelque chose mais tu ne diras rien à personne hein ? C’est un petit secret, entre toi et… moi. Il pourrait se passer de très regrettable choses si jamais tu parlais.»

Le reste se passa en une seconde, Yû fit un signe de main et …

*Kyoufushu no jutsu*

Un cauchemar, une illusion faisant vivre son pire cauchemar à l’adversaire. Yû, l’ayant subi de nombreuses fois pour réussir à l’apprendre savait déjà le goût de ce malheureux jutsu. Un deuxième sourire, puis un troisième et de nombreux, de multitude d'expression se déssinaient maintenant sur le visage de la jeune fille avant de reprendre leur forme originale quelques secondes plus tard, c'est-à-dire un sourire serein habituel, trafiqué à la mort.

*Goûte à ça et voie si les gens, même dans ton propre pays, dans ton propre clan sont si gentils que tu ne le penses*

Invité

Elle ne savait pas. Elle ne connaissait pas réellement Elyris. A l’instant présent, elle devait sans doute penser qu’elle était le genre de jeune femme parfaitement sympathique, à croire que tout le monde était gentil dans le meilleur des mondes. Mais, si Yû pensait réellement de telles atrocités, il était certains qu’elle n’avait aucun esprit d’analyse. Elle était au courant que le monde était en guerre, que tous les jours des familles et des clans entiers étaient décimés sans pitié, mais à cause de ça, à cause d’enjeux pour lesquels elle finirait par se battre mais qui la dépassait, devait-elle vraiment ne pas se montrer courtoise avec les gens de son propre village. Si le monde allait si mal, était-il de l’ordre publique de créer d’autres dissensions dans le village ? Elyris détestait qu’on lui dise des choses fausses sur sa personnalité, elle était une demie déesse et elle ne laisserait personne lui marcher dessus, de plus, elle était loin d’être gentille, l’on pouvait même dire qu’elle avait en permanence, de cruels intentions.

* Comment oses tu me parler sur ce ton ? En parlant de rapport civilisé, je n’ai jamais souhaité que l’on devienne amie et je n’ai pas non plus sous entendu que le monde était en paix. Je disais seulement que dans le cadre où nous nous trouvons, il aurait été plus agréable de se comporter comme des adultes. Pour mon rôle de Geisha, une nouvelle fois, je ne te permet pas , c’est une tradition de mon clan et un plus dans ma formation de Kunoichi, ce que je suis avant tout… *

Elyris ne jouait plus, elle en avait tout simplement assez qu’on lui parle de choses inutiles et que cette petite ne pouvait pas comprendre. Ses yeux devinrent froids, comme quand elle préparait un plan machiavélique sans aucune chance d’échec. Elle avait des limites dans sa fausse courtoisie et Yû les avait dépassé, si cette dernière tentait quoi que ce soit contre elle, le combat débuterait. Le plus violent et sensuel combat de toute l’histoire de Kiri. Quand Yû insulta son clan et lui avoua la haine qu’elle avait pour elle, Elyris ne put retenir un frémissement d’excitation. Le combat avait déjà commencé et l’assaillante de notre Geisha, avait lancé son premier Jutsu . Un Genjutsu puissant. Si puissant qu’Elyris n’avait put y échapper. Tout s’obscurcit autour d’elle, il ne resta que Yû en face d’elle, souriante et le visage se transformant en un miroir. Ce fut d’abord la surprise qu’on put lire sur le visage d’Elyris. Elle se mira dans le miroir, espérant retrouva son visage à la fois angélique et démoniaque, mais la seule image qu’elle perçu, fut celle de sa déchéance. Un visage ridé, cerné, défiguré et d’une laideur infernale. La surprise et l’horreur se dessinèrent sur son visage. Elle poussa un hurlement déchirant la nuit et tomba un genoux. Ses mains se tordant de manière compulsive. Des larmes coulant le long de ses joues pâles. Son corps ne supportant plus son poids et sa nudité reflétant les reflets de la lune, fantomatique. Ce n’était qu’une illusion, mais elle n’arrivait pas à se le mettre en tête, pourtant il le fallait, son pire cauchemar la tuait. Celui de perdre sa légendaire beauté. Ses mains se joignirent comme pour une funeste et ultime prière, mais ce ne fut pas une incantation qui sortit de ses lèvres mais…

~ Kai ~

Le Genjutsu se dissipa. Elle qui voulait devenir une maîtresse de l’illusion n’avait jamais raté un seul sort de dissipation. Elle s’était acharnée dans son apprentissage, pensant qu’en maîtrisant cette technique, elle serait en mesure de se défendre et de surmonter la majorité des attaques diaboliques de ses assaillants. Le jeu, avait commencé et déjà, Elyris comprenait que son adversaire avait une puissance sans égale et qu’elle devrait sortir des tréfonds de son esprit les plus exquises stratégies. Elle se releva tremblante et enroula sa serviette autour de son corps. Son regard toucha Yû en plein cœur, c’était un regard méchant, cruel, qui perçait votre âme et qui vous faisait vous ressentir la plus petite insignifiance du monde. Elle sourit lentement et passa sa langue sur sa canine droite signe d’un mépris immense…

« Tu es forte Yû… Et il est vrai que je sens ma défaite approcher à grand pas, mais ne crois jamais qu’une Ivo te laisseras partir la tête haute, tu m’a défié et je relève le défi. Si je dois perdre, ce ne sera qu’après t’avoir offert un combat digne de ce nom. Pour cela je suis prête à endurer tous tes sortilèges et tous tes assauts. La beauté à l’état pure réside dans mon art de combat. Tu verras si la petite Geisha que je suis, ne peux t’offrir un combat digne de ce nom. »

Elle ne quitta pas une seule seconde Yû du regard. Comment pouvait-elle être si sûre d’elle, alors qu’elle avait ressenti dès sa prise au piège dans ce jutsu que sa défaite serait inévitable ? Comment pouvait-elle encore montrer autant de froideur et de confiance en elle ? Yû, semblait être dans la même cour qu’elle. Une jeune femme qui n’avait peur de rien, qui ne s’attachait pas aux gens et qui était surtout dotée d’une grande intelligence. Ce combat risquait d’être vraiment intéressant et divertissant. Elyris se concentra, mordit son doigts, laissant échapper une gouttelette de sang la plaça sa main sur le sol…

~ Kyouki Shutsubotsu no jutsu ~

Une fumée blanche apparut laissant apparaître deux Kunais et des shurikens. Sa technique d’invocation d’arme était d’une grande aide dans ce genre de situation…

« Alors prête ? »

Elle envoya d’une manière lascive mais précise trois des cinq shurikens sur Yû et attendit la suite des événements…

Un cri perçant. Déchirant, un cri bien connu de Yû pour l'avoir longtemps poussé elle-même durant son entraînement passé. Un son effrayant et en même temps tellement réconfortant pour la position de Yû. Un signe de grosses faiblesses. Yû prit sa serviette et la déchira en deux, non pas sans effort car les serviettes de ce bain étaient très épaisses. Elle couvrit sa poitrine avec un des deux morceaux et son intimité avec l'autre morceau. Comme ça, elle n'aurait pas à réajuster à chaque fois sa serviette. Et puis de toutes façons, si jamais le bout de tissu la gênait, elle n'aurait qu'à se battre toute nue. Elle la détestait mais c'était tout de même une fille, qu'importe si elle la voyait toute nue. Un autre sourire, malicieux et serein. Très méprisant à mon avis pour la position de Elyris qui se tordait à terre, à genoux.

*Car c'est là qu'est ta juste place* pensa aussitôt Yû.

Une larme. Elyris versa une larme. De douleur ou de peur ? Allez savoir…De toutes façons, elle ne faisait que récolté ce qu'elle avait semé. La meilleure façon de ne pas se faire détesté par Yû est encore de ne pas lui parler. Et encore.... Non en fait, il n'y a pas de manière, pas de façon, elle déteste et c'est tout. Revenons aux événements présents,Yû se demandait bien ce qui pouvait la faire souffrir à ce point et c'est pourquoi, elle s'introduisit dans son propre jutsu. Un miroir avec à son reflet une femme laide, ridée, sûrement Elyris. Hum... Ainsi donc, la jeune fille avait peur de vieillir et de s'enlaidir. Pourquoi ne pas la défigurer alors ? Si s'enlaidir était sa plus grande peur, elle n'avait pas du avoir encore l'expérience du feu. Un brasier intense et bien brûlant. Des flammes plus hautes que tout. Déchirant tout sur leurs passages, cheveux, peau, souffle, vie…, Yû n’allait pas tarder à tout lui montrer, dans le plus intime secret bien sur, Yû ne voulait pas qu’on découvre quand fait, elle n’était pas si faible que ses 1 m 48 le laissait croire.
Puis, en un éclair, la jeune fille joignit ses mains.

*Mmmh.... ?*

Le genjutsu se dissipa. Bravo mais ce n'est pas ça qui la vaincra. Yû la regarda d'un regard interrogateur. Qu'allait-elle faire ? Elyris se releva, titubante et lança un regard noir à Yû. Regard sur lequel Yû sourit légèrement en gardant son esprit serein, son air détaché afin d'énerver un peu plus son adversaire. Yû savait jouer avec les émotions ainsi qu'avec les gens et elle le faisait très bien même, c'était un jeu auquel elle était très douée et auquel elle prenait un malin plaisir à s’essayer. Néanmoins, Elyris lui fit un sourire en mettant bien en vue ses crocs. Elles se regardaient mutuellement, l'une et l'autre ne voulant pas offrir à son adversaire le plaisir de la voir baisser les yeux. Ce n'était pas un combat pour montrer sa force, ni même un combat pour le plaisir, c'était un combat pour l'honneur et la fierté. La fierté de deux jeunes filles si proches et pourtant si lointaines. Yû lui fit un sourire :

"...J'apprécie… le compliment."

Devait-elle attaquer ou bien attendre que l'autre se décide à l'attaquer. Il y aurait plus de stratégie dans ce combat que de force, Yû le pressentait. Plus qu'un simple duel, un enjeu. Elyris se mordit, un mince filet de sang en sortit. Une... Invocation ? Mais quand Elyris posa sa main à terre, ce n'est ni créature ni démon qui en sortit mais quelques kunais et des shurikens. Prête ? Bien sur. Les shurikens fonçaient sur Yû. Les éviter ou tenter une substitution. Ou encore disparaître dans un genjutsu pour réapparaître quelques secondes plus tard derrière elle ? Yû attendit que les shurikens soient face à elle avant de réagir. Elle les évita, mais quand un lui toucha le bras droit, un bout de bois avait remplacé la chuunin. Technique de permutation. Yû réapparut derrière Elyris. Elle lui souffla dans l'oreille et lui toucha le bout des cheveux avant de réapparaître devant elle.

"Je suis là."

Elle lui fit un large sourire, la narguer ainsi lui procurait un grand plaisir. Puis composant quelques signes, fit apparaître deux clones qu'elle posta une à côté d'elle, l'autre en face d'Elyris. Nous appellerons le clone ne face d'Elyris clone n°1 et celui à côté de Yû n°2. Le clone n°1 observait Elyris. Pendant ce temps Yû observait, attendant de voir la réaction d'Elyris. Puis quelques signes de mains et...

Katon Housenka no Jutsu : (Technique des pétales de feu)

Du ninjutsu cette fois-ci. Des dizaines, des centaines, des milliers de pétales en feu. Très joli, si le paysage n'avait pas été si brumeux rendant donc plus difficile la vue de ces minis flammes. Quoi qu’il en soit, même si Yû était la génitrice de la technique, si elle restait sous les pétales, elle se ferait elle aussi brûler et c’est pourquoi le clone présent à côté d’elle, en l’occurrence le clone n°2, la protégeait contre les pétales en lançant des jets d’eau ou même n’hésitant pas à prévenir Yû et à la bousculer. Elyris avait intérêt à faire intention car même la propre génitrice de cette attaque n’était pas imperméable à son pouvoir. Aussi, Yû restait immobile, son clone la protégeant de tout et de rien car même si les pétales n’allaient pas vers la direction de Yû, il n’était pas exclus qu’avec les milliers de pétales présentes dans l’atmosphère, certaine dévient de leur trajectoires. Le deuxième clone pendant ce temps, face à Elyris la regardait. Ceci donnait le temps à Yû de définir une stratégie d’attaque pendant que son clone surveillait Elyris. Aussi, le clone se mouvoir immédiatement, comme un chien répondant à l’appel de son maître, quand Yû dit : « Attaque !!! »
Qu’allait-il se passer ? Elyris était piégée, si jamais elle s’occupait du clone, les pétales lui feraient de belles morsures mais si elle s’occupait des pétales, le clone se ferait une joie d’attaquer. Comment Elyris allait-elle se sortir de mauvaise situation. Parer l’attaque du clone ou se protéger des pétales enflammées ou encore….

*Crains-tu pour tes cheveux Elyris ? Ne t’en fais pas, je te réserve un spectacle enflammé, Nhiii*

Des dizaines d’idées se bousculaient à présents dans l’esprit de la chuunin. Il était temps, le combat ne faisait que commencer.

Invité

Puissante. Aucun autre mot ne pouvait décrire Yû. Elyris ne s’était jamais retrouvée en si mauvaise posture et pourtant c’est elle qui avait réussi tous ses examens de fin d’apprentissage haut la mains. C’est elle qu’on considérait comme Genin mais qui n’en avait pas le niveau. C’était elle la rose de Kiri. Celle dont le clan avait été le plus puissant et le plus respecté de la région. Elle n’avait aucun pouvoir contre elle. La cruauté et la puissance de cette fille dépassait largement le grade auquel elle était assignée. Et pour le moment tout ce que pouvait faire la jeune Geisha était de lutter pour sa survie et défendre son honneur. Malheureusement, et sans pensées fatalistes, l’issue de ce match était déjà inscrite. Elle allait perdre. Comment se pouvait-il que des gens soient dotés d’une telle haine envers d’autres ? Même notre Kunoichi qui ne se considérait pas comme la plus serviable et sympathique de toute les jeunes femmes, ne pouvait rivaliser avec tant d’horreur et de mal en concentration. Même si ce n’était pas dans son habitude, Elle détestait Yû. Elle la détestait pour la faire devenir une personne qu’elle avait toujours combattu ayant des prédispositions. Avec le poids qu’elle avait sur les épaules, elle avait toujours été une personne ayant des prédispositions pour la cruauté et le mal, mais elle avait toujours combattu ce coté sombre. Aujourd’hui, elle se rendait compte que la puissance, était offerte à ceux qui servait le mal et non à ceux qui le combattait. Le tout dans le monde des ninjas était d’avoir un but, et peu importe les moyens que l’on employait pour le réaliser, le tout était de s’y accrocher et de se battre pour ce but. C’est avec toutes ces considérations sur sa voie de Kunoichi, qu’elle décida de changer. Rien ne l’obligeait à suivre des entraînements qui ne lui apportaient rien et à accomplir des missions bateaux. Elle voulait et devait rétablir la gloire de son clan et devenir une femme respectée et crainte dans le monde des Shinobis. A partir de ce jour, et après ce combat, elle ne serait plus la même femme. Elle emploierait tous les moyens qui lui seront offert pour y arriver et si elle devait tuer et faire souffrir pour ça elle le ferait…
* Qu’est-ce que… ? *
Piégée. Elle était totalement piégée par la rapidité et la double attaque de Yû. Elle avait évité les shurikens comme prévu et avec une facilité déconcertante, mais Elyris n’en attendait pas moins. Puis vinrent une attaque de feu, inconnue et deux clones. Elle devait maintenant faire un choix quasi impossible. Celui de combattre le clone en face d’elle et de perdre la beauté de sa peau, terreur absolue pour elle, ou celui de contrer ou d’éviter l’attaque de feu et de se voir attaquer par le clone. Elle devait réfléchir vite. Le lieu. Son placement. Ses Techniques. L’attaque de feu n’était pas un choix très judicieux quoi qu’impressionnant car la composition du lieu était en majorité de l’eau. Le clone était à deux pas d’elle et dans son dos se trouvait Yû. Apparemment, cette dernière n’était pas imperméable à cette technique ce qui était un avantage. Si son adversaire pouvait également être blessé par cette attaque, elle devait en prendre partie. Les clones ne semblaient pas être des clones aqueux, ni des clones de l’ombre, donc même ayant une consistance propre, ils disparaîtraient à la moindre attaque. Le souffle de Yû dans son oreilles confirmait la proximité et donc offrait des mouvements rapide. Il fallait tout d’abord qu’elle se tire de cette situation et il lui restait encore une botte dans sa manche…
Le calme se fit dans sa tête avant qu’elle exécute son plan…
~ Ariane No Jutsu ~
Un geste du doigts et les trois shurikens qu’elle avait lancé précédemment revinrent en direction des deux clones de Yû. La cible n’était pas celui devant elle mais celui qui protégeait Yû. Un de ses shurikens, se désintégra sous l’effet des pétales de feu, mais les deux autres atteignirent leur cible principale. Son adversaire venait de perdre sa protection majeure et cela laisserait quelques secondes./ Tout le reste était une question de timing. Les pétales allaient bientôt rentrer en contact avec sa peau , plus qu’une seconde et le clone allait lancer son attaque. Trois…Deux…Un…
~ Erylis ~
Une gerbe de chakra sortit par tous les pores de sa peau à intervalle irréguliers, créant pendant une seconde un bouclier de chakra en forme de rose. Pourvoir significatif du clan Ivo. Les pétales les plus proches disparurent et l’attaque du clone fut repoussé. Ce temps laissa la seconde qu’il fallait à Elyris pour exécuter son repli. Elle était maintenant nue, devant Yû et son clone un regard plein de défi. Elle les défiait. Il n’y avait aucune once de peur dans tout son cœur et l’on pouvait ressentir un calme respectueux des compétences de Yû. Une pétales puis une deuxième vinrent creuser sa peau si blanche. Au bout de quelques secondes sa peau était complètement noircie et défaite par les pétales qui l’avaient touché. Pourtant son sourire persistait. Puis elle disparut, laissant à sa place une serviette calcinée.
Surprise Yû et explication. Durant les deux secondes qu’elle avait eut après sa première attaque et son système de défense, elle avait envoyé sa serviette à l’aide d’un kunai au fond du Rotenburo, elle avait ensuite rapidement effectué une technique de substitution…
Le calme s’installa sur le Rotenburo et les pétales se dissipaient peu à peu.
Ce ne fut pas une mais trois Elyris qui sortirent de l’eau et qui se posèrent à distance sûre de Yû. Laquelle était la vraie ? Bonne question, mais pour le moment, aucune des deux Kunoichi, ne pouvait se vanter d’avoir l’avantage.

Mmh ? Son clone protecteur avait été assailli et avait disparu. Les pétales avaient commencé à brûler Elyris mais celle-ci avait subitement disparue avant de réapparaître quelques secondes plus tard avec deux clones. Intéressant, même très. Maintenant Yû se trouvait sans défense fac e à ses pétales. Mais, même si cette technique était nouvelle et pas totalement contrôlable. Yû avait quand même pris les mesures nécessaires à ce genre de situations. C'est pourquoi, elle recula de deux pas, fit disparaître son deuxième clone avant de claquer dans ses doigts et d'envoyer ainsi, toutes les pétales restantes du combat à l'eau. Ceci eut pour effet de les faire s'éteindre mais aussi de chauffer encore plus l'eau. A voir toute les pétales s'éteindre dans l'eau, ne laissant plus qu'une minuscule poussière, l'eau étant déjà à plus de 36 degrés, elle avait du prendre plus de 10 degrés de plus à présent. Toute cette chaleur avait provoqué une mini réaction, déclenchant ainsi quelques bouillonnement et de l'eau débordante.

Ce n'était pas le moment de tomber à l'eau, ni même de mettre le moindre doigt dans cette eau brûlante, d'autant plus que désormais, la chaleur avait embuée l'atmosphère, brouillant ainsi la vue de ceux n'étant pas capable de voir à travers. Aussi, en seulement deux secondes, se dissimula-t-elle dans la brume, derrière un rocher avant de faire elle-même trois autres clones. Cette fois-ci, complètement irréel, des illusions de simples clones.

Sortant de sa cachette, derrière le rocher, on pouvait à peine distinguer à présent l'ombre de Yû tout comme celle de Elyris. Plus qu'une simple brume, de la vapeur, rendant l'air chaud et humide en plus d'imperceptible. Une véritable horreur, seulement, cela n'était pas un tel handicap pour des ninjas de Kiri, c'est pourquoi, Yû avait fait cela. Toutes deux étaient dans leur éléments et cela ne pouvait qu'apporter un beau combat. Mais, cependant, même si la brume ainsi que la vapeur est l'élément propre à Kiri, si l'eau est chaude et non froide comme elle devrait l'être, le dioxygène s'épuise rendant l'oxygène opprimé à la mort et ainsi cela provoquerait de grand handicaps. Si on ne peut pas respirer, même si l'eau est notre élément, on perd ses moyens. Rappelez-vous, qu'avant d'être des ninjas, avant d'être des femmes, elles étaient avant tout humaine. Yû était tout à fait consciente de ces faits, mais si elle l'avait fait c'était justement parce qu'elle avait une idée en tête.

Quoiqu'il en soit, toujours est-il que trois Yû sortirent de la brume.
Seulement, ne vous rappelez-vous pas que quelques lignes au dessus Yû n'avait pas fait deux clones mais trois ? Or, seuls trois clones sont sortis de leur cachette. C'est pourquoi, nous allons d'abord raconter le périple des clones avant de raconter le périple de Yû, qui en cet instants se cachait, attendant que ses clones repèrent les trois Elyris mettant ainsi au point une stratégie de combat complexe.
Pendant ce temps, les trois clones marchaient. Lentement, faisant semblant de ne rien voir, alors que leur vue étaient quasi parfaite. Mais ainsi, faire semblant de ne rien voir permettait de tromper l'ennemi et ainsi de dévoiler leur positions exacte. L'ennui, c'est que les trois Elyris n'étaient pas toutes au même endroit, encore un point à résoudre.

Seulement, quelque chose trahi la présence d'Elyris, son souffle. Un souffle permanant, régulier et bruyant, essayant vainement de ne pas se faire entendre, semblable à un râle. Cela était inévitable, le manque d'oxygène provoquait des bouffées de chaleurs et ainsi rendait la respiration haletante. Alors, les trois clones se précipitèrent vers les trois Elyris, en lançant toutes sortes de kunaîs et shurikens divers.
Yû, elle suivait les événements derrière son rocher. Les trois Elyris avaient été découvertes. Une de touchée, elle disparut. Une autre touchée disparut à son tour. Bien, la troisième était la vraie. Yû sortit de sa cachette et pénétrant la brume de ses yeux lança un genjutsu puissant.

Kokusho no jutsu ( jutsu de chaleur intense )

Un autre genjutsu. Pareil que le précédent. En plus douloureux sûrement. Un jutsu de torture.
Effet : La cible se retrouve prise dans une illusion dans laquelle, il voit et ressent les extrémités de son corps, comme les doigts ou les doigts de pieds brûler et les effets persistent même après l’illusion pendant quelques secondes encore et cela empêche ainsi les signes de main pendant quelques minutes.

*Comment va tu réagir à cela ?*

Yû monta sur un rocher et du haut de son oeil vert et l’autre bleu, elle la regardait.

Invité

La situation avait en quelque sorte été retourner. Elyris avait réussi à se sortir d’un premier Genjutsu puis avait réussi à esquiver une attaque qui aurait eut raison de sa beauté. Elle avait son honneur à sauver, mais déjà elle sentait que ses réserves de chakra s’épuisaient à cause de sa technique de dispersion. Elle ne pouvait plus tenir très longtemps et comme l’avait prédit le regard de lune quelques minutes plus tôt, la défaite serait dans son camp. Elle ne devait pas avoir peur de mourir, elle ne devait pas avoir peur de la défaite. Elle avait réussi à montrer à Yû qu’elle avait un niveau respectable et que même si elle était largement en dessous d’elle, ses capacités en latence égaleraient ou surpasseraient le siennes.

Tout ce qui se passait autour d’elle se passait au ralenti depuis sa sortie de l’eau. C’était les secondes mortes comme elle les appelait. Les secondes où l’on prend enfin conscience que la défaite est autour et pour nous. Celle qui précède une mort certaine. Elle s’élevait avec ses clones et déjà des attaques supplémentaires de son adversaire fusaient. Elle se retrouva quelque secondes plus tard, sans clone et totalement à la merci de Yû. Enfermée une nouvelle fois dans un Genjutsu, elle ressenti le feu sur ses extrémités. Ses doigts étaient dans l’incapacité de bouger comme tout son corps. Si Yû pouvait la voir, elle serait témoin d’une force de caractère qui surpassait la plupart des ninjas. Elle ne criait pas, et ne montrait qu’un léger rictus de douleur. Elle espérait qu’avec ce signe elle montrerait à son adversaire qu’elle perdait la tête haute et Yû n’avait jamais réussi à l’atteindre que ce soit par le biais des paroles ou de la douleur. Elle était forte, beaucoup plus forte que l’on puisse l’imaginer et à cet instant, elle mit à profit la retenue et la fierté d’une Impératrice chinoise. Son regard s’obscurcit et la douleur fulgurante et ininterrompue la laissa tomber sur le sol…Morte…

« Elyris ? Réveilles toi ma chérie…Ce n’est pas terminé… Tu dois vivre et suivre la voie que je t’avais tracé »
« Maman ? »
« Vis ma Fille… »

Une intense lueur bleuté entoura Elyris qui se réveilla en sursaut, nue, perdue mais surtout vaincue. Yû avait disparut et un vent léger venait de se lever. Elle avait mal partout comme si un troupeau de bœuf lui était passé dessus. Elle se releva difficilement et regarda au alentours. Elle avait survécu, elle avait été sauvé par sa mère et maintenant elle pouvait reprendre le cours de son existence. Mais à partir de maintenant elle ne serait plus vaincue et laissée pour morte. Elle deviendrait forte et il n’y avait qu’un moyen pour cela. Ouvrir le livre secret du Clan Ivo et en apprendre la technique la plus ancienne, la plus dangereuses et la plus puissante du clan…

Ce n’est qu’après avoir jeté un Henge no Jutsu et avoir créer une illusion vestimentaire qu’elle sortit du Rotenburo, décidée et changée…

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