Mizu no Kuni

[ Ce RP est la suite de Rencontre tendue : Le monstre aux cheveux de braise ! ]

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En écoutant les remous des vagues s'écrasant sur le sable fin de la plage, Shirei reprenait peu à peu ses forces. Caché à la base des premières dunes qui marquaient l'entrée de ce lieu qu'il avait longtemps fréquenté dans sa jeunesse, il concentrait son chakra pour en accélérer le flux et ainsi regagner plus vite son énergie. Il savait que des ninjas de Kiri devaient certainement le suivre, suite au combat qu'il venait de disputer.

"C'est pas juste. se dit-il. J'ai rendu service, ça se trouve ce mec était un déserteur qui voulait attaquer le village, et c'est comme ça qu'on me remercie? J'ai vraiment pas de chance."

Il acheva sa concentration. Il se sentait maintenant assez bien pour repartir en vitesse, ses blessures ne le faisaient plus trop souffrir. Il se releva, et se gratta le bout du nez avec son index gauche. Il se dit qu'il devait à présent repartir avant que ses potentiels poursuivants n'arrive. Néanmoins, regardant le paysage marin, il lui prit l'envie d'écrire. Il sortit son calepin et son stylo de sa poche arrière ... et constata avec rage qu'il était trempé.

"Naaaaaaaaaaaaaaaaaan !! cria-t'il. Pas mes haïkus !!!"

Il l'ouvrit, et fut rassuré de voir qu'il avait déja commencé à sécher et que ses vers n'étaient pas trop endommagés, ils avaient juste un peu coulé sur les lignes, mais étaient encore parfaitement lisibles. C'était grâce à son stylo super résistant et étanche que lui avait donné son père il y'a de cela plusieurs mois. Il lui avait dit que c'était le genre de stylos utilisés par les unités spéciales ninjas pour écrire des rapports en pleine mission, l'encre est ineffaçable et résiste à l'eau, ce qui est très utile. Et bien il ne s'était pas moqué de lui, effectivement cela résistait assez bien. Par contre les pages étaient toujours un peu humides et donc très fragiles. Il écrivit donc avec la plus grande précaution les vers suivants : "Soleil, vagues et dunes ... douloureux souvenir de mon infortune." Puis il rangea le tout dans sa poche, se gratta à nouveau le bout du nez avec son index gauche, et se décida à partir. Il commença sa marche sur la plage, sans trop se presser malgré la "menace" qui le poursuivait surement, ses pieds s'enfonçant dans les grains minéraux d'un jaune très pâle de la plage. Ce qu'il avait toujours aimé dans cette plage, c'est qu'elle était tout à l'opposé de Suna. Là bas, au pays du Vent, on avait droit à un vent violent, des grains de sable gros comme des bourdons, une chaleur brûlante et étouffante, une sécheresse intense ... alors qu'ici, il faisait doux, l'eau était clair, le vent soufflait doucement en faisant vaciller les quelques touffes d'herbes présentes sur les dunes ... il s'y sentait bien, contrairement à Suna. Mais bon, là il n'avait pas trop le temps de s'extasier et de repenser, assis dans le sable, à ses années passées. Il en prit conscience, et accéléra le pas.

Alors qu'il marchait, il aperçut soudain une silhouette pas très loin. Il ralentit et s'approcha prudemment. Il parvînt à distinguer la personne. Il s'agissait d'un homme, qui devait être âgé d'une cinquantaine d'année si on se référait à ses traits et ses cheveux. Il semblait sale. Ses vêtements étaient tout tâchés et déchirés, sa veste était ouverte sur le torse, laissant apparaitre une poitrine mince. Son teint était âcre, mal traité, comme s'il avait traîné dans la nature pendant des années et venait juste d'en ressortir. Sa barbe bizarrement rasée n'aidait pas l'homme à mieux paraître. Il était aussi percé à de nombreux endroits sur le visage. C'est tout ce que Shirei pouvait distinguer pour l'instant. Il continua alors sa trajectoire, pensant que ce gars devait être un clochard rêveur venu s'extasier devant la mer, et peut-être même s'y baigner, mais ça Shirei n'y croyait pas trop. Il s'approchait de plus en plus de sa position, et alors il distingua un détail qui le frappa.

L'homme avait un sourcil blanc, du côté gauche, et un sourcil noir du côté droit. De plus, il avait les yeux uniformes, d'un noir de jais.

"Putain, un enfoiré de Mukuchi !" se dit-il.

Quelle plaie ! Shirei détestait ce clan, dont la spécialité était le Genjutsu. Il n'aimait déja pas trop les Uchiwas, mais les Mukuchi, il ne pouvait pas supporter leur tendance à utiliser des techniques aussi ténébreuses pour piéger leurs adversaires. Il avait en même temps reçut un enseignement plus proche de celui du clan Damaru, le grand rival des Mukuchi, ayant effectué quelques missions avec des ninjas membres de ce clan. Lui qui en plus de cela était naze en Genjutsu, il se sentait bien mal. Vu son âge, cela devait de plus être un vétéran, un combattant expérimenté. Cette fois, Kiri lui avait envoyé l'artillerie lourde, ça devait être à cause de ce gars encore une fois, qui n'avait jamais pu le voir ... il avait dû leur déballer tout ce qui le déstabilisait, alors ils avaient envoyé un Mukuchi à l'allure repoussante.

Il s'arrêta net, et parla à l'homme :

"Alors, on envoi un Mukuchi pour m'arrêter? Putain, on peut pas gagner sa vie tranquillement dans ce pays ..."

Suite à ces paroles, l'homme esquissa un sourire, et lui répondit d'une voix profonde et martiale ...

Meian Mukuchi, épéiste de Kiri, flânait. Marchant sur la plage d’un pas nonchalant et désabusé il semblait chercher quelque chose. Une vague d’énergie se fit sentir. Il leva sa tête, cessant de regarder le sable. Une personne normal n’aurait pas put voir à plus de dix mètres dans cette brume épaisse, mais Meian n’était pas normal. Il avait ses yeux si spéciaux. Noir, à en crever le cœur d’un homme. Mais enfin, la nuit, le moment de la journée où il était le plus actif, il se trouvait que personne ne se rendait compte du fais qu’il ait des yeux aussi spéciaux. Ainsi il pouvait vivre normalement, enfin, quand je dis normalement, c’est un bien grand mot. Etant donné que le Chien errant de Kiri n’est pas du tout normal.

Il tournait donc la tête vers l’horizon, en direction de cette grande mare d’eau. Il pouvait désormais clairement voir la personne qui se trouvait en face de lui, grâce à ses yeux bien sûr. Celle-ci semblait inquiète, et il y avait de quoi.

-Il y a de cela quelques minutes seulement-

L’épéiste était en dans sa cabane. Oui, sa cabane, le lieu où il passait une majeure partie de son temps et qu’il affectionnait tout particulièrement pour son obscurité et sa proximité avec la mer. C’était d’ailleurs lui-même qui l’avait construite. C’était sa résidence principale, la secondaire étant celle que le village mettait à sa disposition, mais bien trop luxueux pour lui. Au moins dans sa cabane il avait put lui-même faire la déco et intégrer tout ce dont il avait besoin. Autant dire : Le strict minimum. Il dormait. Tranquillement, paisiblement. Mais quelque chose le réveilla en sursaut : Des ordres hurlés!

« Dépêchés vous bandes d’idiots! Il ne peut pas être bien loin… »

**Qui se permet de me réveiller en hurlant de tel idioties**

« OUI CHEF!!! »

**Et en plus on l’écoute déblatérer des choses pareilles…**

Meian sortait alors de sa léthargie. Il ne faisait pas nuit mais bon, il était bien obligé de sortir, et puis, le soleil ne frappait pas bien fort à Kiri. Il ouvrit la porte de sa cabane et lui fit alors face une plage brumeuse. Il avança à pas lent, sachant qu’il allait être plutôt facile d’attirer l’attention sur lui. Il attendait patiemment que les personnes qui l’avait réveillés, sans doute des ninja, arrivent à lui. Il n’attendit pas trop longtemps, ce fut même au pas de course qu’arriva l’escadron envoyé par Kiri pour on ne sais qu’elle raison. Le Chef, qui abusait de son pouvoir, fit :

« STOOP! P.I.V!!! »

« CHEF! Ne vouliez vous pas dire V.I.P? »

**C’est exaspérant…**

« N’importe quoi! P.I.V : Personne non Identifié en Vue!!! »

**Pff, des ninja, ça? C’est pas possible… Quelle idée de les envoyer pour une chasse à l’homme.**

« Halte! Qui êtes vous! Déclinez votre identité et … Oh mais ça PUE! »

« Ouais et alors, qu’est-ce que ça peut vous faire… »

« Vous êtes qui! Si vous ne répondez pas nous serons dans l’obligation de vous arrêter pour non coopération! »

« Ha! Si vous saviez qui j’étais vous auriez sans doute déjà fui depuis longtemps… On me surnomme le chient errant de Kiri… »

« Vous êtes… »

« Oui c’est ça! »

« Ah! Vous tombez bien! On a besoin de votre aide! »

« Oui je vois ça… »

« On poursuis un déserteur, il a fais pas mal de dégâts à Kiri et doit payer pour ça. Aidez nous s’il vous plaît! Mon équipe est formé d’incapable… »

« C’est plutôt toi l’incapable, mais comme je suis fidèle à mon village je m’en vais suivre cette personne. Elle doit être affaiblie, et pas très loin d’ici. Si vous voulez un conseil, vous ferriez mieux d’arrêter de donner des ordres parce que ça craint! »

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« Alors, on envoi un Mukuchi pour m'arrêter? Putain, on peut pas gagner sa vie tranquillement dans ce pays ... »

Je faisais face à celui qui était donc recherché par Kiri. Pour avoir commis pas mal de dégâts. Je n’en savais pas plus. Je ne connaissais même pas l’identité de cet homme. Il n’avait pas l’air bien inquiet, peut-être ne savait-il pas qui j’étais. Il semblait me dévisager. Moi, de ma grande taille, je le regardais d’en haut.

« Tu sembles avoir quelque chose contre les Mukuchi, ça tombe bien moi aussi. Enfin, on est pas là pour débattre de ça. Qu’est-ce que t’as foutu à Kiri? Ça te suffisait pas de quitter ton village, de le trahir, maintenant faut que tu y sèmes la pagaille…? »

L’air était lourd. Le soleil déjà peu voyant commençait à tomber, on pouvait déjà apercevoir quelques étoiles et la silhouette de la lune. J’allumais alors une cigarette, histoire de me détendre un petit peu. La nuit promettait d’être longue. Un combat? Je n’y pensais pas vraiment, et puis, quand bien même, j’avais une certaine expérience non négligeable.

[HRP : C'est pas la nuit, mais l'après midi ^^]

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De sa voix usée et grave, le Mukuchi articula une phrase qui fit s'hérisser Shirei. Tout d'abord, il fut surprit d'entendre que cet homme avait lui aussi un problême avec les Mukuchi ... alors qu'il en était un. Sans doute une vieille histoire de famille comme il s'en passe souvent dans les clans du genre. Mais c'est les questions sur Kiri qui le firent pâlir, encore plus que d'habitude. Qu'est-ce qu'il y avait fait? Cela ne lui suffisait pas de l'avoir abandonné, trahit, il fallait maintenant qu'il y sème la pagaille? Alors pour tous les ninjas de Kiri, Shirei était un déserteur. Son sang ne fit qu'un tour. Était-ce vraiment ce que tout le monde croyait? Après tout, ce vieux ne le connaissait pas, alors il pouvait penser n'importe quoi puisqu'il ignorait tout de Shirei. Mais on envoi pas un ninja de ce statut combattre quelqu'un sans lui donner d'informations, alors qui sait ce qu'on lui avait dit sur lui. Shirei esquissa un sourire crispé, puis se gratta le bout du nez avec son index droit, et dit d'une voix faussement amusée :

"Un déserteur hein? Une trahison ... "

Puis il regarda l'homme droit dans ses yeux d'un noir vide et ténébreux, et ajouta :

"Vu votre âge, vous devez avoir le niveau de Juunin grand minimum. Si on vous a envoyer pour m'arrêter, on a donc certainement dû vous dire des choses sur moi ... je suis attristé que ce soit ça qui se raconte sur mon cas. Je suis persuadé que cela ne vous intéresse pas, mais je n'ai jamais déserté, et je ne déserterai jamais Kiri. J'ai été retiré des services de la force ninja, mais comme rendre service au village et assurer sa protection sont les lignes qui dirigent ma vie, je continue d'exercer mon métier de Shinobi, sauf que je me paye moi-même. Il est évidemment interdit d'agir et de tuer si l'on n'appartient pas aux services ninjas, ce qui fait de moi un criminel, mais pas un déserteur, car c'est contre des véritables déserteurs, qui ont eux réellement renié le village, que je risque souvent ma vie, sans que le village ne le sache, pour lui rendre service. Si ça pour eux c'est être un déserteur, qu'ils revoient leur sens de la justice."

Une bourrasque passa, faisant voler les cheveux du Juunin, et relevant son veston, laissant apparaître clairement le bandeau de Shinobi de Kiri attaché à sa taille, en guise de ceinture. Il posa sa main dessus, et le regarda en le caressant lentement, d'un air profondément mélancolique. Il redressa la tête, l'air déterminé, et serra ses poings et disant :

"Cet homme que j'ai combattu tout à l'heure, j'ai senti en lui un danger potentiel, et je ne me suis pas trompé, car il s'agit du Jinchuuriki de Hachibi, et il n'appartient pas à notre village. En le combattant, j'ai endommagé la structure du pont ... vous devez certainement croire que j'ai provoqué ce combat car ça m'amusait et que je me fous des dégâts que j'ai pu causer, mais vous vous trompez."

Puis il recula sa jambe droite, en position d'appui, prêt à réagir, et commença à réfléchir à la manière avec laquelle il pourra contrer les Genjutsus noirs de son probable futur adversaire. Il se doutait que le combat était inévitable, ce gars était un ninja de Kiri, et comme la plupart, il devait se foutre des sentiments et appliquer la procédure. Un bon ninja en sorte. Il était venu l'arrêter, pas écouter sa vie, alors il semblait évident qu'il n'allait pas repartir en sifflotant. L'épée de Shirei avait été détruite dans le combat précédent ... l'un de ses seuls atouts de Taijutsu se retrouvait inutilisable, et il avait encore plusieurs blessures ... l'issue du combat se devinait déja assez facilement, d'autant plus qu'il ne connaissait pas le niveau de son adversaire. ANBU? Plus encore? Il le saurait bien assez tôt.

"Même si on m'arrête, je m'évaderai et je continuerai à servir le village à ma façon. Même si on m'interdit de sortir de chez moi et qu'on me surveille vingt-quatre heures sur vingt-quatre, je trouverai un moyen de sortir et d'aider ceux qui en ont besoin, et à punir ceux qui le mérite. C'est sur ces phrases que je fonde mon Nindô." dit-il, en pensant à sa probable future défaite.

Il se battrait jusqu'au bout pour ne pas se faire attraper. Il ferait tout pour gagner, même si pour ça il devait en baver. Mais il ne mourrait pas ... ou du moins, si cela se produisait, il préférait que ce soit ce ninja, un ninja de Kiri, qui l'achève, plutôt qu'un déserteur sans convictions. La mer derrière lui faisait entendre ses remous et ses claques sur le sable. La mer ... ressource inépuisable de son affinité, encore un endroit parfait pour se battre. Il n'y avait qu'à espérer que son ennemi ne soit pas un utilisateur de Suiton, mais au pays de l'Eau, la majorité des ninjas utilisaient cet élément. Il avait reprit assez de chakra, il pouvait se battre en bonnes conditions. Il attendit la réaction de l'homme, et se prépara à l'offensive, qui ne devrait pas tarder, sauf si son interlocuteur était un fana des histoires au coin du feu ...

Mizu no Kuni

Kiri no Kawa

Plage

Mizu no Kuni

Kiri no Kawa

Plage

Mizu no Kuni

Kiri no Kawa

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