Kaze no Kuni

Cette histoire est une histoire parallèle qui n'a aucun rapport avec le RP en cours. Disons que c'est pour mon RP ce que les films Naruto sont à Naruto : des petits plus.

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La poussière, la poussière, la poussière, et encore la poussière. Voila ce que Shirei voyait dans cette rue là. Un long couloir orangé encadré par des rangées discontinues d'habitations brunes et blanches à la forme spécifique de l'architecture du village caché de Suna. Aujourd'hui, le vent soufflait particulièrement fort, cette allée faisait un parfait couloir à courants d'air, et évidemment c'était dans cette allée que Shirei devait marcher pour atteindre son objectif. Le pays du Vent Divin ... il portait bien son nom. Le souffle venteux était d'une chaleur ardente, les grains de sable se déplaçaient par essaims et semblaient gros comme des mouches à crottes. Ils lui fouettaient le visage, alors Shirei fut obligé d'enrouler sa cape autour du bas de son visage, histoire d'arrêter d'avaler l'équivalent de trois bols de semoule à chaque inspiration. La main droite devant son front pour se former une visière, il continua de parcourir cette rue hostile et chaude. Étonnamment, il croisait plusieurs personnes qui eux avaient l'air de se sentir parfaitement bien ... ils marchaient le visage à découvert, avec de gros vêtements. Ils devaient sans doute être habitués au climat, étant donné qu'ils vivaient ici depuis des années. Cette journée devait même leur sembler assez fraîche. Alors que Shirei, lui, mourrait de chaud. Quel abruti il avait été d'accepter cette mission. Tout ça à cause de cette patrouille dans les rues de Kiri, qui l'avait reconnu. Parceque être un chasseur de déserteurs, et autres criminels, non-officiel, cela faisait de Shirei un hors-la-loi. Bah oui, le port d'arme en ville est interdit depuis belle lurette au pays de l'Eau, comme dans la plupart des autres pays d'ailleurs. Et cette fois, le coup du bandeau n'avait pas marché parceque l'un des Juunins de la patrouille était un de ses anciens camarades de l'Académie qui n'avait jamais pu le voir, ne serait-ce qu'en photo. Donc là évidemment, face à une ancienne connaissance qui ne nous apprécie guère, pas de cadeau. Et donc poussé par son sens du pratique, Shirei qui suite à cet évènement se sentit obligé de déménager dans un autre pays pendant quelques temps, avait accepté cette requête stupide et inintéressante. Il comprenait maintenant, pourquoi cette vieille dame le payait 600 ryôs pour apporter à son frère malade la recette miracle de la potion qui redonne puissance et énergie ... Qui serait assez fou pour aller à Suna par un temps pareil, à part un habitant de Suna? Et bien, lui, pour 600 ryôs. Ah, le beau pigeon. Bah, au moins son petit séjour échappatoire lui serait rémunéré.

"Mais la prochaine fois, j'irai prendre congé dans la douce harmonie du village caché de Konoha, au lieu de venir me faire arracher la peau par des granulés jaunes !" se dit Shirei, énervé contre lui-même.

La vieille dame lui avait dit qu'au fond de la rue, il verrait une petite maison au toit rond et à la porte noire, et effectivement, il arriva enfin devant une habitation, car "maison" est un bien grand mot, qui ressemblait à ça. Le vent se calma un peu, comme s'il n'avait été là que pour rendre plus pénible la tâche de Shirei. Mais en fait, il venait tout simplement de sortir du couloir de maisons, et donc les courants d'air se faisaient moins intense. Il frappa trois coups sur le bois foncé de la porte. Il attendit quelques secondes, puis elle s'ouvrit. Un petit homme, qui devait être âgé de 70 ans, et dont le crâne dégarni était piqué de cheveux blanc par-ci par-là, apparut. Le jeune ninja parla :

"Bonjour Monsieur, je suis Shirei Kirin, Juunin du village de Kiri. J'ai pour mission de vous remettre une recette."

Le vieux monsieur ouvrit de grands yeux émerveillés. Il entrouvrit la bouche d'un air ébahit, et ses traits se tirèrent vers l'admiration. Puis il dit d'une voix faible et usée :

"Vous êtes ... un ninjaaaaaa ?

- Euh, oui, un Juunin de Kiri ...

- Un ninjaaaaaa ... Un ninja tout seuuuuuul ?

- Oui, euh ... pour cette mission, un seul ninja de niveau moyen était requis.

- Un ninja puissaaaaaaaaant ..."

C'était quoi son problême? ce vieil homme était étrange, et très agaçant. Le fait de rester coincé sur la dernière syllabe de chaque fin de phrase lui donnait un air complêtement sénile et disjoncté. Il était malade, alors Shirei s'arrangea pour ne montrer aucun signe d'agacement qui pourrait vexer le vieil homme. Alors qu'il allait demander sa récompense, le vieux parla à nouveau :

"Un ninja dans ma maisooooooon ... Entrez, dehors il ne fait pas beaaaaau."

Puis il se retourna et rentra dans sa petite maison. Shirei le suivit. Avant de rentrer, il sentit comme une présence pas loin, une présence ninja. Il se retourna discrètement pour observer vers les toits de la rue, mais ne vit personne. Sans doute un tour de son imagination. L'intérieur de la demeure du vieil homme semblait bien plus vaste que l'extérieur. Des grands meubles trônaient un peu partout dans la grande pièce. Au milieu, une grande table basse de bois rectangulaire était en compagnie de six grands coussins blancs, disposés sur chaque côté. "Le pauvre homme, il ne doit jamais avoir plus de deux places occupées lorsqu'il dine ..." pensa Shirei. Il s'avança vers la table, et posa dessus une enveloppe blanche, dans laquelle se trouvait la recette miracle. Peut-être redonnerait-elle à ce bonhomme sa vigueur d'antan? Sur une commode, Shirei observa un cadre photo qui montrait un homme jeune, vaillant, et solide, accompagné d'une belle jeune femme et d'un petit garçon brun qui faisait une grimace.

"C'est ma défunte épouse et mon fils." dit une voix derrière lui.

Il se retourna, et vit le vieux monsieur, qui posait sur la table deux tasses grises. L'odeur qui s'en dégageait était celle d'un thé très aromatisé, à la violette sans doute. Shirei s'étonna sur la nouvelle personnalité du vieil homme. Celui-ci, devant l'air surpris du ninja, l'invita à s'asseoir, et il s'exécuta sans rien dire. Une fois assis, le papi poussa vers lui l'une des tasses, puis lui dit :

"Maintenant que nous sommes à l'intérieur, je peux parler normalement.

- Pourquoi cette comédie? demanda Shirei

- Je vais vous expliquer. Voyez-vous, la recette que vous m'avez apporté est une recette magique. Elle permet de créer une boisson, qui bien que très peu savoureuse, permet à un être de se requinquer en énergie et en consistance. Voyez-vous, je suis vieux et faible, et cette boisson me permet de parvenir à marcher correctement et à utiliser normalement mes membres.

- Vous ne semblez pas si vieux que ça pourtant ... lui fit remarquer le Juunin.

- J'ai 81 ans Monsieur, bien que j'en paraisse dix de moins. C'est parceque cette boisson me donne la force de bien parler et de me déplacer.

- Incroyable ...

- Oui, sans elle je serai sans doute une plante verte ... et ici, les plantes vertes n'ont pas beaucoup d'eau pour se nourrir."

Il but une gorgée de son thé. Shirei en fit de même, puis se gratta le bout du nez avec son index gauche. Cette métaphore de la plante et de l'eau toucha le ninja. Il était vrai qu'il semblait difficile de vivre dans ce pays avec un corps aussi faible. L'effet de cette boisson était stupéfiant. Shirei continua d'interroger l'homme :

"Mais alors, pourquoi faire semblant?

- J'y viens, j'y viens. Voyez-vous, une telle recette attire les convoitises. Voyez ses effets sur moi, alors imaginez-les sur vous. Vous seriez encore plus robuste, vous pourriez rester plusieurs jours sans dormir, courir de très grandes distances sans vous arrêter ... une sorte de surhomme en quelque sorte.

- Oui, j'imagine assez bien.

- Voila le hic : des bandits ninjas d'un village étranger ont eu vent de cette recette, et cherche à se la procurer pour devenir plus puissants et ainsi accomplir des objectifs maléfiques, dont j'ignore la nature. Ils savent que je suis le destinataire et l'utilisateur de ce remède, alors lorsque je sors de chez moi, je fais semblant d'être complètement vieux et sénile pour les duper, leur faire croire que cette potion n'a aucune vertue.

- Ces ninjas vous surveillent?

- Vous qui êtes un Juunin, vous avez du sentir la présence d'un ninja sur les toits non?

- Effectivement ... je croyais que j'avais rêvé.

- Ils surveillent mes sorties, et parfois quand je rentre, certaines choses ont bougées, mais ils n'ont jamais trouvé la recette, car je la garde sur moi. Ils ne s'en prennent pas à moi car ils sont originaires du village caché de l'Herbe, et là bas le respect porté aux personnes âgées est très fort. Bien qu'ils soient des bandits, ils semblent attachés à cette norme et préfèrent agir dans l'ombre.

- Et pourquoi avez-vous besoin d'une autre recette? Pourquoi ne pas se faire protéger par les ninjas de votre village?

- L'un des ingrédients de la recette n'est plus trouvable ici, et du coup il faut en utiliser un autre qui nécessite des modifications de préparation. Et voici l'autre problême : les forces ninjas ici sont très prudentes et ne veulent pas protéger quelque chose sans savoir exactement ce que c'est. Ils réclament donc un échantillon à tester avant de prendre la décision de me protéger. Mais je refuse de leur laisser cette recette. Notre Kage est un homme bon, mais dans les forces ninjas il y'a parfois des dérapages, et si cette recette tombe entre de mauvaises mains ... qui sait?

- Je comprend."

Shirei était intrigué par cette histoire. Il se gratta le bout du nez avec son index gauche. Peut-être qu'un jour les bandits changeraient d'avis et s'en prendraient directement à lui. Cela le laissait mal à l'aise de partir et laisser cet homme seul face au danger. Néanmoins, cela ne le concernait pas. Il avait rempli sa mission, et il n'était pas un Juunin de Kiri, enfin il n'en était plus un. Cette mission n'était donc pas la sienne. Il se leva, et en remerciant l'homme, il dit :

"Monsieur, merci pour votre hospitalité. Je regrette que ces malheurs s'abattent sur vous, mais je ne peux rien faire. J'ai remplit la tâche que m'a confiée votre soeur, je vais maintenant partir.

- Ma ... ? Ma soeur? Je n'ai pas de soeur, Monsieur.

- Pardon?

- Mon fils ... mon fils devait donner la recette à une équipe de Kiri. Vous ne l'avez pas rencontré?

- C'est une vieille dame qui me l'a remise, elle m'a dit être votre soeur.

- Malheur ! Ce sont eux, ils vous ont dupés ! Et dans l'enveloppe, il doit y'avoir ... "

Le vieil homme se précipita sur l'enveloppe. Il l'ouvrit à toute vitesse, en sorti un petit appareil rond.

" ... un micro." termina Shirei.

Les bandits savaient maintenant que la recette avait les effets espérés. Dans l'enveloppe, il y'avait aussi un petit mot qui disait : "Nous avons trompé votre fils en nous déguisant en ninjas de Kiri, puis nous avons trompé le ninja de Kiri en nous déguisant en vieille femme et en nous faisant passer pour votre soeur." Puis le mot et le papier sur lequel était écrite la recette disparurent, comme évaporés.

"Genjutsu ! pensa Shirei. S'ils parviennent à le contrôler, c'est qu'ils ne sont pas loin."

Le vieil homme, angoissé, dit :

"Malheur, malheur ! Ils l'ont, et ils vous ont utilisé comme intermédiaire pour être sûr que je ne m'apercevrai de rien !

- Ne vous en faites pas, ils ne sont pas loin. Je vais les rattraper et vous rapporter la recette, car après tout, c'est ma mission.

- Vous ...

- J'ai marché pendant quatre heures et demi pour vous amener cette enveloppe, j'ai eut le visage agressé par des grains de sables gros comme des scarabés, et j'ai été pris pour un con ... Monsieur, je vous ramène cette recette."

En un éclair, il sortit de la maison, sauta sur l'un des toits, et observa alentours. Sur la droite ! Il vit une silhouette qui sautait de toits en toits. Il se lança à sa poursuite, à travers les nuages de sable. Sa cible était apparemment mois rapide que lui, car il la rattrapa assez rapidement. Celle-ci se retourna et Shirei put alors distinguer le bandeau frontal du ninja : celui du village de l'Herbe. Il poursuivait donc la bonne cible. A la vue de Shirei, le bandit accéléra la course. Il le trimbala à travers tout le village. Un moment, il se laissa tomber dans une petite ruelle. Shirei resta sur les toits pour pouvoir l'observer d'en haut. Mais il se cacha dans une rue particulièrement poussiéreuse, et le nuage de sable empêcha son poursuivant de le voir. Shirei s'arrêta alors un instant, cherchant à le retrouver en suivant son chakra. Ce ne fut pas nécessaire. Deux shurikens arrivèrent sur lui. Il les bloqua en dégainant rapidement son épée, puis vit la silhouette reprendre la course sur les toits, accompagnée d'une deuxième. Ils étaient trop loin pour tenter quelque offensive que ce soit, alors le Juunin reprit leur poursuite.

Ils arrivèrent bientôt à la porte du village. Afin d'éviter les gardes, ils passèrent par-dessus le mur d'enceinte à un endroit peu surveillé. Le fait d'être sur la hauteur des toits rendait l'accès au mur plus facile, néanmoins pour le descendre, il fallait utiliser son chakra pour courir le long de la construction. C'est ce que firent les deux fuyards. Shirei lui, arriva sur le mur, et attendit un instant. Il se gratta le bout du nez avec son index gauche, puis se dit :

"Bon bah, quand faut y'aller ..."

Il sauta du haut du mur, à l'horizontale, de manière à ce que ses pieds soient proches de la construction. Il se dépêcha de malaxer son chakra : Singe - coq - tigre- coq - rat - bélier - boeuf - rat - singe - boeuf - bélier - tigre - serpent - dragon - serpent.

"Koukuu no Jutsu!" (Cf. ma fiche)

L'air qu'il concentra sous ses pieds percuta la paroi du mur à grande vitesse, le propulsant violemment vers l'avant. La force du choc lui fit prendre une vitesse considérable, si bien qu'il rattrapa très vite les deux voleurs. Ceux-ci se retournèrent, et sous l'effet de surprise de voir arriver sur eux Shirei en mode Superman, ils baissèrent leur garde, et Shirei les percuta à vive allure, projetant tout le monde sur le sable du désert dans un jet de particules minérales et un bruit ridiculement faible. Shirei se redressa, puis une fois que les bandits eurent fait de même il dit :

"Aaaah, je vous ai enfin rattrapés."

Puis il se gratta le bout du nez avec son index gauche.

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[Fin de la première partie, suite dans le Désert de Suna.]

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