Hi no Kuni

Et c'est ainsi que, à la suite de la rencontre avec Sokka, Tsukimi se retrouva une fois de plus dans la rivière. La nuit avait finie par tomber. Elle avait erré longtemps, se défoulant dans l'effort phisiques. Ses pas étaient un peu moins vifs que d'habitude, car l'alcool faisait encore effet sur cette jeune femme qui n'avait guère l'habitude de boire. Tsukiyo la suivait avec enthousiasme, lui faisait savoir avec entrain les centaines d'odeurs tout à fait passionnantes qu'il captait. Elle se contentant de pousser un grognements à chacune de ses exclamation canines.

Enfin, elle se posa sur le sol, légèrement essoufflée. La rivière coulait devant elle, donc la surface scintillante et constamment en mouvement lui rappelait le propre fleuve de sa vie; tumultueux, changeant, qui l'entraînait sans qu'elle puisse résister à son destin.

Avec un soupir, elle s'agenouilla sur le lit de roche. Sa tête lui tournait encore; elle n'aurait pas du gouter ce Sakké. Alors que son compagnon sauta d'un seul coup dans la rivière pour jouer avec les poissons, elle pencha sa tête et l'immergera dans l'eau. C'était peu gracieux, mais incroyablement efficace. Lorsqu'elle s'assit, l'eau dégoulinait sur et dans ses vêtements. Ses cheveux plaqués sur son crâne lui donnait une expression d'animal perdu.

Et cet dans cet même état d'esprit qu'elle sentit soudain une présence, de l'autre côté de la rivière. Elle fixa ses yeux pâles sur un point dans la forêt, légèrement inquiète. L'eau gouttait sur le sol et sur elle, la faisant paraître à la fois pitoyablement vulnérable et joliment égarée. La lune faisait scintiller les gouttes qui tombaient par coup sur le sol.

- Qui est là? demanda-t-elle, nerveuse.

- Tu pues..

Sortant de la forêt sombre et lugubre à l'air hostile, Keisuke sentit une personne exhaler l'odeur de l'alcool à quelques pas de lui, il retrouva la jeune Tsukimi qui avait fait son cinéma il y a quelques temps en compagnie d'un déserteur Uchiwa, pour la deuxième fois, dans un état pitoyable. Encore sous l'emprise du saké qu'elle n'avait pas l'air d'avoir souvent bu, le saké le plus répandu à Konoha était à action lente, elle se propageait donc lentement ce qui expliquerait l'état déplorable de la Chuunin.

- Ca t'arrives souvent d'être dans cet état ? Non pas que je m'inquiète mais je me sentirais coupable qu'on te retrouve un jour morte emportée par la rivière..

Sur un ton tout bonnement ironique, Keisuke montrait ouvertement son comportement méprisant. Il traversa la rivière d'un bond discret, tellement discret et gracieux qu'on aurait dit qu'il avait glissé sur l'eau. S'en suivi des coups de pattes à travers la forêt qui s'approchaient rapidement et progressivement, Yasashii qui sortit d'un bond enjoué du buisson se stoppa net à la vue de son homologue canin et d'une autre présence humaine, n'ayant flairait que son maître, il prit une position méfiante, la tête baissé fixant "l'intrus" qui n'était autre que le compagnon de Tsukimi. S'agenouillant, Keisuke fit signe à son ami de s'approcher, ce dernier traversa la rivière et se mit face à son maître qui le scruta du regard, qui le prit dans ses mains et plongea ses yeux dans celui du chien. Essayant de lui faire comprendre par le regard qu'il ne devait pas réagir ainsi à tout bout de champ. Celui-ci fini par lécher le visage de son maître qui désopila sur le coup avant de reprendre conscience de la présence d'autrui.

L'esprit un peu plus clair, se fut d'un air inquiet qu'elle regarda l'homme s'approcher. Elle eue un air renfrogné quand il lui fit signaler son odeur. C'était si pire que que ça? Qui était-il donc pour lui parler ainsi?

Puis elle le reconnu; les marques triangulaires sur ses joues, pareilles aux siennes mais en bleu, ne laissait nul doute. Lorsqu'il fut assez près, la lueur de la nuit éclaira son visage. Elle qui connaissait tout les membres de son clan à Konoha, le sien ne lui disait pas grand chose. Après un moment, enfin, elle sut qui il était.

- Tu es Keisuke, non? demanda-t-elle, la voix lasse.

Elle n'avait pas aimé sa façon de lui parler. Tsukimi baissa la tête, honteuse. Elle n'avait prit qu'une petite gorgée par amabilité, mais la suite avait vite suivie pour éviter de paraître impolie. Maintenant, très coupable, elle lui tourna le dos. Elle se brassa vigoureusement le cuir chevelu des doigts pour se réveiller, puis lui répondit à nouveau, à voix basse.

- Je ne vois pas pourquoi je mourrais dans une rivière... Heureuse de voir que tu t'inquiète pour une étrangère...

Tsukiyo, quant à lui, inscouciant des troubles de sa maîtresse, avait patauger jusqu'au bord pour examiner l'animal qui l'avait tant fixé au commencement. Debout dans l'eau peu profonde, la langue pendant et le regard brillant, il lança un regard interrogateur et joueur à Yasachii.

T'étais si bourrée que tu ne m'as pas reconnu ? lâcha-t-il après quelques instants, déçu.

Déçu par la durée qu'elle avait prit pour le reconnaitre, il était du genre à aimer le fait qu'on le connaisse, ce qui était le cas. Lui qui avait tout pour lui : charme, réputation, force, une personne si insignifiante lui était comme une boule au ventre, ça ne passait pas ! Il tournicota dans le but de faire dos à la Chuunin, ne voulait-il surement pas montrer sa fine colère qui aurait pu lui échapper d'un moment à l'autre, une personne très susceptible me direz-vous..

- Je m'en fous, si tu savais.. De plus, je pense que tu es tout à fait capable de te noyer dans moins de 40 centimètres d'eau, voir même te faire emporter ! On ne sait jamais avec toi... plaça-t-il sur un ton ironique..

Yasachii quant à lui, intrigué par les poissons, plongea à plusieurs reprises la patte pour en attrapé une, en vain. Mais il ne montra aucunement un signe de lassitude, il pouvait continuer à faire ça plusieurs minutes, voir des heures sans en avoir marre.

Bien qu'il éprouvait de la colère, Keisuke connaissait son comportement et la façon dont il parlait, il s'en "foutait" de tout à vrai dire, mais connaissait aussi ses limites, il en éprouvait un certain remord, Tsukimi faisait partie du village, sans oublier qu'elle était aussi du même clan, en l'insultant de stupide - ce qu'il fit en disant qu'elle était capable de se noyer dans la rivière -, il avait souillé, salit le respect qu'on doit à un membre de son clan, un Inuzuka.

Les dernières phrases avaient fait mouche. Tsukimi se remit debout d'un bond, et le foudroya du regard. Il avait insulté son honneur et elle-même! Son habituelle timidité disparut pour laisser face à le légendaire caractère farouche du clan fit son apparition. Elle se hérissa d,un coup, ses yeux brillèrent d'indignation et elle fit un grand pas en direction de Keisuke. Comment osait-il dire cela? Il la connaissait à peine! Toujours en cavale, ce vagabond n'avait foi ni en son village ni en son clan. Elle le toisa de toute sa taille, bien qu'il la dépassait de presque une tête. Elle posa ses mains sur ses hanches et s'adressa à lui, fulminante.

- Comment oses-tu Keisuke Inuzuka? Co.... Pourquoi me parles-tu ainsi? Tu n'en as aucun droit, et tu ne me connais même pas en plus!

Elle poussa un grondement, et continua à le fusiller du regard. Il ne fallait pas la pousser à bout, et faire preuve d'impolitesse avec elle n'était pas une chose à faire. Le fait d'être en pleine forêt, dans son élément, et non dans le village entourée de gens contribuait à lui donner de l'assurance. Elle serra les poingts et releva le menton.

- Qu'est-ce que tu fais ici d'ailleurs? Tu... tu n'as aucun droit de me dire quoi faire ou quoi ne pas faire, tu n'es pas mon sensei!

Vu comme ça, on aurait dit la réaction d'une enfant en colère, mais elle s'en fichait. Tsukiyo, lui, se disait que ce n'était pas de ses affaires et s'approche de Yasachii, intrigué. Peut-être allait-il accepter de jouer avec lui?

Elle perdait son sang-froid à vue d'oeil, les paroles de Keisuke ont agit sur Tsukimi comme une explosion en plein village, ça l'a dévasté, anéantit. Mais dans ce cas, elle s'est sentit souillé, salit. Dire qu'elle ne représentait rien pour lui avant qu'elle ne fasse parler d'elle même, elle était toujours d'actualités dans les conversations du clan qui désapprouvait ce qu'elle a fait il y a maintenant plus de deux semaines. Ce qui n'échappa pas aux oreilles de Keisuke était autre chose, le clan espionnait Tsukimi, en savoir plus sur les relations qu'elle avait avec l'Uchiwa et en apprirent plus que ce qui ne paraissait, le clan était persuadé l'Inuzuka et l'Uchiwa ne s'arrêtait pas à l'amitié, ils étaient tout deux pris par l'amour, qu'elle soit impossible ou non, ils étaient amoureux, pour simple preuve, le fait que Nekko s'est introduit chez Tsukimi et y est resté une bonne heure, voir deux. Ce qui n'arrangeait en rien son cas au sein du clan et auprès de l'Hokage qui se contenta juste d'un mécontentement.

- Tu n'as donc rien compris ?.. Tu n'as vraiment rien remarqué chez l'Hokage ?..

Ignorant les dires de la Chuunin, Keisuke entreprit la conversation au sujet des relations qu'elle avait avec Kyuusei, bien plus qu'une simple connaissance, elle qui devrait se sentir une personne insignifiante avait la plus grande importance pour la personne la plus importante du village. Keisuke et Kyuusei n'avait pas non plus une des relations les plus basique, l'Hokage était une des personnes qu'il connaissait le mieux et à qui il s'est dévoilé et réciproquement d'ailleurs. Cachant d'ailleurs leurs secrets au mieux, une relation qu'ils préservent inconnu pour éviter des conflits qui pouvaient entrainer un conflit général.. De simples mots.. Voilà de quoi dépendait le village caché de la Feuille.

- Qu'est-ce que tu fais ici d'ailleurs? Tu... tu n'as aucun droit de me dire quoi faire ou quoi ne pas faire, tu n'es pas mon sensei !

Quelle importance ? Keisuke refusa même de l'être, d'une part déjà qu'ils ne s'entendaient guère et d'une autre c'est que la signification qu'avait cette personne pour lui n'était pas des plus minimes et il voulait éviter tout rapprochement qui pourrait en outre, mettre en danger son propre secret à lui. Tsukimi paraissait naïve malgré l'énergie qu'elle dégageait, plusieurs histoires tournent autour d'elle et elle n'est au courant de rien du tout, la mettre sur la bonne piste sans lui le dire directement était le but que s'était fixé Keisuke, en effet, tout ce qu'il disait était à méditer sérieusement et y trouver un message subliminal qui ne viendrait pas à l'esprit de tout le monde.

- Sais-tu au moins qui est l'Hokage ?..

[ POST fait pour faire plaisir à Tsukimi xD ]

Face à la dernière exclamation de Keisuke, Tsukimi finit par se figer. Elle avait détourné le regard pour observer sans broncher les mouvements cristallins de l'eau. Le reflet des vaguelettes étaient d'une beauté sans limite, car le soleil créait de multiples étincelles à sa surface. La jeune femme finit par dégonfler un peu, évacuant sa colère dans cette scène d'une beauté insaisissable.

Enfin, elle poussa un petit grognement, mi agacé, mi las. Elle ne se doutait pas que le clan l'observait, même si elle se disait qu'ils ne devait pas apprécié sa conduite. Par contre, l'Hokage était un grand souci pour elle. Elle avait tout fait pour l'éviter depuis qu'elle avait su la vérité. Ce n'était pas bien dur, puisqu'il était toujours dans son bureau.

Elle lança un regard hésitant à Keisuke. Il avait été là, il y a une semaine, lorsque le clan l'avait convoquée. Elle ne l'avait pas remarqué sur le coup, mais maintenant, son visage lui revenait en souvenir. Il ne faisait pas partit du conseil (il était trop jeune et trop rebelle), mais il avait été dans la foule, à suivre avec curiosité le débat. Était-ce pour cela qu'il était ici? Pour lui rappeller les "conseils" des Inuzuka?

- Bien sûr, finit-elle par dire d'un ton presque rancunier.

Elle eu un petit rire sec. Ce n'était pas dans son habitude d'être ainsi. Peut-être était-ce la suite des événements qui commençait à aigrir lentement son caractère?

- J'en sais bien plus que tu ne le crois, Keisuke.... poursuivit-elle avec lassitude en suivant le mouvement des vagues. Je ne suis pas aussi idiote que ne le crois le clan. Je sais qui il ait, ce qu'il a fait, et pourquoi notre clan le hait... et moi aussi.

Quelque peu surpris qu'elle en sache autant, le regard de Keisuke se figea sur les mots "Et moi aussi", bien que sa colère était compréhensible, mais juger de ce qui s'est passé d'après les dires d'un clan qui n'appréciait guère la personne, autant dire qu'ils avaient déformé les mots, voir exagéré. Est-ce principalement parce que l'Uchiwa avait fuit la mère de Tsukimi, Kazumi, après l'avoir mise enceinte, irresponsable de ses actes. La personne du clan a du utilisé des mots fort brutale comme abandonner, délaisser, ... Ce qui ne pu laisser à la Chuunin une image négative de l'Hokage qui lui, avait une version complètement différente de ce qui s'est passé.

- Tu le hais ?.. ria-t-il pendant une courte durée. Sais-tu réellement ce qui s'est passé ? Tu ne te bases que sur des paroles infondées d'une personne qui n'aime pas l'Hokage. Est-ce des preuves tangibles de ce qui s'est passé ? Es-tu sûre que ça soit la vérité ?...

Il se tut un instant, laissant la jeune femme réfléchir sérieusement à ce qu'elle avait dit, haïr.. Si seulement ce sentiment, elle le connaissait réellement.

- Tu connais à peine ton enfance que tu la détestes déjà, j'ai déjà connu des personnes que j'aurais qualifié de débile mental, mais toi, tu fais fort. J'avais cru que tu étais plus ouverte d'esprit, que tu tenterais de clarifié cette affaire. Non.. Tu te fais manipuler comme un débutante, influencé par ses sentiments.

Le coté méprisant de Keisuke ne disparut pas pour autant que la conversation soit on ne peut plus sérieuse mais la façon dont Tsukimi se comportait le sidérait. Les raisons qui ont poussé Kyuusei a fuir Kazumi, la personne qu'il aimait - d'après le clan Inuzuka, c'était la personne dont Kyuusei abusait, que ça soit sexuellement ou par sa réputation - était pour éviter un énorme conflit inter-clans et que tout deux soient banni du village.

- Tsukimi.. C'est ton père après tout..

Les dernières paroles de Keisuke ré allumèrent le feu en Tsukimi. Elle se retourna d'un seul coup, face à l'homme. Son regard flamboyait de rage, mais aussi de peur et de tristesse. Trop de sentiments se mêlaient dans le cœur de la jeune Chuunin, déboussolée au milieu de tout ces événements. Et le mépris de l'homme la frappait comme un coup de fouet

- Et toi! cracha-t-elle comme un serpent. Tu n'as aucun droit de me parler ainsi! Tu as beau prendre des grands airs, tu as beau dire que..que tu sais.... Tu ne sais pas!

Elle s'était redressé comme un ressort, hérissée comme un chat en colère. Elle était plus petite que lui, mais cela ne l'empêchait pas de fixer Keisuke avec répulsion, de ses yeux pâles qui étaient de véritables miroirs à son âme. Elle émanait presque de colère et de désespoir, et de petites larmes cristallines brillaient dans ses cils.

- Tu ne peux pas savoir quand.... quand toute ta vie tourne, et change d'un coup! Des choses que tu... que tu pensais immuable... On te dis que c'est un mensonge! C'est à cause de lui tout ça! Je.... je sais que le clan le hais je le sais mais...

Elle renifla rageusement, déjà au bord des sanglots. Son visage prenait une tournure moins féroce lorsqu'il était humide, ressemblant plus à celui d'un enfant perdu et tenu de se débrouiller seul dans un monde trop cruel.

- Ce n'est pas pour ça que je... que je hais celui qui est mon père! Je sais que.... peut-être il l'a aimé, peut-être il a été triste et tout... Mais.... si elle n'était pas enceinte elle ne serait pas morte! C'est ma faute aussi mais... c'est sa faute à lui si je suis maintenant.... comme ça!

Elle balaya l'air devant elle d'un grand geste de la main.

- Je suis maudite! Je suis descendante d'une lignée d'Uchiha maudite!À cause de lui je.... je les vois parfois! À cause de lui, et de moi, ma mère est morte et je... Va-t-en et cesse de me parler de ce ton!

Elle poussa un cri rageur, et se détourna soudain. Elle ne pouvait supporter le mépris supérieur de cette homme, qui pensait tout savoir, qui pensait que ses pensées étaient meilleures que les autres. De celui qui jugeait sans savoir, sans connaître, du haut de son piédestal d'arrogance. À mi chemin entre les cri et les pleurs, Tsukimi préférait se détourner et le laisser s'en aller. Elle fit un geste sec à Tsukiyo qui cessa de harceler l'autre chien pour la suivre, pour partir.

Colère ? Peur ? Tristesse ? Voici ce qui résultait des paroles de Keisuke, une alchimie imparfaite de toute part, l'oeuvre d'un débutant qui s'est prit trop au sérieux et qui devrait aller étudier correctement. Les phrases que la Chuunin crachaient n'était que pur égoïste, toutefois, elle en avait droit à présent, aurait-il été mieux qu'elle ne sache rien ? Qu'elle reste une petite personne naïve, tout le monde aurait été mieux, elle semblait plus heureuse avant que d'apprendre toute ces histoires, son enfance était une succession de catastrophes. Keisuke poussa un soupir, montrant que toutes ces paroles étaient pathétiques.

- Cesse de pleurer ! gronda-t-il dans le silence qui fut placé. Tu croyais quoi ? Que le vie était simple ? Que tout allait pour le mieux, tu allais rencontrer ton prince charmant qui finirait pas t'épouser, te faire des enfants, vivre dans une maison des plus riches ? Sort de ce monde de gamin ! Tu es une shinobi par dessus le marché ! Tu ne peux vivre en paix définitivement..

Il se tut à nouveau pour laisser Tsukimi réfléchir à ce qu'elle disait, ses sentiments étaient bien trop important pour qu'elle fasse preuve de calme et de sérénité apparente.

- T'as choisi cette vie, celle d'être un shinobi, tu dois en subir les conséquences chaque jour, ta mère en est la preuve, elle a mélangé travail et passion.. Tu n'es pas la seule à avoir eut des problèmes ! Pas la seule qui a eut droit à des révélations, des choses que tu ne savais pas et qui t'explose à la gueule, et au final, tu te dis qu'il aurait été préférable qu'on ne te le dise pas...

Ces paroles étaient à méditer, chaque mots avaient un but précis. Le calme reprit Keisuke qui lui aussi pensa aux révélations qu'on lui a fait part, apprendre une telle chose du jour au lendemain, dire qu'elle lui a été cachée si longtemps, c'était à peine crédible mais il ne réagit pas comme Tsukimi, juger n'était en rien ce qui le préoccupait en premier, il se demandait si ... c'était vrai ?

- J'ai appris il y a 1 mois déjà.. Que je n'étais pas seul.. Que ma famille n'avait pas entièrement disparue.. J'ai appris qu'on m'avait caché l'existence d'une soeur..

Sur ces paroles, Keisuke versa une larme qui lui traversa la joue gauche avant de s'écraser par terre. Une foule d'émotion parcourus tout son corps, tentant de le dissimuler derrière son visage sévère et méprisant. Il n'en fut pas capable pour autant.

Tsukimi atteignit alors le comble de la fureur. Loin de s'attendrir ou de s'excuser, l'homme n'avait fait que la mépriser encore plus. Déboussolée, peu habitué par ce genre de réaction, elle avait finit par n'être plus que colère et rage. Elle comprenait se qu'il disait, ne pouvait-il pas faire l'effort de cesser de la ridiculiser!

- Que crois-tu?! hurla-t-elle pratiquement en même temps que lui. Que je ne le sais pas? Que je m'apitoie, que je ne veux pas savoir? Je le...je le sais maintenant, je ne peux plus en échapper! Je ne suis pas une pauvre idéaliste, je....

Elle s'étranglait de fureur. C'était sans doute les seules émotions qui pouvaient prendre le dessus sur sa gêne ou son hésitation. Et maintenant, elle en avait atteint le paroxysme, la colère semblait sortir des pores de sa peau, un liquide poisseux et haineux qui faisait de Tsukimi une bête (merci à Kaga pour cette phrase^^). En elle, Gobi se réveilla lentement, un peu déboussolé. Il n'avait jamais sentit Tsukimi aussi en colère, et prêta discrètement attention à la concertation..

- Je sais que je ne suis pas la seule, comment oses-tu prétendre que je m'apitoie sur mon sort! Tu n'es pas au courant de tout, tu n'avais pas à venir ici! La paix n'est pas pour moi, pas avec tout ce qui m'habite! hurla-t-elle, s'approchant de lui comme pour le frapper.

Puis, il prononça ces étranges phrases. La colère s'évanouit d'un coup, et elle inclina la tête de coté, haletante. Déboussolée, mais envahit d'un doute affreux, relevant sur lui un regard touours furieux mais également inquiet.

- Que... que veux-tu dire?

"Mange le, ça règlera le problème, intervint Gobi dans sa tête avant de se détourner d'elle, peu intéressé maintenant.

Tristesse ? Ou peut-être commencait-il lui même de s'apitoyer sur sa propre vie ? Lui qui ne paraissait jamais touché par les paroles d'autrui, lui qui a pour simple but de vivre, vivre dans ce monde injuste semé d'embuches. Lui qui a raté toute sa vie en l'espace d'une journée, que dis-je, une fraction de seconde.. Tête baissée, signifiant son infériorité face à la vie, serais-ce le destin qui en voulu ainsi ? Se mettrait-il à douter de qui est le véritable maître de son destin.. Il cru de longues années que c'était lui, sa propre personne, hautaine d'une face et misérable d'une autre.. Mais qu'en ai-t-il à présent ?

- J'ai.. J'ai tout foiré.. tout foiré.. tout foiré..

Morose, il en poussa même un petit rire. Il se retourna, dos à Tsukimi, la présence de la Chuunin lui avait déjà échappé et n'était pas la principale pensée de Keisuke qui se mit à avancer en titubant, le vent n'arrangeait en rien sa marche, ses yeux étaient vide, morbide, il se mettait à trembler de froid alors la température extérieur était plus qu'agréable. Yasachii suivit son maître dans son ombre, sachant qu'il ne devait faire aucun bruit pour ne pas le déranger, dans cet état, il pouvait soit être colérique, soit réellement mort. Glissé ou trébuché ? Keisuke se retrouva au sol, le teint pâle, les lèvres mauves, tremblant..

[ Aucune inspiration mais faut terminer ce sujet :/ ]

Tsukimi ne le suivit pas. En d'autre circonstances, peut-être... Une autre personne, sans doute. Mais le fait que tout le monde semblait la prendre pour une incapable lui brûlait le cœur et tourmentait son âme. Soit.

Elle entendit ses pas s'éloigner, titubant et faible. Elle se fit violence pour ne pas le suivre, l'appeler. Pour être forte, ou méprisante? Dans ce monde, songea-t-elle, on dirait que l'assurance et l'arrogance devaient faire paire.

La Chunnin se pencha et tapota la tête de Tsukiyo, qui était déçut que son supposé compagnon de jeu n'ait pas voulu jouer avec lui, et était parti.

- Allez, rentrons...

Il hocha la tête d'une manière peu lupine, et emboita le pas à sa maîtresse.

Hi no Kuni

Konoha no Mori

Hi no Kuni

Konoha no Mori

Hi no Kuni

Konoha no Mori